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    Dimanche 11 novembre 2007

     

     

    34-ans2-copie-1.JPG Mes amis,

     

     

     

    Je sais, maintenant, pourquoi cette guerre est inéluctable, si les peuples du monde entier ne se mobilisent pas immédiatement et énergiquement . Je viens de lire un article sur le « syndrome de stress pré- traumatique »,  publié sur le site http://www.quebecogres.info. Intuitivement,  j’ai compris que l’apocalypse était en route, relayée par des cerveaux perturbés ou fanatiques ( le couple Sarkozy-Kouchner, empêtré dans des obsessions maladives), des affairistes véreux (comme Dick  Chesney), ou des intégristes fragiles et influençables (Bush, par exemple). Vous pouvez toujours me rétorquer : «  les Américains n’ont plus assez de soldats », je vous répondrai : « qu’importe, ils largueront les bombes ».

     

     

     

    Il était un peu plus de minuit, et j’allais me coucher. Une dernière fois, je regarde ma boîte mail. Et là, j’apprends que mon article  « T.V. communautariste », publié en première page du site http://lesogres.info,  m’a valu plusieurs commentaires. Je les lis rapidement, or le dernier me renvoie à un article, écrit par Mehr Lich - un Juif à l’esprit très clairvoyant - ,  intitulé « le syndrome de stress pré-traumatique – un aperçu de la psychose collective israélienne ». Tout de suite, j’ai compris l’importance majeure de ce texte. Il explique tout. Et il sonne l’heure de la guerre, implicitement !

     

     

     

    En tête du site lesogres.info, il est écrit : «  Ouvertures Géographique Religieuse Ethique Sociale – Dialogue critique légal avec les intégristes contre l’intégrisme », « anti-lobbying journalistique marchand Sarko Tricheur  Médias Menteurs ».  Ces orientations rejoignent totalement les miennes : la dénonciation des intégrismes, quels qu’ils soient, politiques comme religieux ; l’opposition à Sarkozy, qui est, entre autres, un fieffé hypocrite  (exemple, la TVA anti-sociale présentée comme sociale, ou ses orientations pro-américaines et sionistes soigneusement dissimulées) ;  le refus de la désinformation. J’ai donc un a-priori très favorable pour ce site. Et l’article en question est décisif pour la compréhension des événements actuels, qui sont d’une gravité extrême. Bientôt, en effet, il sera trop tard pour réagir.  Je décide de commencer l’article immédiatement.

     

     

     

    Quelques confidences, d’abord : Je suis une artiste, une intellectuelle, une sportive, tout ce que vous voulez,  mais surtout pas une technicienne. C’est pourquoi je me suis mise à Internet au mois de mars de cette année, presque à contre cœur. D’ailleurs, je me méfie du monde virtuel. Mais je ressentais le besoin de faire quelque chose pour dénoncer la désinformation galopante. C’est ainsi qu’est né le projet de mon blog. Mon premier article, d’ailleurs, est révélateur : Appel à résister contre les médias complaisants. Que voulez-vous, mon métier, c’est le journalisme, et ce métier, je l’aime par-dessus tout : Parce qu’il permet des rencontres multiples, des découvertes extraordinaires ! Quand on a l’esprit curieux, la passion de la vie, le sens de l’universel, bref beaucoup d’ouverture, on est comblé.

     

     

     

    Puis j’ai eu envie d’analyser l’actualité. De dénoncer Sarkozy.  De révéler l’imposture, de démasquer l’homme et sa politique, le tout avec une plume incisive, légère, souvent teintée d’humour. La suite, vous la connaissez : Les bruits de guerre, la casse sociale accélérée. C’en était trop.

     

     

     

    L’orientation de mon blog a changé. De la politique, je suis passée subrepticement à la géo-politique. Et la plume primesautière a fait place à la dénonciation grave.

     

     

     

    Mes amis, nous allons tout droit vers l’abîme, comme en 39-44 ! La rhétorique belliqueuse du Président iranien, ce sont des mots, et si le pays veut se doter de l’arme nucléaire, c’est à des fins seulement défensives ! Comment ne pas comprendre l’Iran, entouré d’ennemis dont les deux principaux, les Etats-Unis et Israël, sont tout puissants ? Les peuples doivent pouvoir se protéger ! Pourquoi reconnaîtrait-on à Israël le droit de se protéger, et pas à ses voisins ? Et pour assurer  la sécurité de six millions d’individus, doit-on transformer TOUTE la région, peu à peu, en un immense champ de ruines - l’Afghanistan, l’Irak, la Palestine, le Liban, la Syrie…. ?  Pour assurer une paix réelle, rien ne remplace des accords justes ! C’est la sagesse même ! Mais les dirigeants ne sont pas sages…. Et surtout, comme le magnifique article ci-joint – écrit par un Juif, je le répète –  le montre, de nombreux Israéliens souffrent d’une véritable paranoïa qui peut les conduire aux pires excès, comparable à la peur des Américains pour le communisme pendant la guerre froide. Tout le monde se souvient du mac-carthysme, qui a entraîné  des débordements incroyables.

     

     

     

    Les Européens ont connu la guerre, ils n’en veulent plus. Mais la perspective d’un Iran nucléaire entraîne dans le mental de nombreux Israéliens une peur telle, qu’elle défie la raison : C’est l’angoisse d’une nouvelle Shoah, si profonde, si pathologique, que ceux qui en sont affectés, très nombreux, sont prêts à tout pour éviter de risquer de revivre les mêmes atrocités : « C’est précisément cette forme de méditation mortelle qui fait d’ Israël, des Israéliens, des sionistes et des néo-conservateurs  du monde entier les plus dangereux qui soient, pour la paix mondiale ».  Mehr Licht ajoute : " Un pays capable de détruire son voisin (Libanais) et de transformer un tiers de ses civils en réfugiés à seule fin de récupérer deux prisonniers de guerre est, fondamentalement, capable de tout. … Le seul axe du mal qui ait jamais existé est l’axe du sionisme et du néo-conservatisme planétaire…. Nous avons affaire ici à un cas de démence sévère  (le SSPT, voir l’article) d’un pays à la veille d’atteindre le sommet de sa phase  psychotique collective.  Pour ceux qui auraient tendance à l’oublier, cette entité nationale mentalement atteinte détient un énorme arsenal nucléaire, et elle est grosse d’intentions mortelles. Nous sommes horrifiés, et il y a de quoi : ne sommes-nous pas en train de les voir brutaliser la totalité du Moyen-Orient ? " 

     

     

     

    Mes amis, la peur est mauvaise conseillère, comme le dit la sagesse populaire. Elle s’avère d’autant plus dangereuse qu’elle est relayée par toutes sortes de fanatiques illuminés plus ou moins perturbés, par des intégristes évangéliques et sionistes prêts à tout pour assouvir leurs fantasmes, par des individus plus ou moins cow-boys ou Rambo, et de surcroît disposant du droit de vie et de mort sur les peuples du monde entier, concentrant en  quelques mains l’ensemble des moyens financiers et militaires de la planète ! Autant dire que c’est maintenant, et je dis bien maintenant, que les citoyens du monde entier doivent se mobiliser,  via Internet, afin de faire échouer l’entreprise monstrueuse d’extermination d’une partie de la population mondiale pour des raisons de peur maladive, de sécurité, ou pire encore, pour des motifs d’hégémonie affairiste. Des dirigeants fous exploitent des peurs légitimes à des fins personnelles peu avouables, comme Dick Chesney, lié aux milieux du pétrole, du militaire et de la reconstruction, un cocktail particulièrement explosif. Oui, chers lecteurs, Hitler n’est pas mort ! Ce n’est pas un personnage unique dans l’histoire de l’humanité ! Il y en a partout, des névrosés exaltés, et j’en ai l’intime conviction, Sarkozy en est un ! Ce n’est pas le Journal Marianne qui me contredira, lui qui a fait une analyse si intelligente, si fine, de la personnalité névrotique de l’actuel Président français ! Et qui récidive dans son dernier numéro.

     

     

     

    Oui, c’est une certitude, nous approchons de l’heure fatidique.  Bush est pressé d’intervenir  par les industriels de la mort et du pétrole, par son entourage de fanatiques illuminés, -évangéliques ou sionistes-,  par la présence du bouillonnant et impatient Sarkozy. Et les prochaines élections le contraignent  à agir vite.

     

     

     

    Nous sommes à un tournant. Je le répète : Le compte à rebours a commencé. Il faut manifester contre la casse sociale, certes ; mais le plus urgent des combats, c’est contre la guerre que nous devons le mener. Alors, tous en route, chacun avec ses moyens,  alertons les internautes du monde entier, et paralysons les apprentis sorciers, empêchons-les de provoquer une catastrophe d’une ampleur inégalée ! Il y va de la survie de la civilisation !

     

     

     

    C’était votre Eva, frémissante d’émotion. Allez, en avant,  arrêtons les bras fous et meurtriers !

     

     

     

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    TAGS , Guerre, paix, Etats-Unis, israël, Sarkozy, Bush, Mehr Licht, évangéliques, sionistes, Juifs, Kouchner, D. Chesney, pétrole, Hitler Moyen-Orient, Liban, Syrie, Iran, Afghanistan, Palestine, Irak, Européens, le journal Marianne…

     

     

     

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    Le syndrome de stress pré-traumatique - Un aperçu de la psychose collective israélienne

    jeudi 8 novembre 2007 , par Mehr Licht




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    Préface

    Je pense qu’il est tout à fait d’actualité de publier ce texte de Gilad Atzmon, afin de démontrer avec quelle sorte d’individus Nicolas Sarkozy s’associe. Nous peuple de France, sommes devant un fait accompli. Dorénavent, nous ne nous poserons plus aucune question quant aux accointances de notre président avec qui il désire mener sa politique extérieure, même au drétriment d’autres populations continuellement agressées par ses nouveaux partenaires. Mehr Licht

    Notre président de la République, monsieur Nicolas Sarkozy a définitivement choisi son camp. Lors de son voyage aux États-Unis les 6 et 7 novembre, il invite à le suivre le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Richard Prasquier. Mercredi 7 novembre au matin, le président français rencontrera également les organisations juives américaines, conduites par Richard Sideman et David Harris, respectivement président et directeur exécutif de l’American Jewish Committee, qui lui remettront le prix « Light Unto The Nation ». On ne remet pas un tel prix à un type qui manifesterait une saine indépendance vis à vis le monde sioniste.

    Pour certains, cette prise de position de la part de Nicolas Sarkozy pourra paraître anodyne, pour d’autres cela sera une réjouissance à n’en pas douter, pour nous cela représente un danger dont on risque de reparler plus tard. Il sera peut-être trop tard !


    En attendant le Grand Schlepping*

    AUTEUR : Gilad Atzmon

    « C’est difficile à admettre, mais seulement soixante ans après l’Holocauste, le peuple juif est, une nouvelle fois, en danger d’être détruit - tout du moins dans son propre pays, où 40 % des juifs du monde sont concentrés. Des preuves de la gravité du danger peuvent être trouvées non seulement dans les menaces explicites du président de l’Iran, étayées par un programme d’armements qui pourrait lui fournir les moyens de mettre ces menaces en exécution ; on peut aussi les trouver dans des articles publiés récemment dans la presse européenne, qui débattent de la possibilité qu’Israël « disparaisse », présentée comme une « hypothèse de travail raisonnable ». Des preuves supplémentaires concernant le niveau de cette menace existent dans le fait que non seulement Israël soit non seulement le seul pays menacé de destruction au monde, mais aussi le seul dont le droit à l’existence fasse l’objet de sondages d’opinion internationaux, auxquels nombreux sont les répondants à répondre par la négative. C’est là un honneur que même l’Iran, la Corée du Nord et l’Afrique du Sud soumis au régime de l’apartheid ne s’étaient vus décerner. » Yair Sheleg, in Haaretz

    Même si beaucoup de gens pourraient trouver réconfortant, ou amusant, que même un Israélien de droite n’aperçoive pas le moindre rai de lumière à l’extrémité du tunnel sioniste, il est assez déconcertant de lire que les Israéliens sont d’ores et déjà en train d’envisager très sérieusement leur prochaine Shoah. Je démontrerai ici que c’est précisément cette forme de méditation mortelle qui fait d’Israël, des Israéliens, des sionistes et des néoconservateurs du monde entier les plus dangereux qui soient, pour la paix mondiale.

    Certes, les gens qui souhaitent voir disparaître Israël, le JOS, le « Jew Only State » [État des seuls juifs], sont de plus en plus nombreux. Pourtant, personne ne se répand en projets meurtriers ou « finaux » visant la juiverie mondiale, ni même son cher État juif. Dans les sphères médiatique ou politique, personne n’en appelle à un homicide visant les juifs, voire même simplement l’État juif. Partant, la tendance judéocentrique bien établie consistant à interpréter quasiment toute critique politique et idéologique légitime comme la perpétration d’un judéocide à venir doit être interprétée comme une forme aiguë de paranoïa proche de la psychose collective, que je définis comme le syndrome du stress pré-traumatique [SSPT] [Pre-Traumatic Stress Disorder ; Pre-TSD] [© Gilad Atzmon].

    En présence du SSPT, le stress résulte d’un événement fantasmatique, d’un épisode imaginaire situé dans le futur - bref, d’un événement qui ne s’est jamais produit. A la différence du SSpT [syndrome du stress post-traumatique], dans lequel le stress est la réaction directe à un événement ayant pu [ou non, parfois...] se produire dans le passé, dans l’état de SSPT, le stress est de toute évidence la manifestation d’un événement potentiel imaginaire. Dans le cas du SSPT, c’est une illusion qui préempte la réalité et le contexte dans lequel le fantasme de terreur est focalisé devient lui-même une réalité dangereuse. Poussé à l’extrême, y compris un projet de guerre totale contre le reste du monde est une réaction qu’on ne saurait totalement écarter.

    A ce stade, il est loisible de se demander si le SSPT ne serait pas, tout simplement, un énième avatar de la paranoïa. J’avancerai pour ma part que la différence entre les deux est évidente. En effet, dans la paranoïa, le patient nous incite à ressentir de la sympathie pour lui. En présence d’un cas de SSPT, en revanche, c’est nous qui sommes incités à prendre pitié de nous-mêmes. Contrairement à la paranoïa, où le patient est la victime de ses propres symptômes, dans le SSPT, le patient met, de fait, en scène ses propres symptômes, l’entourage se voyant assigner le rôle du public. Concernant la paranoïa, nous pouvons établir clairement que le patient est trompé et enfermé dans un univers fantasmatique. Dans le cas du SSPT, en revanche, les gens « supposés indemnes » ne sont « plus tellement sûrs que cela » de l’être et ils en viennent, eux aussi, à perdre la maîtrise du réel. Bien souvent, nous finissons par accorder foi au patient souffrant de SSPT, quand il affirme être réellement la victime d’un « crime fantasmatique futur » : d’une certaine manière, nous sommes amenés à participer au fantasme. Toutefois, nous ne demeurons un auditoire compatissant que pour autant que nous gardins le silence. En effet, dès que nous élevons la voix, dès que nous faisons observer que le crime futur ne s’est pas encore produit - et même qu’il pourrait fort bien, en réalité, ne jamais se produire -, nous voilà immédiatement nous-mêmes impliqués dans le crime !

    Projection et syndrome de stress pré-traumatique [SSPT]

     

    REFAIRE LE MÊME PATTERN SANS CESSE - 45.3 ko
    REFAIRE LE MÊME PATTERN SANS CESSE
    C’est l’identité israélienne elle-même qui s’avère un cas de psychose pathologique

    « Nous avons balancé plus d’un millions de bombes à sous-munitions au Liban... Ce que nous avons fait, c’est dingue, c’est monstrueux ; nous avons recouvert des villes entières de sous-munitions » [le chef d’une unité d’artillerie de l’armée israélienne au Liban. Source : ICI

    Regardons les choses en face, une bonne fois pour toutes : dès lors que personne ne formule d’appel à (au choix) jeter les Israéliens à la mer (ou à les vitrifier), on peut penser que l’inclination des Israéliens à accuser les musulmans et les Arabes de réchauffer en leur sein de telles tendances meurtrières doit être analysée en termes de projection. Les gens qui ont saupoudré généreusement le Liban « plus d’un million de bombes à sous-munitions » sont en train de projeter leur zèle meurtrier sur leurs victimes - voire, même pire : sur leurs futures victimes !

    Ainsi, Sheleg, par exemple, projette ses propres tendances perverses sur le monde musulman, et en particulier l’Iran. Sheleg, en tant que sioniste zélé prônant des mesures violentes contre à peu près tous ceux qui n’ont pas l’heur d’être juifs est condamné à projeter sur les Arabes et sur les musulmans son propre zèle assassin. A l’évidence, Sheleg n’est pas seul dans son cas ; le Comité juif américain [American Jewish Committee - AJC] fait exactement la même chose. Au cours d’une récente campagne de relations publiques, ce comité a mis en garde l’Europe contre les missiles à longue portée de l’Iran. A l’évidence, dans leur univers judéocentrique, une guerre contre l’Islam est un intérêt « judéo-chrétien ». Toutefois, les Européens ont tendance à se marrer lorsqu’ils sont confrontés à l’idéologie outrageusement agressive de l’AJC : de toute évidence, ils n’ont pas peur, quant à eux, de l’Iran. Mais alors, pas peur du tout ! Contrairement aux membres du Comité juif américain, qui, comme par hasard, prônent la violence, les Européens rêvent de paix ; apparemment, les Européens en ont leur claque des guerres (clairement, l’AJC, lui, n’en a pas encore eu assez, c’est sans doute pourquoi il en redemande...). Les Européens se rendent compte également que, pour peu qu’ils n’agressent pas l’Iran, les capacités balistiques de ce pays n’ont strictement aucun impact négatif sur leur sécurité. Autrement dit : si les Européens ne voient pas en l’Iran une entité meurtrière, c’est précisément parce que, contrairement à l’AJC, ils sont dépourvus d’un zèle agressif dont les membres de l’AJC sont plus que saturés. C’est exactement là qu’un abysse croissant est en train de se creuser entre l’univers assoiffé de sang suprêmement fantasmatique des sionistes et le reste de l’humanité.

    Qui a encore besoin d’un arsenal nucléaire : des roquettes Katyusha ne suffisent-elles pas amplement ? L’ambiance générale en Israël, que traduit si éloquemment Sheleg et qui trouve son reflet dans le scénario catastrophe de l’AJC, révèle une forme collective, particulièrement sévère, de SSPT : les Israéliens et les lobbies qui les soutiennent sont en train d’envisager publiquement leur Shoah nucléaire annoncée. Cette manifestation pathologique est plutôt bizarre, au vu du fait que l’audacieux Hezbollah a réussi à battre la puissante armée israélienne en recourant uniquement à de l’armement léger. Le Hezbollah a réussi également à vaincre la société israélienne avec rien de plus que de misèrables roquettes Katyusha à courte portée. De fait, un ennemi potentiel d’Israël n’a absolument pas besoin de le « vitrifier » avec ses bombes atomiques. Tout ce qu’il doit faire, c’est envoyer aux juifs le message suivant : « Israël, c’est tout ce que vous voudrez, sauf un abri ». Ce faisant, ils contraindront les Israéliens àprendre conscience du fait qu’une fois de plus, ils ont échoué au test de l’amour du voisin. C’est autour de cette question que tourne la résistance arabe : il s’agit d’un message métaphysique, et absolument pas d’un appel à je ne sais trop quel judéocide.

    Toutefois, il semble bien que les Israéliens soient incapables de déchiffrer le message inscrit en lettres de feu sur le mur. Plutôt que se regarder dans la glace et repérer leurs défauts évidents, qui ont d’ores et déjà dégénéré en faillite morale, les Israéliens préfèrent se soumettre totalement au fantasme matérialiste du judéocide nucléaire. Au lieu de penser en termes éthiques, les Israéliens succombent au discours matérialiste le plus superficiel qui soit - un discours uniquement centré sur la « destruction du moi ». Les Israéliens ont succombé à une Shoah fantasmatique imaginaire, dans laquelle ils se font nucléariser quotidiennement. Ce qui est très préoccupant, c’est qu’ils en sont pas les seuls dans ce cas, puisqu’en matière de terreur hallucinatoire, Blair et Bush sont atteints d’exactement la même maladie mentale.

    Avec un psittacisme lassant, Sheleg, l’AJC et Bush attribuent des tendances meurtrières au président iranien, mais est-ce bien réellement le cas ? En détiennent-ils un commencement de preuve ? Le président iranien a-t-il jamais parlé de la destruction du peuple juif, des Israéliens, ou de qui que ce soit d’autre ? Prenons les faits : le président Ahmadinejad a certes dit qu’Israël devrait être « effacé de la carte ». Toutefois, le président iranien n’a jamais dit que les juifs, en tant que personnes, devraient être assassinés. Manifestement, c’est d’Israël, du JOS, du « Jew Only State » raciste qu’il parlait. C’est là une critique légitime, tout aussi légitime que l’était la dénonciation de l’apartheid sud-africain. Mais Ahmadinejad ne s’en tient pas là : il élabore, sur cette question. Intelligemment, et plutôt raisonnablement, il défie l’Occident : « Si vous (les Occidentaux) avez brûlé les juifs, pourquoi ne leur donnez-vous pas une partie de l’Europe, des USA, du Canada ou de l’Alaska pour qu’ils y fondent Israël ?... La question que nous posons est celle-ci : si vous avez commis cet énorme crime, pourquoi est-ce la nation palestinienne, alors qu’elle est totalement innocente, qui devrait en payer le prix ? » C’est bien là, en effet, la question la plus seyante qui se puisse concevoir et, partant, il n’existe pas le moindre indice que cet homme ait le moindre projet d’annihiler les juifs ou leur État. Au pire, Ahmadinejad fait de son mieux pour trouver aux juifs une nouvelle villégiature. Clairement, le rêve sioniste d’un foyer juif en Terre sainte a tourné au désastre grave. Et Ahmadinejad ne fait rien d’autre qu’observer hic et nunc que les errants risquent d’avoir à schléper* [dégager] une nouvelle fois. Puis-je suggérer qu’un coup d’œil à la liste d’attente interminable des citoyens israéliens demandant la citoyenneté polonaise ou d’autres citoyennetés européennes révèle qu’un nombre croissant d’entre eux ont d’ores et déjà intégré l’idée que le schlepping* est probablement la prochaine étape de leur existence de juif ?

    Le véritable Axe du Mal

    A la lecture de l’édito de Sheleg dans Haaretz, on est fondé à s’interroger : « qui, exactement, envisage la liquidation de l’État juif ? » Il est évident que l’Iran prépare son entrée dans le club nucléaire. Toutefois, même si l’Iran avait l’intention de développer un arsenal d’armes nucléaires meurtrières, ce ne serait certainement pas le premier pays de la région à le faire. Il se contenterait de marcher dans les brisées de l’État juif, qui, lui, est un pays qui a démontré au-delà de tout doute possible que son sport favori est l’assassinat de civils innocents. Partant, la phobie israélienne (et sionocentrique) d’une agression nucléaire iranienne doit être prise pour ce qu’elle est, à savoir une pure et simple projection. Israël étant engagé quotidiennement dans l’assassinat de civils innocents, les Israéliens et les sionistes sont condamnés à voir une inclination meurtrière dans le comportement d’autrui, quelle qu’en soit la nature .

     

    LE VÉRITABLE AXE DU MAL - 46.7 ko
    LE VÉRITABLE AXE DU MAL

    C’est certes regrettable, mais loin d’être unique : le cas de la paranoïa américaine, durant la guerre froide, ne diffère pas beaucoup du cas israélien. L’Amérique ayant été le premier - et jusqu’ici, fort heureusement, le seul - pays à avoir eu recours à la bombe atomique contre un autre peuple, ce sont les Américains qui, curieusement, furent en proie à un SSPT, à l’époque de la guerre froide. C’est qu’ils projetaient, tout simplement, leurs propres tendances meurtrières collectives sur les Soviétiques. Il va sans dire que, contrairement aux Américains, les « Communistes » n’ont jamais balancé la moindre bombe atomique sur qui que ce soit, et il ne semble pas non plus qu’ils aient eu la moindre intention d’agir ainsi. D’une certaine manière, il semble évident que plus on est cruel, plus on est sujet à la terreur fantasmatique. S’ajoute à cela le fait que plus cruelles sont les pratiques d’une nation, plus cette nation est susceptible d’être assujettie à des politiques de la peur. Cette formule toute simple peut éclairer quelque peu le lien, émergeant dans les consciences, entre l’Amérique et Israël. En appliquant des tactiques expansionnistes retorses, ces deux pays sont en train de plonger dans une pensée obscurantiste mortelle, bien proche de la paranoïa. Et c’est cette paranoïa collective qui maintient l’hégémonie du seul axe du mal qui ait jamais existé : l’axe du sionisme et du néoconservatisme planétaires.

    Soulagement par le rire

    Voici un télégramme juif : « Peux commencer te ronger sangs. Stop. Détails suivent. Stop. » Cette blague, en réalité, est plus ancienne qu’Israël ; elle a probablement l’âge du télégraphe lui-même. De fait, elle fait référence à une réalité dévastatrice, où la dialectique de la peur domine l’existence ainsi que la mentalité juives. Apparemment, la peur a été exploitée politiquement par les dirigeants communautaires juifs dès les premiers jours de l’émancipation de leurs ouailles. Il est possible qu’au cours du processus de laïcisation et d’émancipation des juifs initié par le siècle des Lumières et la révolution française, la peur d’une réalité fantasmatique imaginaire ait remplacé celle du Dieu tout-puissant, ce Dieu qui tue sans merci et sans pitié, oui (car vous l’avez reconnu) : le Dieu de Sodome et Gomorrhe. Si tel est bien le cas, la « peur » doit être comprise comme le Dieu juif moderne et le SPPT se définit plus justement comme la pratique juive contemporaine par excellence. La judaïsation de Blair et de Bush peut être interprétée comme l’émergence de la « Politique de la Peur ». ( Permettez-moi de rajouter à ce duo Nicolas Sarkozy, qui vient juste d’aller cirer les pompes à Bush et aux sionistes franco-américains.) Apparemment, cette pratique politique est très efficace en Amérique. En revanche, en Grande-Bretagne, c’est un flop retentissant...

    Toutefois, il convient de noter que le SPPT n’est absolument pas une invention israélienne. Les façonneurs juifs d’opinion ainsi que les pionniers ethniques juifs étaient spécialisés dans l’entretien de l’anxiété juive bien avant qu’Israël n’eût vu le jour. Les premiers sionistes étaient particulièrement habiles à terroriser leurs frères juifs. Herzl avait été terriblement inspiré par l’affaire Dreyfus [comme le fait observer Lenni Brenner, Herzl n’a pas compris la signification de ce procès ni ses implications : en réalité, avec la réhabilitation de Dreyfus, les juifs avaient remporté leur première bataille contre l’antisémitisme et la xénophobie). D’autres pionniers du sionisme furent stimulés par certaines émeutes et pogroms anti-juifs en Europe de l’Est. De manière générale, le sionisme peut être compris comme une pulsion à formuler un agenda politique général fondé sur une terreur auto-infligée. C’est probablement la raison pour laquelle le sionisme doit entretenir la terreur, afin de pérenniser son pouvoir. Il est évident que Bush et les néocons recourent exactement à la même tactique.

     

    L’INTERVENTION DIVINE SERAIT-ELLE ARMÉE ? - 66.6 ko
    L’INTERVENTION DIVINE SERAIT-ELLE ARMÉE ?
    Un pays capable de détruire son voisin et de transformer un tiers de ses civils en réfugiés à seule fin de récupérer deux prisonniers de guerre est, fondamentalement, capable de tout.

    Intervention divine

    Me permettrez-vous de suggérer, à ce sujet, qu’il est plus que probable que de nombreux dirigeants, de par le monde, soient alarmés par le programme nucléaire iranien, non pas parce qu’ils redouteraient une agression iranienne, mais bien plutôt parce que, désormais, ces dirigeants sont tous parfaitement au courant de la psychose collective israélienne ? Même en ignorant ce qu’est le SSPT, les dirigeants occidentaux pigent parfaitement qu’Israël n’hésiterait certainement pas à lancer une guerre nucléaire, exactement de la même manière qu’il n’a pas hésité à recouvrir les villes libanaises de plus d’un million de bombes à sous-munitions. Un pays capable de détruire son voisin et de transformer un tiers de ses civils en réfugiés à seule fin de récupérer deux prisonniers de guerre est, fondamentalement, capable de tout.

    Je ne suis pas psychiatre, je ne suis même pas psychologue pratiquant, je ne sais pas s’il existe un divan d’analyste assez grand pour inviter tout le peuple israélien à s’y étendre, en compagnie de leurs nombreux frères sionistes du monde. Je ne suis pas convaincu qu’il existe dans les parages un professionnel susceptible de soigner et d’aider les Israéliens à surmonter leur phase actuelle de SSPT. Tout ce que je puis moi-même faire, c’est simplement suggérer un diagnostic de malaise très sévère. Alors que nous sommes nombreux à être convaincus que le comportement d’Israël serait le résultat d’une faillite morale, j’y insiste : lc’est ’identité israélienne elle-même qui s’avère un cas de psychose pathologique. La banqueroute morale, n’est par conséquent que le symptôme d’un désordre mental profondément préoccupant.

    En raison de l’état psychotique qui est le leur, les Israéliens jouissent en réalité de leurs symptômes. La seule chose dont ils aient besoin, de notre part, c’est simplement d’un bref moment d’attention. Fondamentalement, ils ont besoin de notre approbation. Quand ils rayent de la carte la banlieue Sud de Beyrouth, leur porte-parole insiste à nous convaincre qu’ils étaient en réalité en train de livrer une guerre sainte occidentale. Ils voudraient vraiment nous faire croire qu’ils ont fait tout ça à notre intention et en notre nom. Nous devons bien admettre qu’excepté deux cas démocratiquement élus de SSPT (Bush & Blair) à avoir approuvé les atrocités israéliennes, le reste de l’humanité ressentait, en assistant au carnage en cours à Beyrouth, une détestation croissante à l’encontre de l’État juif et, plus généralement, de l’aventure sioniste.

    Pour ceux qui ne le verraient toujours pas, nous avons affaire ici à un cas de démence sévère d’un pays à la veille d’atteindre le sommet de sa phase psychotique collective. Pour ceux qui auraient tendance à l’oublier, cette entité nationale mentalement atteinte détient un énorme arsenal nucléaire, et elle est grosse d’intention mortelles.

    Nous sommes horrifiés, et il y a de quoi : ne sommes-nous pas en train de les voir brutaliser la totalité du Moyen-Orient ?

    Cernés par leur hédonisme et leur pharisaïsme impitoyables, nous ne pouvons faire guère plus que prier, afin de demander une intervention divine.

     

    SCHLEPPING - 35.8 ko
    SCHLEPPING

    * Schlepp, schlepping : mot d’argot new -yorkais dérivé du yiddish shlepn (tirer) ayant plusieurs sens, dont celui de... shopping. Ici, il a le sens de "transfert", "grand voyage" avec une notion de pénibilité. Un schlepp est aussi un idiot...(NdT)


    Original : ICI

    Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft : elle est libre de reproduction, à condition d’en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.

    Source : http://www.tlaxcala.es/pp.asp ?reference=1152&lg=fr

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    Je vous conseille de lire le dernier Mehr Licht   :  "progression intentionnelle vers une catastrophe mondiale" ,  http://lesogres.info/article.php3?id_article=3581 . Petit détail : Israël a demandé le 4 novembre dernier des masques à gaz pour la population.... Va-t-on vers la dernière guerre mondiale ? (il ne pourra plus y en avoir d'autre, ensuite. En tous cas, la France sera bien placée... avec Sarkozy-Kouchner !)


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    Vendredi 9 novembre 2007


    302.jpg Bonjour,

    Jamais une telle menace n'a pesé sur les hommes. Et pourtant, d'ici quelques semaines, il sera trop tard. Des fous, tant évangéliques que sionistes, comme Bush, Dick Chesney, Sarkozy ou Kouchner, s'apprêtent à allumer la mèche qui va embraser la planète entière. Lisez ces articles, et vous comprendrez quelles menaces pèsent sur le monde. 

    Bush, interviewé par Patrick Poivre-d'Arvor, ose dire que l' Iran représente une menace pour la paix dans le monde. Pourtant, qui va faire la guerre ? Sincèrement, je vous pose la question : Est-ce que cet homme a toute sa raison ? De hauts responsables du Renseignement et de l'Armée lui déconseillent de se lancer dans une nouvelle aventure. Et il s'entête, avec la cohorte d'illuminés autour de lui, grossie du renfort du tandem Sarkozy-Kouchner.
     
    Est-ce que nous pouvons faire confiance à ces Rambos pour diriger les affaires du monde ? Sarkozy et Bush ne pensent qu'à montrer leurs muscles; la diplomatie, pour eux, n'existe pas. Il y a un problème ? On sort son colt. On dégaine le premier. Tant pis pour les dégâts, ils s'en foutent éperdûment. Savez-vous ce que je viens de lire ? " En cas de sanctions internationales, l' Iran ne pourra pas tenir longtemps. C'est pourquoi, beaucoup d'observateurs pensent que les dirigeants de la République Islamique cherchent un affrontement qui leur donnerait une nouvelle popularité et qui justifierait les sacrifices dans la population. Ils préfèrent un affrontement ouvert plutôt que des sanctions qui les affaiblissent " .(http://abonnes.lemonde.fr) Eux aussi s'en foutent; Le bonheur des peuples dont ils assument la charge, c'est bien le moindre de leurs soucis ! Tout le monde n'est pas Chavez et Kichner. Honte à tous ces dirigeants !

    Et à Guantanamo, on continue à détenir des prisonniers sans inculpation ni procès, même des journalistes ! Les Américains sont des hors-la-loi, comme d'ailleurs leurs amis Israéliens;  Ce sont les bourreaux des peuples ! Quand
    seront-ils poursuivis pour leurs innombrables crimes ? Plus de tapis rouge pour eux, l'opprobe ! Et l'opprobe aussi pour les médias complices !

    Mes amis, il est encore temps d'arrêter la main des illuminés et des irresponsables qui ont droit de vie et de mort sur les peuples ! Si nous nous taisons, si nous ne faisons rien, nous serons complices de l'apocalypse prévue (toutes les analyses vont dans le même sens) fin décembre ou début janvier.

    Alerte ! Nous sommes au bord de l'abîme !

    J' exhorte tous les Internautes à lancer un appel pour que les citoyens du monde entier, le même jour, défilent en exigeant la destitution de ces fous, et leur jugement devant un tribunal. Ils ont assez sévi ! Maintenant, ils parlent sans état d'âme de guerre mondiale ; eh bien, déclarons-leur la guerre !

    Il faut que la révolte des citoyens éclate comme un coup de tonnerre, il faut que l'on voie leur détermination à empêcher la boucherie qui se prépare. Les peuples ont leur mot à dire ! Ils ne peuvent se laisser égorger impunément ! Sortons tous en même temps avec des pancartes " Jugeons les criminels de guerre " ! Refusons de fabriquer et de transporter les armes qui vont déclencher la solution finale ! Nous avons pour nous le nombre ! Levons-nous, et crions notre fureur ! N'attendons pas que le monde soit un immense champ de ruines !!!

    Alerte ! Le compte à rebours a commencé ! 

    Eva
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    TAGS: Guerre, Bush, Sarkozy, République  islamique, Chavez, Kirchner, Dick Chesney, Guantanamo, Amérique., Patrick Poivre-d'Arvor..

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    Daniel Ellsberg : aux USA un coup d’état a eu lieu - http://abonnes.lemonde.fr

    17 octobre 2007

    Daniel Ellsberg est l’homme qui a révélé à l’Amérique les Dossiers Secrets du Pentagone, durant la guerre du Vietnam. 35 ans plus tard, il s’inquiète des dérives autoritaires de l’exécutif, et appelle ses concitoyens à faire barrage à la coterie qui s’est saisi des leviers de l’état et s’apprête à nouveau à entrainer le pays dans une guerre catastrophique contre l’Iran.

    Daniel Ellsberg, 20 septembre 2007

    Discours prononcé à l’American University.

    Je pense qu’il n’y a pas de priorité plus urgente que de prévenir une attaque contre l’Iran qui s’accompagnerait, je le crois, d’un nouveau changement dans l’exercice du pouvoir aux USA ayant pour effet de nous conduire vers ce que j’appellerai un état policier.

    S’il se produit un nouveau 11 septembre sous ce gouvernement, cela signifiera qu’ils utiliseront à plein l’appareil policier qui a été patiemment construit, largement en secret tout d’abord, mais finalement révélé, connu et accepté par les élus Démocrates du Congrès et par les Républicain (..).

    Restera t-il un domaine où la surveillance de la NSA sur les citoyens pourrait encore s’accroître ? Ils peuvent ou pas avoir atteint les limites de leurs capacités technologiques aujourd’hui. Mais si ce n’est pas le cas, cela le deviendra après un nouveau 11 septembre (..)

    .

    Il m’est assez difficile de dissocier ces deux circonstances. Elles pourraient advenir ensemble : soit un autre 11 septembre ou une attaque contre l’Iran dont les réactions contre Israël, nos navires, nos troupes en Irak, et peut-être dans ce pays, justifieraient l’entière panoplie de mesures qui ont été préparées, légitimées, et jusqu’à un certain point promulguées sous la forme de lois.

    Nous avons à faire au gouvernement à une équipe malfaisante très particulière, même du point de vue des Républicains.

    Le Prochain coup d’état

    Permettez moi d’être direct et de ne pas faire de phrases. Un coup d’état à eu lieu. Je me suis réveillé l’autre matin en me rendant compte qu’un coup d’état avait eu lieu (...)

    Durant les cinq dernières années, nous avons assisté à un assaut soutenu sur tous les fondements de notre constitution, que le reste du monde regardait comme une expérience modèle depuis 200 ans, grâce à ses procédures de contrôle, au rôle limité du gouvernement, à son Acte des Droits fondamentaux, à la protection des droits de l’individu par le Congrès, sa justice indépendante, la possibilité de révoquer un président.

    Par le passé, ces principes ont été violés par de nombreux présidents.(...)

    Mais je crois qu’aucun de ces présidents n’était du genre de ce qui décrit selon moi ce gouvernement : un ennemi intérieur de la constitution (..)

    Je pense qu’aucun de ces présidents, malgré toutes ces violations de la loi qui auraient provoqué leur empêchement si elles avaient été connues - mais elles n’ont été révélées qu’après leurs mandats - ne représentait un défi comparable à celui d’aujourd’hui.

    C’était le cas en ce qui concerne le premier mandat de Nixon, et certainement de Johnson, de Kennedy et d’autres. Ils méritaient d’être destitués, même s’ils n’ont pas été découverts à temps, mais je pense qu’il n’était pas dans leurs intentions, lors des crises qui ont motivé leurs actes, de transformer la nature de notre gouvernement.

    Il devient de plus en plus clair, après chaque nouvel ouvrage publié, chaque indiscrétion, que Richard Cheney et son actuel chef de cabinet David Addington ont eu précisément ce projet à l’esprit dès le début des années 1970, et non pas depuis 1992, non pas depuis 2001. Il ont cru à la prééminence du pouvoir exécutif, sous un président - élu ou pas - bénéficiant de pouvoirs sans contrainte. Ils ne croient pas à la contrainte (...)

    Ce qu’ils imaginent comme le meilleur est directement en contradiction avec la pensée des Pères Fondateurs et de la constitution.

     

    Les Fondateurs avaient raison 

    Il ne s’agit pas seulement de « notre façon d’agir » qui serait en cause. Les fondateurs de la république avaient une compréhension aiguë de la force corruptrice du pouvoir pour quiconque, y compris les américains. Ils voulaient des procédures et des institutions qui puissent instaurer un contrôle du pouvoir, car en leur absence, l’alternative c’est ce que nous avons vécu ; des guerres comme le Vietnam, des guerres comme l’Irak, des guerres comme celle qui vient.

    Ceci m’amène à mon second argument. Ce pouvoir exécutif, dirigé par Bush et Cheney, malgré l’opposition de la plupart des membres du gouvernement, même ceux des ministères, veut clairement une guerre contre l’Iran, qui se justifie selon les critères habituels de l’impérialisme. Critères acceptés non seulement par quasiment l’ensemble des membres de l’exécutif, mais aussi par la plupart des dirigeants du Congrès. Critères qui sont les intérêts de l’empire, la nécessité de préserver l’hégémonie américaine, notre droit et notre besoin de contrôler les ressources pétrolières du Moyen Orient et ailleurs. Il y a là un consensus dans les cercles dirigeants (...).

    Mais même selon ces critères, une attaque de l’Iran est une folie. Je dis cela tranquillement. Il ne s’agit pas de rhétorique. Bien sûr, c’est non seulement une agression, une violation des lois internationales, un crime majeur, mais c’est aussi, en terme de pouvoir impérial, une folie à cause de ses conséquences (...).

    Cela rend-t-il cette attaque impossible ? Non, évidemment. Plus encore, cela ne la rend même pas invraisemblable.

    Deux raisons concourent à cela en dehors d’une acceptation pour diverses raisons par le Congrès - Démocrates et Républicains confondus - par l’opinion, par les médias.

    Tout d’abord nous avons libéré la Maison Blanche - Président et Vice Président - de potentiellement toute limitation posée par le Congrès, la justice, les médias et autres.

    Ensuite, les hommes à la tête du gouvernement qui jouissent de ces pouvoirs sans limites sont des fous. Pas complètement certes, mais ils n’en reste pas moins qu’ils ont des croyances folles.

    La question devient alors, que pouvons nous faire ? (..)

    Ce dont je parle, cette dérive vers un état policier, vers une attaque contre l’Iran, n’est pas acquis. Mais je pense que c’est probable, plus vraisemblable qu’invraisemblable, que dans les 15 ou 16 mois qui restent à ce gouvernement, nous assisterons à une attaque de l’Iran Et quoi que nous fassions (...)

    Et nous ne parviendrons sans doute pas à influencer le Congrès. Et le Congrès n’empêchera sans doute pas le président de le faire. Voilà vers quoi nous nous dirigeons, et c’est une perspective très dangereuse (...).

     

    Restaurer la République

    Réinstaurer un gouvernement constitutionnel et l’améliorer prendra du temps. Je pense que si nous n’entreprenons pas ce travail aujourd’hui, il ne débutera pas sous le prochain gouvernement(...)

    Sortir d’Irak prendra beaucoup de temps. Mais prévenir une action contre l’Iran, prévenir un nouveau coup d’état après un 11 septembre, une autre attaque, ce sont les tâches pour aujourd’hui, qui ne peuvent être différées. Cela nécessitera un courage moral et politique que nous n’avons que peu vu se manifester jusqu’à présent (...).

     

     Quel genre de pressions, quel genre d’influences devront être mises en œuvre pour amener le Congrès à faire son travail ? Il ne s’agit pas d’ailleurs seulement de les faire travailler. Il s’agit de les faire respecter le serment qu’ils ont prêté en prenant leur fonction (...)

    Ce serment engage à protéger et défendre la constitution des Etats-Unis.

    Ce serment je l’ai violé chaque jour durant des années au Département de la Défense, sans m’en rendre compte, lorsque je me taisais, lorsque je savais que l’on mentait à l’opinion publique au sujet de la guerre, comme on lui a menti pour l’Irak, et comme on lui ment pour la guerre contre l’Iran (...)

    Je savais que j’avais les preuves de ces mensonges, et je ne les ai pas produites. Je ne respectais pas alors mon serment - ce que j’ai fait plus tard (...)

    J’ai souvent dit que le Lieutenant Ehren Watada, qui est aujourd’hui poursuivi pour avoir refusé les ordres de déploiement en Irak qu’il jugeait à raison inconstitutionnel et relevant d’une guerre d’agression, est le seul officier de l’armée des Etats-Unis qui a pris au sérieux son serment(...)

    Le président viole clairement ce serment. Tous ceux qui sont sous ses ordres et qui comprennent de quoi il s’agit - ils sont très nombreux - violent leurs serments. Voilà les exigences que nous devrions poser (...)

    Courage parlementaire

    Sur le plan politique, en ce qui concerne les Démocrates, je crois que nous devrions demander aux dirigeants à la Chambre et au Sénat - et également aux Républicains - que leur unique priorité ne soit plus d’être réélus ou de conserver une majorité Démocrate pour que Pélosi soit maintenue en fonction au Parlement et Reid au Sénat.

     

     

    Je suis choqué de lire aujourd’hui que les Républicains menacent de faire de l’obstruction si nous restaurons l’Habeas Corpus. La remise en cause de l’Habeas Corpus avec l’aide des Démocrates ne nous a pas ramené à l’époque de la domination anglaise sur la colonie américaine. C’est une contre-révolution qui nous a ramené 700 ans en arrière (...)

    Je crois que nous devons trouver le moyen de leur faire respecter leur serment de préserver la constitution, qui mérite d’être défendue, car c’est à travers le pouvoir que cette constitution donne au Congrès que nous pouvons protéger le monde des fous qui sont au pouvoir à la Maison Blanche et qui ont l’intention d’attaquer l’Iran (..)

    Les généraux qui ont compris que ce serait une catastrophe ne se sont pas non plus pas manifestés. Il peut s’agir de gens qui ont par le passé risqué leur vie au Vietnam ou ailleurs comme Collin Powell, et ne risqueraient pas leurs carrières ou leur accointances avec la présidence (..)
    .

    Tout ceci doit changer. Et c’est l’exemple de gens comme ceux qui sont rassemblés ici, qui d’une certaine façon rappellent à nos élus qu’ils ont, en tant qu’humains et en tant que citoyens, le pouvoir d’agir et de trouver en eux-mêmes le courage de protéger ce pays et le monde.

     


    Publication originale Consortium News, traduction Contre Info

    Sur le web : l’affaire des Dossiers Secrets du Pentagone

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    Mis à Jour le : 6 novembre 2007  12:35

    Préparatifs américains contre l’Iran -Extraits

    http://contreinfo.info  


    6 novembre 2007

    Peter Symonds fait le point sur les derniers développements dans la confrontation entre l’administration américaine et l’Iran. Il résume également un article remarquable du magazine Esquire, qui s’est entretenu avec deux hauts fonctionnaires de la diplomatie américaine. Flynt Leverett et Hillary Mann, qui furent experts auprès du Conseil National de Sécurité, ont participé à des négociations secrètes avec l’Iran de 2001 à 2003. Ils ont raconté à Esquire comment l’aile dure néoconservatrice avait à l’époque choisi d’ignorer délibérément les ouvertures diplomatiques de Téhéran.

    Par Peter Symonds, WSWS, 5 novembre 2007

    La décision sans précédent de l’administration Bush d’accuser le CGRI iranien (Corps des gardes révolutionnaires islamiques) d’être un agent de prolifération d’armes et sa force al-Quds d’être un « soutien du terrorisme » a exacerbé les tensions avec Téhéran et sapé les efforts des pays européens en vue de négociations, créant les conditions d’une attaque américaine contre l’Iran.

    Bien que la Maison-Blanche prétende toujours chercher une solution diplomatique à l’actuelle confrontation, une suite d’articles de presse, constatant la nature de plus en plus belliqueuse du ton employé par Washington, ont averti de ce que les Etats-Unis semblaient s’être décidés à une action militaire contre l’Iran.

     

    Le chroniqueur du Financial Times, Philip Stevens notait : « Si M. Bush a l’intention d’agir, il faut qu’il se dépêche. Le moment propice d’une attaque, comme le veut la sagesse conventionnelle, sera passé l’année prochaine. Même ce président-là ne pourra pas entraîner la nation dans une autre guerre de son choix une fois la campagne électorale de 2008 commencée. Ce compte à rebours coïncide avec l’affermissement, à Washington et dans une ou deux capitales européennes, de la conception que la diplomatie de la coercition n’a rien fait pour ébranler la résolution de l’Iran à se donner les moyens de produire une bombe. »

    Les affirmations répétées de Washington selon lesquelles l’Iran aurait un programme de production de l’arme nucléaire furent contredites par le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei dans un commentaire fait dimanche à CNN. On lui avait demandé s’il avait une preuve quelconque que l’Iran cherchait à produire une bombe atomique. ElBaradei déclara : « Je n’ai reçu aucune information sur un programme d’arme nucléaire concret réalisé à ce moment précis. »

    Craignant de toute évidence que l’administration Bush n’entende fabriquer un prétexte pour une guerre, ElBaradei ajouta : « J’ai de grandes inquiétudes pour ce qui est d’une confrontation, du fait qu’on organise une confrontation, parce que cela conduirait absolument à un désastre. Je ne vois pas de solution militaire. La seule solution durable est à travers des négociations et des inspections... Ma crainte est que si nous continuons l’escalade des deux côtés, nous finirons dans un précipice, nous irons finalement dans l’abîme. »

    Parlant à la station de radio australienne ABC ce matin, il a dit aussi : « J’espère que nous allons arrêter de gonfler et de déformer la question iranienne » parce que cela pourrait conduire à un « embrasement de proportions majeures... non seulement au niveau régional, mais encore au niveau de la planète ».

    Un net signe que l’administration Bush n’a aucun intérêt à une résolution pacifique de l’affrontement avec l’Iran fut son hostilité à un accord passé au mois d’août entre l’AIEA et Téhéran pour répondre systématiquement aux questions non résolues sur le programme nucléaire iranien. D’un côté, la Maison-Blanche insiste pour que l’Iran ferme ses usines d’enrichissement d’uranium comme préalable à toute négociation, se réclamant de questions non résolues quant à ses activités nucléaires passées. De l’autre, lorsqu’un processus a été établi pour répondre à ces questions, les Etats-Unis réprimandent ElBaradei, lui reprochant d’outrepasser ses pouvoirs.

    Un article paru dans le Sunday Times britannique et intitulé « Bush va-t-il vraiment bombarder l’Iran ? » remarquait que l’aviation américaine avait fait une demande de financement au Congrès pour un « besoin opérationnel urgent de la part du commandement militaire sur le terrain » de 88 millions de dollars afin d’équiper des bombardiers « B2 Stealth » d’une bombe de plus de 6 tonnes connue sous le nom de MOP (Massive ordinance penetrator). Cette bombe est un « casseur de bunker » sophistiqué, destiné à détruire des cibles se trouvant à une grande profondeur sous la terre. Il n’y a pas de sites en Irak ou en Afghanistan qui justifierait la commande « urgente » d’une telle bombe. La cible évidente sont les sites nucléaires iraniens, en particulier l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, située dans une énorme caverne souterraine.

    Le Sunday Times répéta les commentaires de Bush il y a une semaine mettant en garde contre les dangers d’une troisième guerre mondiale si l’Iran arrivait « à savoir comment fabriquer une arme nucléaire ». Comme l’observait l’article : « Ceux qui observent l’Iran ont relevé avec intérêt l’utilisation du mot "savoir". Il semble que Bush ait résolu d’agir bien avant que les mullahs n’arrivent même à envisager la production d’une véritable bombe... Une source de haut rang du Pentagone qui se souvient des roulements de tambours d’avant l’invasion de l’Irak, pense que Bush prépare une action militaire avant de quitter ses fonctions en janvier 2009. "C’est pour de bon maintenant. Je pense qu’il signale qu’il va le faire", dit cette source. »(...)

    Bush peut décider de lancer une attaque comme un des actes finaux de sa présidence ».

    Des préparatifs de guerre bien avancés

    Une des indications les plus effrayantes que l’administration Bush prépare de longue date une guerre contre l’Iran est venue de deux ex-initiés de l’administration, Flynt Leverett et Hillary Mann, qui travaillèrent en tant que spécialistes du Moyen-Orient au Conseil national de sécurité. Dans une longue interview publiée la semaine dernière dans le magazine Esquire, Leverett et Mann ont non seulement souligné le danger d’une attaque immédiate, mais ont fait encore remarquer que l’administration Bush n’avait jamais voulu sérieusement négocier avec Téhéran. 

    Esquire explique : « Ils ont quitté la Maison-Blanche, car ils étaient devenus de plus en plus inquiets, l’administration Bush non seulement se dirigeait tout droit vers une guerre avec l’Iran, mais elle poursuivait ce cours depuis des années. C’est ce que les gens ne réalisaient pas. C’était exactement comme pour l’Irak ; la Maison-Blanche avait alors montré un tel zèle pour la guerre qu’elle ne pouvait cacher son impatience à voir les inspecteurs de l’ONU quitter le pays. Il y eut beaucoup de pas franchis de façon persistante et ils conduisaient tous dans la même direction. Et à présent la situation est pire. On se rapproche de plus en plus de la guerre. »

     

    Selon Leverett et Mann un échec à obtenir de nouvelles sanctions par l’ONU plus une poursuite de l’enrichissement d’uranium et une « ingérence » iranienne en Irak, déclencheraient une réaction militaire de la part de la Maison-Blanche. « Si tous ces éléments sont réunis, disons dans la première moitié de 2008, que va faire le président ? Je pense que le risque qu’il décide d’ordonner une attaque des équipements nucléaires iraniens et probablement une attaque de plus grande envergure, est très réel » dit Leverett.

    « Si l’Irak est un désastre, une attaque de l’Iran pourrait, elle, précipiter l’Amérique dans une guerre avec l’ensemble du monde musulman » ajouta Man (..).

     

    Loin d’offrir en retour un relâchement des tensions, l’administration Bush bloqua toute négociation avec l’Iran et son allié syrien (..)

    La réponse de Bush à l’aide fournie par l’Iran fut de dénoncer celui-ci, avec l’Irak et la Corée du Nord, comme une partie de « l’Axe du mal » dans son discours sur l’état de l’Union en 2002. Comme l’explique Mann, le discours avait profondément choqué Téhéran qui avait néanmoins poursuivi, pendant un an encore, les discussions mensuelles. Bien que cela ne soit pas rapporté dans l’article d’Esquire, le régime iranien a fourni de l’aide à l’armée américaine au cours de son invasion criminelle de l’Irak en 2003.

    Un an après le début de l’invasion de l’Irak, Téhéran avait offert aux Etats-Unis, via l’ambassadeur de Suisse, des négociations pour une résolution définitive de tous les problèmes existant entre les deux pays. Un mémoire fut envoyé par fax comprenant des propositions sur toutes les questions régulièrement évoquées par la Maison-Blanche comme raisons pour traiter l’Etat iranien en paria : ce mémoire contenait des offres d’« action décisive » contre tous les terroristes en Iran, de mettre fin au soutien des organisations palestiniennes Hamas et Djihad islamique, de cessation des programmes nucléaires et d’accord en vue d’une reconnaissance d’Israël (..)

    L’administration Bush écarta cependant d’emblée l’offre iranienne. Un mémoire rédigé par Mann et conseillant l’envoi d’une réponse rapide et positive par les Etats-Unis fut bloqué. (...) On a réagi par la censure et la menace aux tentatives de Leverett et Mann de rendre l’offre iranienne publique après avoir quitté leurs emplois  (..)

    Le refus catégorique de l’administration Bush d’approuver des négociations avec l’Iran donne certes du poids aux avertissements de Leverett et Mann sur les dangers d’une nouvelle guerre américaine avec l’Iran. Mais bien qu’ils considèrent une telle attaque comme de la folie, ces deux anciens responsables du gouvernement Bush ne peuvent pas expliquer pourquoi la Maison-Blanche est résolue à poursuivre une telle ligne d’action. Comme pour les occupations de l’Irak et de l’Afghanistan, les Etats-Unis cherchent à imposer leur domination absolue sur les régions riches en énergie du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. L’Iran qui, avec ses énormes réserves de pétrole et de gaz, se trouve dans une position stratégique, est une cible évidente pour ces plans irresponsables.

    Lire aussi Esquire


    Publication originale WSWS

     

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    UNE BONNE  NOUVELLE ! (qui en a parlé, dans les médias ?) http://www.re-so.net 

     Victoire de la gauche au Guatémala

    Alvaro Colom, en devenant le premier président de gauche (Union nationale pour l'espoir) depuis 50 ans au Guatemala, place son pays dans la continuité d'autres démocraties d'Amérique latine comme le Brésil, l'Argentine ou le Chili.

    Lire le portrait d'Alvaro Colom

     A lire aussi : Les derniers portraits des grandes figures de la Gauche 

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    Dernières infos sociales : (http://fr.f267.mail.yahooo.com

    "lucien jallamion" lucien.jallamion@libertysurf.fr         site  Résistance sociale
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    Jeudi 8 novembre 2007

    Bonjour, BALCON-CHIEN-copie-2.jpg

    Mon blog a été créé pour dénoncer l'intolérable, et appeler à résister quand c'est nécessaire. En navigant sur le net, j'avais découvert un article sur les Juifs, et plus généralement les citoyens, otages du néosionisme, particulièrement dans les "médias" -  un domaine qui est naturellement cher à la journaliste que je suis. A la suite de cet article, j'ai rédigé, comme vous le savez, un papier sur la télévision française aux mains d'un groupe particulièrement influent, surreprésenté. A l'issue de cette publication, le site lesogres m'a envoyé un commentaire pour me recommander la lecture d'un article. Et je me suis retrouvée à évoluer sur ce site.... si vous faites comme moi, je vous promets beaucoup de découvertes ! http://lesogres.infos .

     D'abord, j'ai trouvé l'article qui me manquait pour illustrer mon papier sur la télévision communautaire - ce qui m'a obligée, si vous vous en souvenez, à recopier moi-même une partie de l'article que j'avais en ma possession. Or, je suis désormais en mesure de vous fournir la référence : c'est http://lesogres.tv/article.php3?id_article=62 .

    Ensuite, j'ai trouvé tout à l'heure l'article que je vous joins, et qui prolonge le débat au sujet de la surreprésentation  - plus politique que religieuse - d'une communauté. Comme je suis une républicaine attachée à l'équité, il m'a semblé nécessaire d'illustrer à nouveau ce délicat sujet - inadmissible puisqu'il constitue une grave atteinte au pluralisme de l'information cher au coeur de tous les journalistes. Que les choses soient bien claires : dans mon blog, je dénonce l'injustice, la guerre, les privilèges et les privilégiés, mais pas seulement : également les intégrismes, les fanatismes, les communautarismes - quels qu'ils soient, et tant religieux que politiques.

    Or là, dans un domaine qui m'est particulièrement cher, les médias, je constate qu'un groupe - et s'il s'agissait de néo-conservateurs évangéliques ou d'islamistes, j'aurais également pris ma plume - s'arroge le droit de monopoliser un service public pour défendre ses intérêts. Cela, je ne l'admets pas. Je le répète : La télévision, la radio, la presse, doivent permettre à tous de s'exprimer, et non pas à une minorité particulièrement influente, agissante. Le pluralisme n'est pas seulement souhaitable, il est nécessaire. Au nom de la liberté, au nom de la démocratie, ces biens si précieux. 

    Oui, je sais, on me l'a dit, il faut du courage pour dénoncer cette main mise scandaleuse, il faut du courage pour dénoncer cet intolérable - comme tous les autres. Mais je ne cherche pas à plaire : je suis là pour susciter le débat, puis l'action, au nom de valeurs qui me semblent précieuses, la vérité, la paix, la liberté, la justice - et d'abord sociale -, la fraternité, la tolérance, la solidarité, la communion, le partage, la démocratie, la laïcité - et pourtant, je suis croyante. Mais je déteste l'esprit partisan, l'esprit de clocher, - permettez-moi, cher lecteur, de le rappeler : je suis citoyenne du monde, je n'appartiens à aucun groupe, aucun clan, aucune chapelle, je suis une femme libre, et mes choix sont toujours faits en fonction de ce qui me semble juste, sage, bon, non pour un groupe donné, mais pour l'humanité toute entière, particulièrement la partie qui souffre. C'est pourquoi la cause palestinienne m'est si chère : voyez l'article que je joins, sur les pauvres d'entre les pauvres, obligés, pour survivre, de se contenter des détritus. Oui, mes amis, cela me fait mal; j'ai envie d'un autre monde que celui-là, où chacun trouverait une place honorable, et je me bats pour cet objectif. Encore et toujours. Et pour la paix, le bien le plus précieux. A ce sujet, je vous invite à vous exprimer sur le forum pour la paix, que j'ai mis en liens.

    Bonne lecture, et à bientôt, fraternellement à TOUS, qui que vous soyez. Eva.

    TAGS :
    Palestine, médias, démocratie, Juifs, sionistes, néoconservateurs, évangéliques, islamistes, guerre, paix, tolérance, injustice, solidarité, communautarisme, justice, intégrismes, fanatismes, presse, télévision...

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    Le lobby juif, les médias égémonisés en vue de la guerre ? - 20.10.2007 - http://lesogres.info

    Par Foued Zaouche

    Nous sommes tous des Dieudonné, du nom de cet humoriste français qui a subi la vindicte du lobby juif, l’interdisant d’antenne et le présentant comme un affreux fasciste parce qu’il avait eu l’outrecuidance de plaisanter sur l’existence de ce lobby, démontrant en cela même la puissance d’influence de cette organisation dont il faut taire l’existence sous peine d’en subir les foudres. D’autres, plus prestigieux, en avaient subi les nuisances et notamment, pour ne prendre que les personnages les plus emblématiques, le général De Gaulle déclarant après la Guerre des Six jours : « ...le peuple juif, sûr de lui et dominateur », déclaration dont il faudra un jour mesurer le prix qu’il a payé pour l’avoir osée, ou le pauvre abbé Pierre, pourtant régulièrement cité comme la personne la plus populaire de France, qui a été traîné dans la boue pour les marques d’amitié qu’il avait démontrées à Roger Garaudy, présenté lui aussi comme un révisionniste ou encore, Raymond Barre, attaqué honteusement pour avoir reconnu l’existence d’un lobby juif...

    Il est extraordinairement révélateur qu’en France, le pays des Droits de l’Homme, le pays de la Liberté, de l’Egalité, et de la Fraternité, on ne puisse pas évoquer l’existence du lobby juif sans être taxé d’antisémitisme, de révisionnisme et autres monstruosités, susceptibles de tomber sous les fourches caudines de la Loi Gayssot, une loi unique en son genre qui démontre la puissance de cette organisation. Pourtant, toutes les sociétés sont traversées par des courants de solidarités sélectives entre des entités qui peuvent être tribales, régionales, religieuses, communautaires ou professionnelles, des groupements d’intérêts obéissant à une communauté d’appartenance basée sur un engagement qui peut être moral, religieux, spirituel ou intellectuel, on a bien diabolisé la franc-maçonnerie, soupçonnée d’influences occultes, réelles ou imaginées, sans que cela ne soit sanctionné par un quelconque effet... Les collectivités, de même, sont traversées par des groupements criminels obéissant à des logiques régionales comme les mafias sicilienne, calabraise ou sarde... Clans, fratries, groupes divers fracturant le corps social, chacun attaché à ses privilèges et militant pour la défense de ses intérêts bien compris et l’on peut dire, presque toujours, au détriment de l’intérêt général.

    Alors pourquoi en France la reconnaissance de l’existence d’un lobby juif serait-elle une incongruité, voire un délit, alors qu’aux Etats-Unis les lobbies sont reconnus, officialisés et ont pignon sur rue, exerçant leur activité d’influence au grand jour ? Le lobby juif, aux Etats-Unis, revendique son influence et son importance, finance ouvertement les campagnes électorales des candidats qui déclarent leur militantisme pour la cause sioniste, ce qui revient à dire que, pour la majorité des représentants du peuple américain, on ne peut pas être élu si on ne fait pas allégeance à la puissance du lobby sioniste, c’est ce qui explique le soutien inconditionnel de toutes les administrations américaines, démocrate comme républicaine, au profit d’Israël, au détriment parfois de toute logique.

    Comment expliquer autrement l’impunité scandaleuse dont dispose un Etat impérialiste, en l’occurrence Israël, annexionniste et assassin ? Comment expliquer la sémantique utilisée par les médias français qui font d’une muraille en béton de huit mètres de haut une simple « clôture de sécurité » ou expliquer que des colons, présentés comme tels, s’expriment dans ces mêmes médias en toute légitimité au détriment d’une population palestinienne spoliée, volée, martyrisée, assassinée depuis quarante ans ? Ces colons revendiquent leur présence sous le prétexte que Dieu leur a promis cette terre et Dieudonné a bien le droit d’ironiser sur ce prétendu droit de propriété car on peut, à juste titre, s’interroger sur l’absurdité de tels arguments.

    Il y a dans la société française un vice de forme qui corrompt le fonctionnement du système démocratique, ce sont toutes ces complicités qui se définissent par l’appartenance à des communautés ou à des castes de pouvoir comme par exemple les énarques, soupçonnés d’entretenir des alliances d’intérêts qui dépassent les fractures des partis. Il me semble que la plus profitable et la plus rentable est l’appartenance à la communauté juive.

    On peut constater l’existence de ce phénomène, la puissance du lobby juif, dans ce qu’on peut appeler la face visible de l’iceberg, présente dans les médias et plus précisément à travers la télévision où, sans faire un listing inapproprié, on est saisi par l’appartenance à la communauté juive des présentateurs, journalistes, commentateurs, responsables d’émissions ou intervenants. On ne peut qu’être saisi par la généralisation de ce phénomène et on est sincèrement surpris que cela ne fasse pas l’objet de débats, voire de polémiques car cela semble incompréhensible pour un observateur étranger. Comment expliquer que cette communauté truste tous les postes de pouvoir avec cette redoutable efficacité, sinon par une complicité d’intérêts. Reconnaître la puissance des lobbies et leur influence sur la vie politique, économique et intellectuelle serait un pas salvateur et significatif pour moraliser la vie politique française, ambition déclarée et si chère au président Sarkozy, nous lui souhaitons bon courage.

    Je sais bien que ce que j’écris en ce moment ne pourrait jamais l’être dans aucun journal français, même dans une rubrique de « libre opinion », et c’est cela qui interpelle de bonne foi et sans aucune autre considération que le bon sens ou la simple justice.

    Foued Zaouche

    redaction@realites.com.tn

    11-10-2007

    SOURCE : http://www.realites.com.tn/index1.p...


    Une réaction d’un lecteur du texte ci-dessus...

    Avant l’élection de Sarkozy, les personnalités juives, dans les principaux médias français, représentaient environ 50% des personnalités, (pour 1% de Juifs en France), et les néosionistes (Juifs et non-Juifs) représentaient environ 80% des personnalités. Depuis, on peut constater encore une augmentation de la surreprésentation des Juifs et des Sionistes dans les médias : Environ 70% de Juifs et 90% de néosionistes ! Il suffit d’écouter, ils ne cachent presque plus leur idéologie sioniste, et encore moins leur "judaïté" (qu’ils disent), et la plupart se disent "Juifs Athée" (ce qui ne veut strictement rien dire).

    90% d’intégristes pro-israéliens aux commandes des médias et de l’information, et qui nous fabriquent une image pour la France. Fausse... Les choses ne s’arrangent donc pas, bien au contraire. L’hégémonie est désormais évidente, et assumée ouvertement, comme si plus rien ne pouvait contester cette suprématie dite communautaire mais surtout idéologique... La communauté n’est pas impliquée, si ce n’est par une certaine passivité, compréhensible. La quasi-totalité des Juifs n’y est donc absolument pour rien ! Ils subissent aussi leur propre instrumentalisation !

    "Merci" Hitler et les sionistes ! Plus personne n’ose contester ouvertement, mais qu’en pensent les gens ? Et de quoi seront-ils alors capables demain si tout continue d’aller de plus en plus mal ? Et le pouvoir Sarko-sioniste en face ? Envoyer les Tanks israéliens ?... Quel châtiment jamais assouvi avant de "l’idéologie française" vue par certains ce serait non ? Un 1945 idéologique TOTAL-itaire ? La lettre de Mocquet aux lycées ne prépare-t-elle pas nos jeunes dès lundi prochain à savoir mourir, à la guerre...


     

     

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    PALESTINE :


    Cet article publié par l’IRIN, un service d’informations humanitaires de l’ONU ne reflète pas nécessairement les opinions des Nations Unies ou de ses agences. Le matériel d’IRIN peut être rediffusé ou a réimprimé libre-de-droit ; se référer à la page de copyright pour les conditions d’utilisation. IRIN est un projet du Bureau de Coordination aux Affaires Humanitaires de l’ONU. NDLR

    Par IRIN

    Pour certains Palestiniens de Cisjordanie, les détritus sont devenus non seulement un moyen d’existence mais la seule méthode de survie qu’ils connaissent. Plusieurs dizaines de Palestiniens à travers le territoire, y compris des enfants, travaillent dans des déclarges publiques, pour tenter de gagner maigrement leur vie.

    "C’est un travail très dur ici. Mes mains sont toutes coupées, ça pue. Mais qu’est-ce que je peux faire ? Il n’y a pas de travail à Ramallah," dit Muhammad, d’Al-Bireh, une ville voisine.

     

    Photo Shabtai Gold/IRIN : Des Palestiniens recherchent des matériaux réutilisables, en particulier des métaux, dans le dépotoir de Psagot, près de Ramallah.

    Agé de 43 ans, il a travaillé pendant ces 30 dernières années - en dehors d’une période passée en prison -- dans le dépotoir de Psagot, à fouiller les détritus à la recherche de ferraille.

    Muhammed, tout comme les 40 autres ouvriers, dont 20 enfants, n’est pas officiellement employé par quelqu’un, mais il vend ce qu’il peut aux revendeurs qu’il connaît.

    Un autre homme, Akram, âgé de 32 ans, conduit le tracteur qui transporte la ferraille chez les revendeurs. Lui, comme les autres, travaille sur le site de l’aurore au crépuscule.

    "Avant, j’étais chauffeur de camion. Puis j’ai perdu mon travail. C’est le seul travail que j’ai pu trouver, travailler dans les ordures," a-t-il déclaré à IRIN tout en faisant monter le régime de son moteur pour emmener un ventilateur industriel et des poutres qui restaient d’un projet de construction

    Travail d’enfants, analphabétisme

    Deux enfants, ravis de leur chance, ont trouvé le ventilateur, qui venait d’arriver dans une benne à ordures, et il l’ont traîné jusqu’à Akram.

     

    LES ENFANTS AUSSI FOUILLENT DANS LES ORDURES

    "Aucun des enfants ici ne sait écrire. Ils ne savent pas lire. Ils n’ont jamais été à l’école", dit Muhammad.

    Shadi, qui a dit d’abord qu’il avait 16 ans et a ensuite avoué qu’il avait 12 ans, s’est mis en colère suite à l’accusation de Muhammad

    "Je sais écrire", a-t’il crié, et il a commencé à esquisser son nom, en arabe, dans le sable. Cependant, il est devenu vite clair que c’était le seul mot qu’il connaissait et qu’il ne pouvait pas reconnaitre différents caractères. Les autres enfants n’ont même pas essayé.

    Quand on lui a demandé pourquoi il n’allait pas à l’école, Shadi a répondu : "Mon père est malade. J’ai une grande famille et quelqu’un doit les soutenir. J’ai quitté l’école au bout d’un an pour travailler ici."

    Questions juridiques

    Le site de Psagot est baptisé du nom de la colonie israélienne voisine sur les périphéries de Ramallah. La plupart du temps, la décharge est utilisée par des camions israéliens qui amènent des ordures des colonies ou des villes à l’intérieur d’Israel.

    "Il y a beaucoup plus d’ordures israéliennes que palestiniennes. Beaucoup, beaucoup plus", dit Muhammad.

    Dangers pour la santé

    Des vautours planent au-dessus de leurs têtes, en attendant d’attraper ce que les ouvriers ne prendront pas.

    En été, la chaleur cuit les ordures, répandant une odeur ignoble dans l’air, qui colle aux ouvriers. Tandis que certains ont des familles, d’autres réalisent que leur genre de travail n’aide peut-être pas leurs vies personnelles.

    "Je pense que je ne me marierai pas", dit Ahmed, âgé de 20 ans. Il dit que l’odeur ne s’en va jamais.

    En hiver, les ouvriers se battent contre le froid, la pluie, le vent et le gel pour effectuer leur travail. C’est particulièrement dur puisque les métaux qu’ils récupèrent sont très froids. Certains vivent dans des cabanes sur le site, parce qu’ils n’ont nulle part où aller.

    A côté des éléments, les ouvriers font face à d’autres dangers.

    "Les enfants souffrent considérablement," dit Ahmed Qunnam, un expert en matière de santé publique et médecin, qui est volontaire au Croissant Rouge Palestinien.

    "Psychologiquement parlant, ils n’ont aucun réseau social normal. De plus, ils ne mangent pas bien et ils ne se développent pas correctement. Ils travaillent toute la journée, surexcités. Et les sites sont extrêmement peu hygiéniques."

    Par exemple, sur le site de Psagot, les ouvriers ont trouvé une boite d’olives. Elle a été immédiatement ouverte et dévorée, bien que la date de limite de consommation était dépassée depuis longtemps et pour les manger, ils ont utilisé leurs mains avec lesquelles ils venaient de fouiller les ordures.

    "Tout ça, ça les détruit pour le reste de leur vie. Ils perdent leur enfance", dit Qunnam. "C’est facile pour eux de tomber dans la drogue."

    Les ouvriers sont également menacés par l’utilisation de drogue des autres. Quand ils fouillent les ordures, il n’est pas rare pour eux de trouver des seringues. Ils peuvent attraper le SIDA ou l’hépatite", ajoute Qunnam.

    Il pense que l’Autorité Palestinienne devrait faire plus pour les enfants, mais il ajoute qu’il est difficile pour l’Autorité Palestinienne de contrôler le secteur C -- là où se trouvent les sites - qui sont restés sous le contrôle de la sécurité israélienne, selon les Accords d’Oslo.

    Ibrahim Atieh, au Ministère palestinien de la Santé, a expliqué que le nombre d’enfants dans les dépotoirs était proportionnellement bien moins élevé que dans les pays voisins. "Mais, c’est une question très difficile, douloureuse. Qui sait quelles maladies ils peuvent attraper."

    "En ce moment, il n’y a aucun programme de l’Autorité Palestinienne pour arrêter ce phénomène, mais peut-être à l'avenir, " a-t-il dit.

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    - Arrêt sur Images :

    Si vous voulez lire vous-même les « petits caractères » que les 20 Heures se sont bien gardés de lire, c'est ici (1).

    Vous avez certainement suivi à la télévision le feuilleton de « l'Arche de Zoé ». Peut-être vous êtes vous demandés pourquoi les JT évoquaient parfois deux journalistes, et parfois trois. Problème de comptage ? Pas du tout. La réponse est là (2).

    Enfin, nous venons de prendre une décision capitale pour notre site définitif. Nous venons de décider de ne pas faire appel à la publicité. Pas du tout. Nous vous en expliquons les raisons ici (3)

    Autant dire que nous ne dépendons donc que de votre soutien. Si vous souhaitez nous aider à être totalement indépendants, abonnez-vous dès aujourd'hui (4).

    Daniel Schneidermann

    Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des adresses web de ce présent message :
    (1)
    http://arretsurimages.net/post/2007/10/31/Grenelle-de-lenvironnement
    (2) http://arretsurimages.net/post/2007/11/02/Journalistes-detenus-au-Tchad:-deux-ou-trois
    (3) http://arretsurimages.net/post/2007/10/23/Pas-de-pub
    (4) http://arretsurimages.net/abonnement


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    Conférence de paix pour le Proche-Orient :

    Annapolis : Ce n’est pas une réunion de paix, mais un conseil de guerre
    vendredi 9 novembre 2007 par passagere

     par Michel Warschawski
    "...Le contexte stratégique de la conférence d’Annapolis est tracé par la stratégie néo-conservatrice de « guerre préventive » globale et sans fin contre la « menace islamiste » que les fondamentalistes chrétiens de droite des Etats-Unis ont élaboré. Une stratégie que les conseillers du président Bush appellent entre eux simplement et sans euphémisme, « la guerre contre l’Islam... » (suite à http://lesogres.info/article.php3?id_article=3570 

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    Bernard Kouchner - http://www.république-des-lettres.fr

    Bruits de bottes : Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy s'en vont en guerre contre l'Iran.

    On sait désormais que Ehud Olmert et George W. Bush ont trouvé leurs meilleur alliés en Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner pour aller bombarder l'Iran. Tous prennent argument du programme nucléaire civil développé par le pays de Mahmoud Ahmadinejad, présenté très exagérément aux yeux du monde comme une usine à bombe nucléaire, pour accentuer les pressions et proposer des sanctions internationales de plus en plus lourdes contre lui. Les arguments -- de soi-disant armes de destruction massive -- et la fin ultime -- la guerre pour détruire un pays islamique soi-disant "terroriste" -- sont sensiblement de même ordre que ceux déjà employés en 2003 par les Etats-Unis de George W. Bush contre l'Irak de Saddam Hussein. Chacun peut aujourd'hui mesurer l'étendue du désastre causé par cette guerre inutile, à la fois sur le plan stratégique: renforcement de la haine anti-occidentale et du terrorisme dans le monde arabo-musulman, déstabilisation de l'équilibre régional; sur le plan politique: où est la nouvelle démocratie promise par les américains ?; et évidemment sur le plan humanitaire: des milliers de morts de tous côtés et l'Irak à feu et à sang. Mais pour ces Dr Folamour il n'y a pas lieu de tirer leçon des erreurs passées. Dans le cas de l'Iran, le risque de provoquer une nouvelle guerre aux conséquences encore incalculables est pourtant autrement plus élevé que pour l'Irak et peut s'étendre au monde entier, la France de Nicolas Sarkozy se plaçant bien inconsidérément et plus que légèrement en première ligne de ce futur et terrifiant conflit.
    Ehud Olmert (le premier ministre israélien toujours aux commandes de son pays après sa calamiteuse guerre -- perdue -- contre le Hezbollah au Liban et sa toute aussi désastreuse guerre contre le Hamas en Palestine) désigne depuis longtemps l'existence d'une bombe nucléaire iranienne comme "une menace existentielle" pour Israël. George W. Bush, sous influence des groupes de pression israéliens en matière de politique étrangère, a brandi pour sa part à plusieurs reprises l'option militaire contre Téhéran. Totalement discrédité, y compris auprès des citoyens américains, pour son aventure guerrière contre Bagdad, il ne cesse néanmoins d'appeler de la même façon à punir Téhéran, utilisant une méthode et une rhétorique identiques à celles qui lui ont servi à justifier l'invasion de l'Irak. Il y a deux semaines, discourant sur l'Iran devant l'American Legion, il n'hésitait pas à agiter de nouveau le spectre d'un "holocauste nucléaire". On ne change pas une méthode anxiogène qui gagne.
    En France, si Jacques Chirac et Dominique de Villepin avaient su s'opposer avec un certain courage aux volontés de domination et aux mensonges éhontés de George W. Bush devant la communauté internationale, Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner opérent eux un virage à 180 degrés en matière de positions diplomatico-stratégiques. L'heure est désormais à la soumission, ou plutôt à un soutien zélé à la politique étrangère menée par le plus mauvais président de toute l'histoire des Etats-Unis, qui est également l'homme sans doute le plus dangereux et le plus haï du monde contemporain. Le nouveau locataire de l'Elysée et son ministre des affaires étrangères croupion, qui ne cachent pas leur atlantisme invétéré et leur amitié indéfectible avec l'Etat juif (comme ils le prouvent avec leur nouvelle politique toute en faveur d'Israël concernant le Liban, la Syrie ou la Palestine), multiplient les déclarations et les discours "bushistes" aux étranges accents guerriers sous-jacents dont le but est à l'évidence de préparer l'opinion publique française à un conflit militaire avec l'Iran. "La démarche des sanctions croissantes est la seule permettant d'échapper à l'alternative la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran", a martelé récemment Nicolas Sarkozy devant le corps diplomatique français, tandis que Bernard Kouchner se répand dans les médias en affirmant qu'"Il faut se préparer au pire, et le pire, c'est la guerre", ajoutant même que les états-majors militaires se préparent déjà à "mettre des plans au point". Dans les organismes internationaux où elle est en mesure de peser, l'administration sarkozyste s'emploie également activement à convaincre ses partenaires de la pertinence d'une telle politique contre le régime du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, y compris hors cadre de l'ONU et de l'Union Européenne. Mieux, Nicolas Sarkozy, outre sa décision d'aligner purement et simplement l'ensemble de la politique étrangère de Paris sur celle de Washington, et rompant sans complexe avec la règle d'or en vigueur depuis le Général de Gaulle en matière de défense du pays, envisage carrément un retour de la France au sein de la structure militaire de l'OTAN. C'est-à-dire en gros de brader l'indépendance militaire de la France -- voire de l'Europe si c'est possible -- pour se mettre aux ordres des armées de l'Empire; de faire en sorte que Paris et l'ensemble des capitales occidentales parlent désormais toutes d'une seule voix, notamment lorsqu'il s'agit de ces causes on ne peut plus nobles de la "défense d'Israël", de la propagation de "la Démocratie" en terre arabe et de la lutte "contre le terrorisme", surtout lorsque cela concerne des pays arabo-musulmans qui montent en puissance ou font preuve de trop d'indépendance. "L'Iran ne cessera son programme d'armement nucléaire que lorsqu'il aura compris que la communauté internationale est sérieuse, unie et déterminée dans son opposition", a d'ailleurs jugé déclaré le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères en saluant les dernières déclarations de Bernard Kouchner.
    Tout à leurs discours va-t-en guerre, George W. Bush, Nicolas Sarkozy, Ehud Olmert et Bernard Kouchner oublient toutefois comme d'habitude de mentionner quelques détails que les médias complaisants oublient eux aussi de signaler: tout d'abord que l'escalade militaire nucléaire qu'ils dénoncent haut et fort a été initiée par leur pays -- Israël s'étant même doté de l'arme nucléaire en toute illégalité au regard du Droit international, et ce sans aucune sanction --, ensuite que rien jusqu'à présent, malgré les enquêtes et inspections menées par l'ONU via l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA), ne démontre que l'actuel programme iranien d'enrichissement de l'uranium est mené à des fins militaires, et enfin qu'avant d'engager la France et l'Europe dans une guerre contre ce pays, il serait peut-être utile que George W. Bush veuille bien faire l'effort de poursuivre un minimum les négociations directes avec Mahmoud Ahmadinejad, comme ce dernier le souhaite. Mais pour le Dr Folamour américain comme pour son nouveau caniche français qui s'imaginent ou du moins tentent de faire croire qu'ils luttent contre Adolf Hitler, il vaut sans doute mieux provoquer une guerre mondiale que négocier intelligement avec un islamiste dont le pays ne fait que suivre l'exemple fourni par Israël et les grandes nations occidentales.
    L'Iran, via un communiqué de l'agence de presse officielle Irna diffusé lundi 17 septembre, estime pour sa part que Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy sont des "traducteurs de la volonté de la Maison Blanche", des "extrêmistes de droite" qui imitent "les hurlements" des Etats-Unis en adoptant "un ton encore plus dur, plus enflammé et plus illogique que celui de Washington".

    La République des Lettres, lundi 17 septembre 2007

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    J'ai envoyé ça à Nicolas Domenach, Directeur adjoint de MARIANNE, en commentaire à son article peu combatif cette fois-ci.  Eva

    36. Posté par eva journaliste-résistante le 09/11/2007
    Bonjour !
    On dirait presque de la complicité avec Sarkozy ! En tous cas, une curiosité amusée pour la suite... Or, c'est une tragédie qui se prépare... avec Sarkozy la marionnette des oligarchies ! En attendant,
    La CFDT trahit les travailleurs
    Les Français sont manipulés par les médias aux ordres
    Le personnage plaît
    Et pendant ce temps, tout est cassé, conquêtes sociales, service public, droit du travail, toutes les protections, le modèle social, l'indépendance nationale, l'image de la France... Sans retour. La loi du plus fort, de l'argent, des ptits malins et des gros financiers.
    Sommes-nous devenus fous ? On reste spectateur ?
    Il ne manque plus que la guerre, que Sarkozy est allé préparer avec Bush.
    Là, oui c'est là que le type va se faire avoir... son point faible....la soumission à l'axe du Mal américano-sioniste ! C'est peut-être là que l'opinion va le lâcher - à moins que les médias de propagade n'arrangent la chose ? Ou qu'une bombe rase tout...
    Plus sérieusement, secoue-toi, secouez-vous tous, partons au combat contre Sarkozy, maintenant, pas demain ! Je résiste avec colère et acharnement dans mon blog http://r-sistons.over-blog.com, et il faut tous se mobiliser contre la casse sociale ET contre la guerre.
    Que fait la gauche, elle dort ??? L'Histoire jugera notre apathie, nos connivences, nos renoncements !
    Et R. Ménard, il est toujours à Cuba à dénoncer la désinformation ? C'est ici, d'abord, qu'il faut réagir, mais non, il est complice !
    En marche, peuple de France, combat le Diktator et le va-t-en guerre ! Ne lâche pas prise ! Nos enfants ne nous le pardonneront pas, ni le monde, ni l'Histoire ! Il faut un nouveau 1789 contre les maitres du monde (http://syti.net) qui prennent en otages les peuples pour assouvir leur soif de puissance, de domination, de contrôle, d'argent, de luxe ! Cessons de nous laisser plumer, refusons la boucherie qui se prépare ! Ou exigeons que les fauteurs de guerre, tous ceux qui ont le droit de vie et de mort sur les peuples, soient sur le terrain, pas dans leur ranch quatre étoiles ou leur yacht doré !
    Utilisons Internet pour mener les batailles contre celui qui va faire de la France un nouvel état américain ! La première étant celle d'exiger une presse libre, indépendante ! Elle conditionne tout !
    Et toi, ami, qu'attends-tu pour publier ma lettre ouverte à la gauche ?
    Qu'attends-tu pour "booster" mon blog de résistance à l'intolérable, guerres, néoconservatisme, ultra-libéralisme, totalitarismes, fondamentalismes religieux ... Il est offensif, prophétique, chaleureux, original ! Il est tonique !
    Bonne journée, Eva journaliste-resistante

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    Commentaire envoyé à JEAN DANIEL, Réd. en chef  Nouvel Observateur

    Bonjour Jean,
    C'est une toute jeune retraitée du journalisme qui te parle, et sans doute as-tu lu certains de mes livres. Peu importe.
    Oui, des pays, la France de Sarkozy en tête, sont prêts à rayer de la carte... l'Iran.
    L'Iran n'attaquera pas. C'est l'axe du Mal d'aujourd'hui EU-Israël-France de Sarkozy qui attaquera, ce sont eux les fauteurs de troubles. L'Iran a une rhétorique fâcheuse, les trois pays nommés ont un comportement pour le moins belliqueux. Ces individus devraient être traduits devant un Tribunal des peuples pour leurs crimes présents, passés ou à venir. L'Iran, son seul "crime" tient dans sa parole. C'est moins grave.
    La guerre ne solutionne rien, elle multiplie les poblèmes; notre devoir est de nous y opposer résolument; on n'a pas comris, avec 39-44 ?
    Jean, ce sont des paroles fortes contre la guerre que tu devrais avoir, pas ce discours ambigu ! Honte à nous tous de ne pas nous opposer par tous les moyens, écrits, paroles, manifs non seulement à la casse de la France que prépare le Diktator (il a déjà cassé les médias, ils ne sont plus libres, nous ne sommes plus en démocratie !), mais aussi à la guerre terrifiante qu'il prépare contre les peuples, en restant comme ses amis dans leurs bunkers dorés, et pour ensuite se partager le marché de la reconstruction et le contrôle du pétrole !
    C'est d'un de Gaulle dont on a besoin aujourd'hui, d'une voix forte, prophétique ! Lis ma lettre ouverte à la gauche, et remuez-vous tous, bon sang, au lieu de tout comprendre, de tout exonérer ! Les maîtres du monde (http://syti.net) sont des assassins, et des gens comme toi qui ont le pouvoir devraient s'y opposer résolument et vigoureusement !J'attends tes commentaires sur mon blog.http://r-sistons.over-blog.com
    Fraternellement, "Eva"

    Ecrit par : eva journaliste-résistante | 09.11.2007


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    Mercredi 7 novembre 2007

    301-copie-1.jpg Bonjour,

    Il y a plusieurs semaines, je vous annonçais, sous le titre "apocalypse now", des articles sur les scénarios apocalyptiques que les maîtres du monde préparent pour transformer en champs de ruines l' Iran,  et d'autres pays arabes ,
    puisqu'ils sont déterminés à contrôler à leur profit les richesses minières du Moyen-Orient, ainsi que leur transport. 

    La guerre va bientôt être déclenchée
    sous les prétextes les plus variés, démocratie à exporter, menaces verbales ("rhétorique belliqueuse du Président iranien"), ou nucléaires (soi-disant armes menaçant la sécurité) . Mais comme je l'annonçais il y a deux mois, en citant les préparatifs au large du golfe arabo-persique, elle aura lieu. Parce qu' aux yeux de tous les Rambos irresponsables et cupides qui décident du sort des peuples, la surpopulation doit être enrayée et la pollution aussi. 

    Pourquoi la visite de Sarkozy à Bush ? Pour étudier les dernières modalités de l' attaque. Et pour faire de beaux discours sur l' Amérique, et les liens historiques qui l'unissent à la France, abondamment relayés par les médias complaisants. Les Français doivent être préparés psychologiquement à accepter de bon coeur les folies imaginées par leur Président.

    Je lance un solennel appel à la Gauche : Qu'attend-elle pour se mobiliser ? Demain, il sera trop tard ! L'occasion est historique ! On ne lui pardonnera jamais de s'être tue alors que peut-être une nouvelle guerre mondiale se profile à l' horizon.  Secouez-vous tous,  amis de gauche,  pacifistes, croyants, écologistes, citoyens du monde, vétérans de guerres, femmes de tous les pays, redressez-vous, en route, combattons par la voix et les rassemblements l'ennemi intérieur présidentiel ! Ne tolérons plus que les dirigeants déclarent des guerres contre les peuples, contre leur gré et contre leurs intérêts ! Amis, levons-nous tous maintenant, soyons offensifs, résolus, et pugnaces ! L'heure est grave ! Partons TOUS en guerre contre la guerre, et boutons dehors les criminels qui jouent avec la vie des peuples ! Et de surcroît, en osant invoquer Dieu !

    Voici un article sur la guerre imminente, http://www.legrandsoir.info  . Ensuite, je joins, selon la place dont le disposerai, des extraits contre la désinformation et contre la nouvelle mouture de la constitution qu'on ne soumet pas à l'approbation des Français !

    A bientôt, votre Eva, abonnez-vous à mon blog (voir newsletters) et recommandez- le. Surtout, mettez-vous tous en marche, l'heure est grave, le péril proche !

    TAGS : Guerre, Iran, Moyen-Orient, Sarkozy, Bush, Gauche...


     
    Iran : des scientifiques britanniques avertissent que les Etats-Unis préparent une attaque terrifiante, par Peter Symonds.
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    24 septembre 2007

     

     

     

     

    WSWS, 24 septembre 2007.

     

    Une étude de quatre-vingt pages publiée le 28 août dernier par deux analystes en matière de sécurité britanniques fait une estimation à glacer le sang de la violence destructrice que les Etats-Unis emploieraient lors d’une attaque contre l’Iran. « Les Etats-Unis ont fait des préparatifs dans le but de détruire les armes de destruction massive de l’Iran, son énergie nucléaire, son régime, ses forces armées, son appareil d’Etat et son infrastructure économique dans les quelques jours, sinon les quelques heures qui suivraient un ordre donné par le président George W. Bush » dit cette étude.

    Les auteurs de cette étude, Dan Plesch et Martin Butcher, tirent, en s’appuyant sur des sources accessibles au public, cette conclusion que « Les bombardiers et les missiles à longue portée américains sont d’ores et déjà prêts à détruire en quelques heures 10.000 cibles à l’intérieur de l’Iran. Les troupes d’infanterie, de l’armée de l’air et de la marine déjà présentes dans le Golfe Persique, en Iraq et en Afghanistan ont la capacité de détruire en peu de temps les forces armées iraniennes, le régime du pays et son Etat. »

    Plesch et Butcher ont écrit abondement sur les relations et la sécurité internationale. Plesch est directeur du Centre for International Studies and Diplomacy à la prestigieuse School of Oriental and African Studies de Londres. L’étude intitulée « Envisager une guerre avec l’Iran : un mémoire pour une discussion sur les ADM [Armes de destruction massive] au Moyen-Orient » ne fait pas d’évaluation du programme nucléaire iranien, le prétexte d’une guerre des Etats-Unis contre l’Iran, ni ne tire de conclusion sur la probabilité d’une attaque. Mais elle décrit les vastes préparatifs du Pentagone et examine les stratégies militaires probables des Etats-Unis.

    Plesch et Butcher estiment qu’une attaque américaine quelle qu’elle soit ne se limiterait pas aux installations nucléaires iraniennes mais aurait aussi pour objectif d’éliminer sa capacité de réplique par la destruction de ses capacités militaires et de son infrastructure économique. « Toute attaque aura vraisemblablement lieu à une très grande échelle, sur plusieurs fronts, évitant toutefois une invasion terrestre. Une attaque qui se concentrerait sur les armes de destruction massive, laisserait à l’Iran trop d’options en matière de contre-attaque, permettrait que le président Bush soit accusé de n’avoir pas utilisé une force suffisante et laisserait le régime intact » déclarent-ils.

    Le mémoire examine les plans de « Frappe planétaire » (Global Strike) du Pentagone, développés sous l’égide de l’administration Bush et destinés à rendre l’armée américaine capable de frapper à brève échéance n’importe où dans le monde. Depuis 2001 en particulier, on a modifié le rôle de STRATCOM (US Strategic Command), un moyen de dissuasion nucléaire contre l’Union soviétique dans le passé, afin de « permettre l’obtention d’effets sur mesure partout et à tout moment dans le monde entier...Les Etats-Unis ont des forces stratégiques prêtes à lancer des attaques massives contre l’Iran en l’espace de quelques heures après que l’ordre en sera donné. »

    Plesch and Butcher analysent les types de bombardiers et de bombes conventionnelles disponibles et calculent que cent bombardiers stratégiques, armés chacun de cent « bombes intelligentes », suffiraient à frapper 10.000 cibles individuelles. « Cette force de frappe est à elle seule suffisante pour détruire toutes les capacités politiques, militaires, économiques importantes de l’Iran ainsi que ses capacités de transport » concluent les auteurs. « L’emploi d’une telle force amènerait la technique "choc et épouvante" (shock and awe) à un stade supérieur et ne laisserait à l’Iran que peu ou pas de capacités militaires conventionnelles pour bloquer le détroit d’Hormuz ou pour fournir un soutien militaire conventionnel à des insurgés en Irak ».

    Le mémoire exclut dans une bonne mesure l’usage d’armes nucléaires par les Etats-Unis, déclarant que « les conséquences humaines, politiques et environnementales serait dévastatrices tandis que leur valeur militaire resterait limitée ». Mais les auteurs reconnaissent aussi qu’il existe « de nets indices qu’ [aux Etats-Unis] on considère sérieusement une telle utilisation d’armes atomiques [contre l’Iran] ». Et tout en déclarant qu’une attaque nucléaire américaine ou britannique contre l’Iran était « très improbable », Plesch et Butcher ne la tenaient pas pour impossible. Ils calculent que près de trois millions de « morts soudaines » se produiraient au cas où l’on jetterait des bombes nucléaires de 300 kilotonnes sur ne serait-ce qu’onze sites censés abriter des armes de destruction massive.

    Une bonne partie de cette étude traite des options diverses qu’ont les Etats-Unis dans l’utilisation des forces présentes dans la région pour contrer une riposte iranienne à leur attaque. « L’Iran a une armée de l’air et des capacités de défense antiaérienne faibles, la plupart vieilles de vingt ou trente ans et ne possède pas de système de communications moderne et intégré. Non seulement ses forces seront-elles rapidement détruites par la puissance de l’aviation américaine, mais l’armée de l’air et l’infanterie iraniennes devront encore lutter sans protection devant une attaque aérienne » écrivent les auteurs.

    L’étude évoque l’existence de plans américains pour contrer tout blocus du détroit stratégique d’Hormuz, dans le Golfe persique et pour se saisir de la province iranienne occidentale de Khuzestân, où s’effectue la plus grande partie de la production pétrolière du pays. Elle décrit en détail la capacité de l’armée américaine, stationnée non loin, en Irak et en Afghanistan, à détruire l’armée et les bases militaires iraniennes, même si elles se trouvent à des centaines de kilomètres des frontières et ce, sans invasion terrestre. Elle cite diverses sources faisant état d’opérations américaines secrètes ayant d’ores et déjà lieu à l’intérieur de l’Iran dans le but d’identifier des cibles et de fomenter une rébellion armée parmi les minorités ethniques et religieuses.

    Examinant la question « dans quelle mesure peut-on considérer qu’une attaque est probable ? » les auteurs font remarquer : « L’administration [américaine] a constamment refusé de renoncer à l’option militaire et elle a continué de préparer une guerre. Le Congrès a rejeté une motion exigeant du président qu’il le consulte avant d’aller en guerre contre l’Iran ». L’étude cite un certain nombre de commentaires menaçants faits cette année par des membres de l’administration Bush, ainsi que des déclarations anti iraniennes belliqueuses par des candidats républicains et démocrates à l’élection présidentielle. Elle énonce aussi les mesures prises par le Congrès en vue d’imposer des mesures plus sévères contre Téhéran.

    Les auteurs de l’étude réfutent de nombreux arguments généralement avancés pour expliquer pourquoi les Etats-Unis n’attaqueraient pas l’Iran. Ils estiment que la probabilité d’un compromis sur le programme nucléaire iranien est « extrêmement faible » étant donné que « les Etats-Unis refusent d’offrir toute garantie de sécurité à l’Iran et s’emploient effectivement et de façon active à affaiblir les autorités iraniennes. » Quant à la tentative de l’Union européenne de servir d’intermédiaire dans un marché avec l’Iran « les responsables américains...se moquent, tant en privé que de façon moins privée, des efforts de l’UE, qu’ils jugent futiles ».

    Répondant à ceux qui font remarquer que l’armée américaine est enlisée en Irak et manque de troupes, l’étude déclare : « Le déploiement de l’armée aux limites de sa capacité, dû à de longs tours de service en Irak est un problème sérieux, mais fournir des forces pour une guerre de courte durée (suivant le modèle de l’invasion initiale de l’Irak) constituerait un bien moindre problème. L’Iran n’a guère la capacité de conduire une attaque militaire conventionnelle en dehors de son propre territoire, donnant aux Etats-Unis de bonnes possibilités de se retirer et d’attendre la suite événements dans le pays après une attaque du genre de celle décrite dans cette étude. »

    Le mémoire explore également la capacité de l’Iran à répondre d’autre manière, soit directement contre un allié des Etats-Unis comme Israël ou contre des bases américaines, soit indirectement par l’encouragement d’une sédition parmi les Chiites irakiens. Les auteurs considèrent que de tels arguments renforcent la proposition d’une attaque massive plutôt que celle d’une attaque limitée. Ils font aussi observer que l’Iran conservait l’option de contre-frappes à l’aide de missiles et avait observé de très près les opérations militaires américaines autour de ses frontières. « En même temps, les forces armées américaines se sont préparées à cette éventualité pendant de nombreuses années et il sera difficile d’être le général qui dira au président Bush qu’attaquer l’Iran n’est pas ‘faisable’. »

    Plesch et Butcher ne font aucune prédiction quant à une guerre, mais ils notent que le manque de publicité autour des préparatifs militaires américains ne constitue pas une garantie qu’une attaque n’aurait pas lieu. « L’état de préparation militaire, sinon politique, des Américains pour une guerre utilisant des forces d’invasion minimum, indique que leur inaction apparente vis-à-vis de l’Iran est trompeuse. La capacité des Etats-Unis de mener une opération militaire de grande envergure contre l’Iran est intacte. Quant à savoir s’il existe une volonté politique de poursuivre une telle ligne, cela n’est connu que de quelques personnalités dirigeantes de l’administration Bush ».

    Plesch et Butcher n’ont pas essayé d’analyser les raisons économiques et stratégiques sous-jacentes d’une attaque américaine de l’Iran ou d’examiner en détail le potentiel qu’une telle action avait de déclencher une guerre plus étendue. Leur étude ne contredit en rien la campagne de propagande de plus en plus importante sur les prétendus programmes nucléaire iraniens. La réelle motivation d’une nouvelle guerre irresponsable des Etats-Unis contre l’Iran réside dans la tentative de l’administration Bush d’établir une domination sans partage des Etats-Unis sur les régions riches en ressources minérales du Moyen-Orient et d’Asie centrale. Tout ce qui aurait pour conséquence de permettre à des rivaux européens et asiatiques de renforcer leur influence dans ces régions clés est tout simplement intolérable pour l’élite dirigeante américaine.

    L’optique plutôt limitée de l’étude ne fait que rendre sa conclusion plus troublante : les préparatifs militaires qui permettraient à l’administration Bush de faire, en peu de temps, d’une grande partie de l’Iran un champ de ruines, sont déjà terminés.

    Peter Symonds

    Pourquoi Bush peut déclencher une attaque contre l’Iran, par Jean Bricmont.

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    En ordre de bataille pour la liberté de la presse

     

    Article publié le 14 Juillet 2007
    Par Dominique Candille, Jean-François Cullafroz, Michel Eicher, Alain Girard, Tristan Malle et Friedrich Wulz
    Source : LE MONDE
    Taille de l'article : 631 mots

    Extrait : L'ensemble des syndicats de journalistes se mobilisent pour défendre l'indépendance des rédactions. Une information malade, c'est une démocratie en danger. Parce qu'une presse libre et pluraliste constitue un des piliers fondamentaux de la démocratie, les syndicats de journalistes ont décidé d'unir leurs forces pour défendre son indépendance vis-à-vis de tous les pouvoirs. Depuis des mois, les syndicats dénoncent l'accumulation de faits alarmants qui représentent une menace fondamentale pour l'indépendance et le pluralisme de l'information en France. Dernier exemple emblématique, Les Echos et La Tribune sont transformés en enjeux d'une vaste partie de Monopoly entre les propriétaires des groupes de médias.

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    Traité européen : ce n’est pas un « traité simplifié », c’est un traité maquillé
    Tout est fait pour que les citoyens n’y comprennent rien, ne lisent pas le texte et croient sur parole les bonimenteurs qui veulent leur faire croire que le texte issu du dernier sommet européen est différent du projet de Constitution rejeté par les Français.
    Tel n’est pas le cas. Lorsqu’il y a des changements, c’est pour faire reculer l’Europe, sans stopper la généralisation de la concurrence ou réorienter les politiques dans un sens plus social, plus favorable à la croissance et à l’emploi.

    - On nous dit: « le traité est « simplifié », il ne comporte plus que des aspects institutionnels, des méthodes de décisions ; l’ancienne partie III de la Constitution qui fixe les politiques européennes a été enlevée »………. C’est faux !

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    On peut imposer le référendum que demandent les Français !
    Une fois signé par le président de la République, le 13 décembre, à Lisbonne, le nouveau traité européen devra être ratifié par la France.

    Cette ratification peut se faire de deux façons : par référendum ou par voie parlementaire. Mais, dans tous les cas, il faut d’abord modifier la Constitution française pour que le nouveau traité soit compatible avec elle.

    Ainsi, pour que le Traité de Lisbonne s’applique, il faut passer par deux étapes successives:

    - 1ère étape : modification de la Constitution française
    - 2ème étape : ratification du texte du nouveau traité européen
    Lire la suite...
    Comment imposer un référendum sur le mini-traité ?
    Dans cet article du 2 novembre, l'humanité fait écho de la campagne de Gauche Avenir pour un référendum.

    Europe. L’association Gauche Avenir invite tous les parlementaires de gauche à voter contre la révision constitutionnelle.

    La position vers laquelle chemine la direction du PS vis-à-vis du traité de Lisbonne jette le trouble chez les militants socialistes qui avaient voté « non » à la constitution Giscard, comme 55 % des Français. Au cours de la campagne de l’élection présidentielle, Ségolène Royal, exprimant en la matière l’opinion du parti, avait déclaré qu’il fallait respecter le vote du 29 mai 2005 et que tout autre projet susceptible de remplacer le traité constitutionnel ne pourrait être soumis à ratification que par un nouveau référendum. Le revirement de François Hollande abandonnant la revendication du référendum puis souhaitant « laisser passer » le traité dans la forme voulue par Nicolas Sarkozy - la voie parlementaire - a été perçu comme un reniement et un déni de démocratie par les militants socialistes qui participaient mardi soir à Paris à une réunion de l’association Gauche avenir, cet espace de dialogue et de réflexion entre militants de gauche, socialistes et communistes principalement. « La parole politique est ridiculisée », s’emportait un militant PS.
    Lire la suite...
    Signer l'appel pour un référendum
    Le dernier Conseil européen de Bruxelles du 23 juin 2007 a décidé de confier à une Conférence intergouvernementale le soin de travailler d'ici à la fin de l'année à la rédaction d'un nouveau Traité européen « simplifié », suite au rejet par les peuples hollandais et français du Traité constitutionnel.

    Le Président de la République française, puis son ministre des Affaires étrangères, ont néanmoins explicité les grandes lignes de ce nouveau traité « simplifié ».

    Il ressort qu'il concernera le système et le mode de décisions européens, les questions sociales, les valeurs constitutives de l'Union et des mesures significatives concernant la lisibilité de l'Union.

    Ce nouveau Traité « simplifié » aura des conséquences majeures et directes pour la vie de nos concitoyens et de nos institutions.

    Cela implique donc qu'il soit soumis à referendum.

    Tout d'abord, conformément à la Constitution française, dès lors que ce nouveau Traité modifiera le fonctionnement de nos institutions il devrait être soumis à approbation populaire.

    En second lieu, si le besoin existe absolument de réconcilier l'Union européenne et les peuples européens alors ce Traité doit être aussi leur affaire.

    Le précédent Traité, dit constitutionnel, a montré que la voie parlementaire n'était pas la voie par laquelle les peuples pouvaient se reconnaître. Et si ce nouveau Traité fait la synthèse entre les tenants du « non » et du « oui », ainsi que le dit le Président de la République , alors que peut-il craindre d'un referendum ? Les arguments du ministre des Affaires étrangères selon lesquels la ratification par la voie parlementaire évitera les inconvénients précédemment constatés ne peuvent être recevables.

    La démocratie n'est pas négociable. Elle ne peut souffrir d'une mise à l'écart, d'un manque d'appropriation par les peuples européens de la construction européenne. Le retour de la politique suppose que notre peuple soit consulté. Il a défait le précédent Traité. Il doit s'exprimer sur ce nouveau Traité. C'est une double exigence : nationale et européenne.

    En conséquence, nous appelons solennellement le Président de la République Française à soumettre le nouveau Traité à la ratification de notre peuple et à décider de l'organisation d'un referendum.

    Que l'on soit pour ou contre ce nouveau Traité, l'Europe ne se fera pas contre les peuples. Elle ne se fera pas sans eux. Elle se fera nécessairement avec eux !

    Premiers signataires

    Clémentine Autain , Maire adjointe de Paris ; Robert Bret , Sénateur ; André Chassaigne , Député, Président de l'ANECR ; François Delapierre , Délégué général de PRS ; Jean Desessard , Sénateur ; Christian Favier , Président du Conseil général du Val-de-Marne ; Jean-Claude Gayssot , ancien ministre, Conseiller régional ; Dominique Grador , Conseillère régionale ; Jacqueline Fraysse , Députée ; André Laignel , Député européen ; Jérôme Lambert , Député ; Marie-Noëlle Lienemann , Députée européenne ; Jean-Claude Lefort , Député honoraire ; Jean-Luc Mélenchon , Sénateur, Président de PRS ; Jean-Claude Sandrier , Député, Président du Groupe de la gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée nationale ; Noël Mamère , Député-maire ; Paul Quilès , ancien ministre, Marie-Pierre Vieu , Conseillère régionale

    Consulter la liste des signataires (voir l'ensemble des signataires sur le site de l'appel)

    Je signe la pétition
    Lire la suite...
    Lettre aux parlementaires
    Gauche Avenir invite l'ensemble de ses signataires à envoyer la lettre ci-dessous à leurs parlementaires.
    Trouver les coordonnées de mon député
    Trouver les coordonnées de mon sénateur



    Madame la députée, Monsieur le député
    Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur


    Vous êtes certainement conscient(e) de l’importance que représente pour notre pays l’adoption du nouveau traité européen qui sera prochainement signé à Lisbonne par les chefs d’Etat avant d’être soumis aux processus nationaux de ratification.
    Même s’il ne s’agit pas d’une Constitution pour l’Europe, ce traité aura une répercussion sur la vie économique, sociale et politique de la France et de chacun de ses citoyens. Sa ratification exige préalablement une révision de la Constitution française.
    Lors du précédent référendum sur le projet de traité constitutionnel, certains ont voté oui, d’autres ont voté non, mais en France, la démocratie a joué pleinement, ce qui est tout à l’honneur de notre pays.
    Comme sans doute beaucoup de nos concitoyens, je considère que le nouveau traité doit également être soumis à référendum. Et cela dépend de vous.
    En effet, pour que ce traité s’applique, il faut passer par deux étapes successives, dont la première concerne la révision de notre Constitution, avant celle concernant l’adoption proprement dite du traité. Si cette première étape ne recueillait pas la majorité requise des 3/5 des membres du Congrès, il faudrait, pour ratifier le traité, passer par la voie référendaire et non parlementaire. Beaucoup de voix, dans la majorité et dans l’opposition, se sont élevées pour qu’il en soit ainsi.
    Quelle que soit votre opinion sur ce traité, je vous demande donc solennellement de voter contre la révision constitutionnelle lors de ce premier vote, puisque c’est la seule façon d’obtenir que le peuple français tout entier puisse s’exprimer à nouveau. L’Europe et la France en sortiront renforcées, car on ne rapproche pas l’Europe du citoyen sans le faire pleinement participer aux débats sur notre avenir commun
    Comptant sur votre accord, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes respectueuses salutations.

    Signature

    J’apprécierais tout particulièrement d’avoir une réponse à ce courrier. Je vous en remercie par avance.
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    Traité européen : Gauche Avenir écrit au Président de la République

    Dans une lettre adressée le 30 octobre, Gauche Avenir demande au Président de la République de bien vouloir faire mettre à disposition de tous nos concitoyens le texte des traités existants en y intégrant de façon visible les amendements apportés par le Traité de Lisbonne.

    Paris, le 30 octobre 2007

    Monsieur le Président de la République,

    La France aura prochainement à se prononcer sur le nouveau traité institutionnel européen, dit « Traité de Lisbonne ».
    Il nous semble indispensable qu’avant toute ratification, les Français, qui ont montré leur vif intérêt pour les questions européennes, puissent être informés clairement du contenu de ce traité.
    A cet égard, la récente analyse de Valéry Giscard d’Estaing , ancien président de la Convention, qui rédigea le projet de Constitution européenne, mérite considération. Celui-ci déclare en effet que le traité de Lisbonne est « illisible pour les citoyens, qui doivent constamment se reporter aux textes des traités de Rome et de Maastricht, auxquels s’appliquent ces amendements ».
    Nous avons, nous aussi, lu le traité et nous partageons cette opinion.
    C’est pourquoi, nous vous demandons de bien vouloir faire mettre à disposition de tous nos concitoyens le texte des traités existants en y intégrant de façon visible les amendements apportés par le Traité de Lisbonne.
    Nous espérons que vous tiendrez compte de notre demande, car, sans cette indispensable transparence, le risque serait grand que la confusion –que personne ne peut ou ne doit souhaiter- vienne obscurcir la compréhension des enjeux et empêche la nécessaire mobilisation des Français en faveur de la construction européenne.
    Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de nos sentiments respectueux.
    Pour Gauche Avenir

    Télécharger la lettre au format PDF
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    Europe: "On peut contraindre Sarkozy au référendum"

    de lancement de la campagne pour exiger un référendum sur le traité européen.

    "Les parlementaires ont la capacité politique de faire barrage à Nicolas Sarkozy." Marie-Noëlle Lienemann ne veut pas entendre parler de la ratification parlementaire du Traité de Lisbonne -ou traité simplifié- prévue par Nicolas Sarkozy. Selon la députée européenne PS, il faut organiser un référendum et "on peut contraindre Sarkozy" à le faire.

    Marie-Noëlle Lienemann, l'ancien ministre socialiste Paul Quilès et leur club de réflexion Gauche Avenir -qui réunit des politiques de gauche, des chercheurs et des journalistes- ont analysé pour ce faire le processus de ratification parlementaire:

    "Pour que le Traité de Lisbonne s'applique, il faut passer par deux étapes successives. Première étape: la modification de la Constitution française [les articles 88-1 à 88-7 doivent être adaptés, ndlr]. Deuxième étape: la ratification du texte du nouveau traité européen."

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    A méditer
    05-11-2007

    Tous les jours un clin d’œil sur l’actu, un coup de gueule, une idée neuve pour la gauche, une citation utile...
    Rendez-vous dans la rubrique "Au fil des jours"

    Pierre Mendès France, prenant position, le 18 janvier 1957, à l' Assemblée nationale contre le traité de Rome, déclara : "L'abdication d'une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d'une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot nationale et internationale."

    Le même Pierre Mendes France disait diriger c’est prévoir.
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    Le double discours de Sarkozy
    02-11-2007

    Tous les jours un clin d’œil sur l’actu, un coup de gueule, une idée neuve pour la gauche, une citation utile...
    Rendez-vous dans la rubrique "Au fil des jours"

    1er exemple :
    - Pendant la campagne présidentielle, Sarkozy vante la préférence communautaire.
    - Aujourd’hui, il soutient le nouveau traité Européen, qui interdit la préférence communautaire (amendement 157) et va plus loin que les actuels traités dans la libéralisation sans règles au niveau mondial.

    2ème exemple :
    - Au Grenelle de l’environnement, Sarkozy demande au Président de la Commission européenne, M. Barroso, que les produits importés en Europe respectent les normes sociales et environnementales européennes.
    - Aujourd’hui, il soutient le nouveau traité Européen, qui précise que l’Union Européenne ne pourra pas imposer de telles normes pour les produits entrant sur son territoire.

    La preuve par les textes.
    Voici l’amendement 157 du traité de Lisbonne:

    « Un article 188 B est inséré, avec le libellé de l'article 131; il est modifié comme suit:
    (a) le premier alinéa est remplacé par le texte suivant:
    "Par l'établissement d'une union douanière conformément aux articles 23 à 27, l'Union contribue, dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres."
    »
    - L’ajout de « investissements étrangers directs » ne permet pas de s’opposer à l’invasion des « hedge funds » ou autres « fonds souverains ».
    - L’ajout de l’expression « et autres » après les barrières douanières fait référence aux normes sociales et environnementales, qui ne pourront pas être édictées par l’Europe pour les produits entrant sur son territoire.

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    Signer la pétition contre la statistique ethnique
    05-11-2007

    Tous les jours un clin d’œil sur l’actu, un coup de gueule, une idée neuve pour la gauche, une citation utile...
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    SOS Racisme a lancé un appel contre la statistique ethnique. Béatrice, signataire de Gauche Avenir, appelle à signer massivement cette pétition.

    " Le ministère de l'identité nationale prend une mesure pour distinguer les individus en fonction de leur couleur de peau, en fonction de leur religion et en fonction de leur origine : la statistique ethnique...

    Cette disposition de la loi hortefeux a fait l'objet d'un recours devant le conseil constitutionnel.

    Une mobilisation massive est necessaire pour empécher une telle pratique."

    Signez la pétition sur http://www.fichepasmonpote.com/
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    Débat sur le traité européen

    Le 30 octobre 2007, les signataires de Gauche Avenir se sont retrouvés à Paris pour débattre du nouveau traité européen et lancer la campagne de Gauche Avenir pour un référendum.

    Quelques images de la soirée  

    Les premières vidéos des échanges
    Lire la suite...

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    Dimanche 04 Novembre 2007    http://poly.tics.over-blog.com

    Après avoir présenté, le 4 octobre dernier, ses propositions pour renforcer l’indépendance de la presse française, l’intersyndicale des journalistes a appellé la profession et les citoyens à se mobiliser pour la journée européenne de la liberté de la presse " Debout pour le journalisme " , le 5 novembre.

    Organisée par la Fédération européenne des journalistes (FEJ), cette journée, dans la droite ligne de laquelle s’inscrit le mouvement des syndicats de journalistes français, a pour objectif de faire prendre conscience aux citoyens européens que le journalisme est actuellement en danger.

    En France comme ailleurs la situation est grave comme le souligne Aidan White, le Secrétaire général de la FEJ. " Nous voyons se rejoindre les démons de l’ingérence politique, de l’autocensure, de la concentration des médias et de la précarité dans la profession pour aboutir à un journalisme véritablement malade ".
    Des rassemblements ont eu lieu dans les grands villes de France, à Paris, Marseille, Toulouse, Lyon, etc

    •   A Paris, un rassemblement a eu lieu à 13 h 30 devant l’Assemblée Nationale. A cette occasion, les syndicats de journalistes ont remis leurs propositions aux députés avec la pétition (www.intersj.info) qu’ils ont lancé sur la toile après le rassemblement du 4 octobre.

      Si vous avez des question, n’hésitez pas à contacter le secrétariat FIJ/FEJ au +32 2 235 2200ou par courriel: efj@ifj.org

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    Rassemblement pour la démocratie à la télévision
    (RDT)
    (Association loi 1901, J.O. du 07/07/2007)


    Communiqué de presse du 7 novembre 2007

    Jean-François Kahn,
    président du conseil d’administration de Marianne, s’engage en faveur de la
    « Journée sans Sarkozy dans les médias »

    Lors d’un récent entretien, Jean-François Kahn nous a transmis le texte suivant :
     
    « Je trouve que c’est une très bonne idée. Si on arrivait à instaurer une Journée sans Sarkozy, elle deviendrait une journée historique, impatiemment attendue comme le 14 juillet, qui serait vécue, et de plus en plus, comme un moment de jouissance et de félicité. Une Journée sans Sarkozy, ce serait un peu comme un vendredi soir sans bouchons, comme un bulletin d’information sans attentat en Irak et, au restaurant, une addition sans TVA. Je suis convaincu qu’une Journée sans Sarkozy finirait par s’institutionnaliser comme la Fête de la Musique de Jack Lang et que, comme elle, elle finirait par s’internationaliser. Et les Russes finiraient par créer une Journée sans Poutine, les Vénézuéliens une Journée sans Chavez, et le monde entier une Journée sans Bush ni Ben Laden. En plus, je suis certain qu’au moment où les médias audiovisuels traversent une crise, ça ferait remonter les audimats et les médiamétries. »
     
    Jean-François Kahn

     Rassemblement pour la démocratie à la télévision (RDT)
    28, rue d’Entraigues 37000 Tours
    Tél. 02 47 39 58 30 (de 14h à 18h) / 06 71 08 96 45
    Courriel : rasdemtv@orange.fr

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Non à une Constitution « bis » !

    Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans Le Monde, édition du 8 novembre 2007.
    A défaut de refuser le traité de Lisbonne, le PS devrait au moins s'abstenir de le cautionner.  http://www.chevenement.fr


     

    Non à une Constitution « bis » !
     
    Ecrasée par son "surmoi" européiste, Elisabeth Guigou n'envisage pas d'autres solutions pour les socialistes que de voter oui au traité de Lisbonne (Le Monde du 1er novembre) et de faire ainsi la courte échelle à M. Sarkozy pour imposer par la voie parlementaire une Constitution bis.

    Elisabeth Guigou n'oublie qu'une chose : le 29 mai 2005, le peuple français a rejeté à 55 % des voix un projet de Constitution dont le traité de Lisbonne reprend toute la substance. M. Sarkozy a certes annoncé pendant la campagne présidentielle qu'il ferait ratifier par la voie parlementaire un "mini-traité" ou un "traité simplifié". Mais ce n'est absolument pas de cela qu'il s'agit !

    Avec 256 pages empilant les articles qui modifient les traités existants, le traité de Lisbonne n'est nullement un "mini-traité", encore moins un "traité simplifié". C'est d'abord une mystification. On comprend la frustration de M. Giscard d'Estaing, qui, certes, retrouve intégralement son oeuvre dans le traité de Lisbonne, mais brisée en mille morceaux que seuls des juristes besogneux pourront laborieusement recoller. Ce n'est pas ainsi qu'on comblera le déficit démocratique de l'Europe !
     

     

    Sur le fond, le traité de Lisbonne est surtout un "maxi-traité" qui ne mérite aucune des circonstances atténuantes que lui trouve Elisabeth Guigou. Celle-ci a-t-elle lu l'article 17 bis : "Avant d'entreprendre toute action sur la scène internationale... chaque Etat membre consulte les autres au sein du Conseil européen ou du Conseil" ? Et l'article 19 : "Lorsque l'Union a défini une position sur un thème à l'ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats-membres qui y siègent (la France et la Grande-Bretagne) demandent que le Haut Représentant de l'Union pour la politique extérieure soit invité à présenter la position de l'Union" ?

    Chacun peut comprendre que si de telles dispositions avaient été en vigueur en 2003, la France, ne pouvant s'opposer à la fois aux Etats-Unis et à l'Union européenne, dont la majorité des Etats membres sont alignés sur eux, n'aurait pu se dissocier de l'invasion de l'Irak, pas plus que demain elle ne pourra éviter de cautionner des frappes militaires sur l'Iran, si les Etats-Unis, déjà engagés dans la campagne présidentielle de 2008, venaient à les décider !

    L'article 27 réitère que l'OTAN reste pour les Etats qui en sont membres (la quasi-totalité) le cadre de leur défense. Exit la défense européenne ! Cela est tout à fait conforme à la politique d'alignement de M. Sarkozy, mais Elizabeth Guigou, qui se déclare "internationaliste" et prétend lutter pour une Europe capable de "peser" en faveur de la paix et de "tirer la rive Sud de la Méditerranée", peut-elle approuver ce texte que seule l'unanimité des Vingt-Sept permettra de modifier ?

    Elisabeth Guigou prétend "maîtriser les effets pervers de la mondialisation". Peut-elle ignorer que le protocole no 6 réintroduit par la fenêtre le principe de la "concurrence libre et non faussée" que M. Sarkozy se vante d'avoir fait supprimer de la liste des objectifs de l'Union ? Les statuts de la Banque centrale européenne demeurent inchangés : avec un euro à 1,50 voire 1,60 dollar, Don Trichet continuera à batailler contre les moulins de l'inflation ! Pendant ce temps-là, aux termes du protocole n° 3, l'Eurogroupe "se réunira de manière informelle". Bonjour les dégâts !

    Les socialistes pourront-ils assumer les délocalisations qui se poursuivent et le saccage de notre tissu industriel ? Pensent-ils qu'après avoir approuvé le traité de Lisbonne, ils pourront se défausser sur le gouvernement de choix qui résulteront des "contraintes européennes" qu'ils auront eux-mêmes acceptées ?

    La vérité est que le Parti socialiste, s'il pouvait compter sur ses dirigeants, aurait un boulevard devant lui : ce qui avait été rejeté par référendum ne peut être adopté que par la même voie. Tel était l'engagement du "projet socialiste" adopté à l'unanimité en 2006, et celui de la candidate socialiste en 2007.

    En refusant au moins de prendre part au vote, à défaut de dire non (compte tenu de ses antécédents), le Parti socialiste resterait fidèle à ses engagements. Il éviterait de cautionner l'immense reculade dont M. Sarkozy se targue comme d'un succès diplomatique. Il pourrait alors s'appuyer sur la volonté démocratiquement exprimée du peuple français pour exiger demain une réorientation économique, sociale et politique de la construction européenne. Le Parti socialiste ne pourrait sans doute pas empêcher M. Sarkozy de faire voter son "maxi-traité complexifié". Au moins ne servirait-il pas de marchepied !

    Le PS s'isolerait-il à l'égard de la gauche européenne ? Il suffit de voir les difficultés des gauches allemande et italienne pour comprendre qu'un rôle historique incomberait au Parti socialiste français : celui de tracer le chemin pour sortir l'Europe de l'ornière où elle s'enfonce, inféodée qu'elle est aux orientations monétaires ou diplomatiques des Etats-Unis. Dire non à la Constitution bis serait le choix de l'intelligence historique, celui du courage et de l'inventivité. Il n'est en tout cas pas trop tard pour sauver l'honneur, car c'est sur cette base-là seulement qu'on pourra demain reconstruire.
    Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen.
    L'article est également en ligne sur le site du Monde.
    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Sur un autre site, où j'ai également  publié mon article "télévision communautariste", on m'a fait un commentaire, que je joins, en le précédant du titre du blog de l'auteur du commentaire :

    Le blog du livre La judéomanie

    "La judéomanie" est un livre d'analyse politique sur la discrimination positive dont la communauté juive est l'objet en France depuis 25 ans, une entorse au princpe républicain d'égalité qui crée un effet pervers : de l'antisémitisme." (Eva : l'antisémitisme est une abomination, en voilà une des racines : "la discrimination positive") 
    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------
    Commentaire: Vous avez raison de dénoncer comme Jean Robin dans son
    livre "La judéomanie" ( http://judeomanie.blogspot.com/ ) cette
    descrimination positive faite à l'égard de la communauté juive. Cette
    instrumentalisation politico-médiatique qui favorise la victimisation à
    outrance de cette communauté est la source même de l'antisémitisme et
    du communautarisme. Un politique de 2 poids, 2 mesures à l'égard des
    différentes communautés qui vivent en France ne peut être que la
    source d'injustice et de haine. Bravo pour avoir le courage de le dire.


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  •  
     
    Mardi 6 novembre 2007

    Bonjour, 

    La liberté est confisquée par Sarkozy; sa démocratie n'est pas irréprochable
    comme il le prétend abusivement. Au contraire, jamais elle n'a été aussi
    menacée, car, entre autres, les médias lui sont soumis. C'est un sujet que j'aborde sans cesse dans mon blog, depuis le premier article , "Appel à résister", jusqu'au "FR2 vous manipule", en passant pas "FR2 télé propagande" ou "Alerte, les journalistes se mobilisent". Encore il y a quelques jours, je citais l'émission C. dans l'Air en disant qu'elle était sous influence, comme tant d'autres; Les débats qui y sont annoncés sont truqués : ce sont des libéraux qui discutent entre eux pour, en définitive, faire l'apologie de la "modernité" chère à Sarkozy, et dévastatrice pour les peuples. Je vous joins un article publié par Acrimed, l'Observatoire des Médias. Il sera précédé par "Sarkozy, menace pour l'information et le service public de l'audiovisuel".

    Aujourd'hui, qui a parlé dans les médias de la manifestation des journalistes, le 5 novembre, pour une presse libre ? Qui, pouvez-vous me le dire ? Et le 30 novembre, je vous rappelle qu'aura lieu "la journée sans Sarkozy dans les médias". Nous verrons qui en parlera !

    Bonne lecture, votre Eva

    PS : QUESTION POSEE  A OVER-BLOG : POURQUOI LA LISTE DE MES ARTICLES N'EST-ELLE PLUS VISIBLE DEPUIS PEU ???? Pas les autres !

    TAGS : Liberté, démocratie, résister, FR2, médias, C. dans l'Air, Sarkozy.
    N'oubliez pas d'aller dans le FORUM DE LA PAIX,voir Liens !

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    Sarkozy … une menace pour l’information et le service public de l’audiovisuel (SNJ-CGT)
     
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    Nous reproduisons ci-dessous un communiqué du SNJ-CGT (Acrimed).

     

    La lettre de mission adressée, en plein cœur de l’été, par Nicolas Sarkozy à la Ministre de la culture et de la communication, Christine Albanel, porte en elle de multiples dangers pour l’information, le service public de l’audiovisuel et les journalistes.

    Pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté, la lettre précise « les points qui, parmi ces engagements » (électoraux du candidat Sarkozy) « nous paraissent prioritaires ». Il est demandé à la Ministre d’obtenir « rapidement des résultats » ; un bilan étant prévu dans un an. C’est dire, pour le président de la République, l’urgence des réformes prévues !

    Le libéral Sarkozy entend favoriser l’émergence de grands groupes privés.

    Il écrit précisément : « A l’issue d’une réflexion stratégique associant tous les acteurs et couvrant tous les sujets, vous nous proposerez, avec la ministre de l’Economie, des finances et de l’emploi, une remise à plat des dispositions législatives et réglementaires qui s’appliquent au secteur de l’audiovisuel. En tenant compte de la nouvelle donne du marché comme des exigences de la création, l’objectif doit être de supprimer les incohérences croissantes de la législation actuelle et de permettre l’émergence de groupes de communication audiovisuelle français de premier plan, capables de structurer une industrie française puissante des contenus et d’affronter les nouveaux défis liés à la multiplication des canaux de distribution. »

    La lettre de mission fait peser de lourdes menaces sur le service public de l’audiovisuel.
    La diminution des impôts, mesure emblématique de la politique de l’Elysée, n’est pas sans effet sur les politiques publiques et sur leur financement.
    Le service public de l’audiovisuel est le premier visé. Rien dans la lettre de mission n’est prévu pour amener la redevance au niveau moyen européen ; aucune mention du non-remboursement par l’état des exonérations de redevance…

    Au prétexte de voir France Télévisions afficher « une offre culturelle plus dense, plus créative, plus audacieuse  », Sarkozy exige de revoir son cahier des charges « pour encadrer les activités  » !!!
    Comme il n’est pas question de dégager des moyens supplémentaires, la lettre prévoit qu’ « un certain nombre de synergies importantes, qui n’ont été que trop longtemps différées, doivent être mises en œuvre. Pour les permettre vous proposerez les modifications souhaitables de structures » !

    La rédaction nationale de France 3 pourrait être la première visée par des mesures permettant de dégager des crédits, en limitant par exemple les reportages à l’étranger que France 2 pourrait effectuer, voire dans les DOM-TOM avec RFO. Il n’est pas interdit d’envisager un plan social à France Télévisions, une restriction de son périmètre d’intervention, voire à terme la privatisation d’une chaîne.

    Radio France, très peu évoquée, pourrait être soumise au même régime.

    Quant à l’audiovisuel extérieur, il fait l’objet d’un traitement particulier. Les chaînes TV5, CFI , France 24 (caprice de Chirac et cadeau à Bouygues) pour la télévision, RFI et RMC Moyen-Orient pour la radio, sont visées. Christine Albanel est sommée d’élaborer « un schéma de réorganisation et de rationalisation des instruments de l’audiovisuel extérieur » dans les meilleurs délais.

    On peut se prêter dès aujourd’hui au jeu des pronostics : quelles sont les chaînes appelées à disparaître et/ou celles qui vont fusionner, après la mise en place demandée « d’indicateurs de résultats » ?

    Peut-on être plus clair ? Les mesures envisagées pour le service public par la ministre devront permettre l’émergence des groupes privés. En tout cas, elles ne devront pas y faire obstacle.

    La presse écrite n’est pas oubliée. La ministre de la communication est invitée à prendre « les dispositions nécessaires pour permettre à la presse quotidienne de sortir de la crise qu’elle traverse depuis des années, en particulier en ce qui concerne le régime de distribution et son adaptation à l’univers numérique ».

    Nicolas Sarkozy ajoute que « la chronologie des médias doit poursuivre son adaptation  » et il demande une révision de la fameuse loi DADVSI (Droits d’auteur et droits voisins dans la société de l’information). Pour y faire figurer les mesures souhaitées par son ami Lagardère écartées par le Parlement ? Les droits d’auteurs des journalistes sont à nouveau menacés au nom de la « chronologie des médias  ».

    Dans cet inventaire, on notera l’absence de toute référence à l’AFP. Toutefois, si l’agence n’est pas citée, elle n’est pas oubliée pour autant. Elle est visée par les mesures touchant la presse écrite. Les éditeurs demandent en effet une diminution du montant de leurs abonnements et la négociation du nouveau Contrat d’objectifs et de moyens (COM) en cours va permettre de les satisfaire. Avant de porter un coup fatal à son statut sur lequel travaillent déjà les services gouvernementaux.

    Le SNJ-CGT n’est pas étonné outre mesure ; les mesures exigées par Nicolas Sarkozy sont fidèles à son programme largement exposé durant la campagne électorale. Ces mesures sont dangereuses. La volonté affichée de privilégier la constitution de groupes de premier plan ne vise qu’à mieux encadrer l’information et les pratiques culturelles des citoyens.

    Le SNJ-CGT va multiplier les contacts pour permettre la convergence des oppositions à cette politique de régression sociale. Il appelle les journalistes à se rassembler pour la mettre en échec et à participer aux initiatives syndicales.

    Montreuil le 22 août 2007
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    RAPPEL :       UNE  JOURNEE  SANS  SARKOZY  A  LA  TELEVISION !         

    faire du 30 novembre 2007
    une grande journée de la démocratie
    et de la liberté de la presse !

     
    Rassemblement pour la démocratie à la télévision (RDT)
    28, rue d’Entraigues 37000 Tours
    Tél. 02 47 39 58 30 (de 14h à 18h) / 06 71 08 96 45
    Courriel : rasdemtv@orange
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    29/10/2007 - Les chiffres du CSA sont tombés. Temps de parole sarkozyste, pluralisme politique à la télévision : le constat est encore plus affligeant que d’habitude. > Lire l'article

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    « C dans l’air » se charge de « réformer » la France
    Marie-Anne Boutoleau                                              - http://www.acrimed.org
    imprimer   poster

     

    Le 4 juillet 2007, l’émission « C dans l’air » diffusée sur France 5 – alors présentée par Thierry Guerrier, le double estival d’Yves Calvi – nous a livré un grand cru en matière de « débats faussement vrais et vraiment faux », avec une émission intitulée « Les réformes au banc de l’Assemblée ». Ce fut une nouvelle fois l’occasion pour les protagonistes présents sur le plateau – éditorialistes multimédias et intellectuels multicartes – de faire œuvre de « pédagogie » afin de promouvoir les « réformes » du gouvernement auprès du téléspectateur, tout en affichant morgue et mépris à l’égard des mobilisations et des luttes sociales.

     

    Le dispositif d’encadrement du « débat » … et du consensus

    « C dans l’air », émission phare de « débats » de France 5, est mise en scène de telle manière que jamais le « débat » ne sorte des limites définies – de manière certes informelle mais néanmoins très efficace – par les gardiens médiatiques de l’ordre libéral. Intitulés aguicheurs, casting d’invités (toujours les mêmes) garantissant un pluralisme de façade ; accord entre eux sur le fond et divergences à la marge garantissant une impression de « débat » ; présentateur « pédagogue » et inquisiteur pour ses adversaires (ou supposés tels [1]) ; thématiques pré-définies et introduites par de courts reportages-prétexte ; mascarade de démocratie avec la séquence des « questions SMS » par le biais desquelles les téléspectateurs peuvent – modestement – prendre part au « débat » (voir en Annexe) : tout ceci permet d’escamoter le « débat » tout en donnant l’impression qu’il a lieu. Le 4 juillet dernier, l’émission nous a offert un cas d’école en la matière.

    Encore une fois, l’équipe de « C dans l’air » a en effet constitué un plateau dans lequel le « pluralisme » était garanti. Il suffit pour en juger de dresser la liste des invités : René Silvestre, un patron de presse (PDG du groupe L’Etudiant) ; Jacques Marseille, sarkozyste patenté, qui se présente comme un « historien économiste » ; Pascal Perrineau, un « politologue » de droite et directeur du CEVIPOF (un centre de recherches de Sciences-Po) et Laurent Joffrin, lui aussi patron de presse (PDG de Libération). Dès lors, le « débat » peut commencer, entre « libéraux de droite » et « libéraux de gauche », tous soucieux de « ne pas juger » mais d’« expliquer » (Laurent Joffrin).

    Les seules divergences qu’il y a entre Laurent Joffrin et ses comparses n’occupent que les marges du « débat » sur les « réformes », par exemple sur les « modalités » (Joffrin) d’application des « réformes » et la « méthode » [2] utilisée pour les faire passer, et nullement sur leur bien-fondé.

    Les « divergences » entre eux sont si grandes que pendant le premier quart d’heure de l’émission, nos éminents « intellectuels » s’écharpent – avec virulence – sur la question de savoir si le gouvernement mène des « réformes de riches […] ou pour les riches » (Thierry Guerrier). Question subversive s’il en est, puisque Perrineau juge utile de répondre par une pirouette : « Oui, non, enfin ça n’a pas de sens de dire ça comme ça ! La réforme des universités une réforme de riches alors nos enfants, les étudiants, les étudiantes qui peuplent les universités seraient des gosses de riches, voyons ça ne… ça n’a pas… ça n’a pas de sens […] [3] » Comme si une « réforme de riches » ne devait concerner que les « riches » et ne pas avoir de conséquences sur les autres classes sociales !

    A peine le débat a-t-il commencé que nos zélateurs du libéralisme envisagent déjà de le clore. René Silvestre s’empresse donc de renchérir, à propos de la « réforme » des universités : « Ce n’est pas une réforme de riches bien sûr, pour moi ! […] On ne peut pas dire qu’au niveau de l’Université elle favorise les riches… Bon heu, évidemment pas. » C’est si « évident » qu’il hésite à le dire… Quant à Jacques Marseille, il juge dès le départ que « plutôt que de se balancer des riches ou des pauvres à la tête », mieux valait s’intéresser à une « vraie question » [4] : « comment on fait pour sortir ce pays de son mal-être dans lequel il est englué depuis une vingtaine d’années » ? Face à un « débat » d’une telle vivacité, Thierry Guerrier finit par s’écrier à un quart d’heure environ de la fin : « enfin vous dites tous la même chose, quoi ! » Quelle lucidité !

    La thèse : des réformes « nécessaires », « symboliques » et « modernes »

    Pour les « débatteurs », ce qui compte n’est pas tant le fond que la forme des « réformes ». Ce n’est donc pas tant leur « efficacité » ou non qu’il convient ici de discuter, mais bien plutôt leur caractère « symbolique » (ou « psychologique »). Car toute l’« efficacité » est dans le « symbole », et vice-versa [5] !

    D’ailleurs, comme l’explique avec conviction René Silvestre, l’exonération d’« un certain nombre de choses » [des droits de succession] « c’est pas une mesure économique directe. Faut pas y voir une mesure sur les droits de succession. (sic) Faut y voir une mesure de… C’est pour attirer la confiance, en fait des gens. C’est une mesure psychologique, là. Elle n’est pas économique, elle est purement psychologique. » Et de renchérir (suivez bien le raisonnement) : « Mais il ne faut pas oublier ce qu’est la France. La France c’est un pays de culture – je n’ai pas dit d’"économie" aujourd’hui – mais de "culture" paysanne. C’est-à-dire de culture de la terre. […] Nous on est cette culture. […] Donc on a cette culture. Et la culture, c’est quelque chose de fort. Et quand on prend des décisions politiques […] on prend des décisions qui ne sont pas toujours bonnes économiquement mais qui sont bonnes psychologiquement et qui vont entraîner un réflexe. Je ne suis pas sûr que les droits de succession soient bons ou justes économiquement, mais je pense que c’est une notion, ça correspond à notre État français. »

    « Symboles », « psychologie », « pédagogie » et même « culture »… autant de poncifs bien utiles pour camoufler des « réformes » régressives sous le masque vertueux de la « modernité ». Des réformes fiscales destinée aux riches ? Pas du tout, puisqu’il s’agit, en favorisant les riches, de venir en aide aux pauvres : en effet, qui va leur venir en aide si les riches s’appauvrissent ? Thèses banalement libérales que personne - c’est là que le bât blesse – n’était présent pour contredire réellement.

    La preuve par les sondages

    Il serait cependant absurde de considérer que parce que le « débat » est vide, les « débatteurs » n’ont pas d’idées à défendre. Au contraire : il s’agit pour tous de montrer que les « réformes » sont « nécessaires » et qu’elles servent l’intérêt général. Une fois ceci admis (mais il faut le dire et le redire au peuple-téléspectateur ignorant), plusieurs méthodes peuvent servir à justifier cette thèse : en appeler aux sondages, montrer que même vos adversaires sont d’accord avec vous, faire référence à des exemples douteux, retourner les arguments négatifs en arguments positifs, etc.

    Les sondages, tout d’abord. Marseille sait les utiliser quand il s’agit de ridiculiser ses adversaires politiques en montrant que finalement, ils sont d’accord avec lui. Sourire en coin, il explique : « Quand vous faites des sondages – alors je sais bien que ce ne sont jamais que des sondages mais vous avez en moyenne 70 à 80 % de la population française qui dit “on est d’accord”. … Je vais prendre l’exemple du service minimum, sur le service minimum c’est encore plus drôle il y a 51% des électeurs communistes qui disent "on est d’accord avec le service minimum". » Et il ajoute : « Nicolas Sarkozy a déclaré le 24 avril que le service minimum ça voulait dire trois heures de transport en continu le matin – en gros 6h-9h du matin – et trois heures de transport en continu le soir : 17 heures à 20 heures. Ill y a 53% des Français qui ont dit… ont voté pour lui en faisant ce… cette promesse, 75% des Français sont d’accord, et 51% des électeurs communistes. » Ainsi, résultats électoraux et sondologie ont la même valeur aux yeux de Marseille, pour prouver que les Français soutiennent largement les réformes libérales de Nicolas Sarkozy. Et il conclut : « donc la question c’est : est-ce qu’ on peut se permettre, est-ce que le gouvernement peut se permettre, de louvoyer sur cette question qui a la… l’adhésion d’une immense majorité de Français. » « On » ? « Le gouvernement » ? Apparemment aucune différence dans l’esprit de notre « économiste ».

    Quant à Pascal Perrineau, il va plus loin. Inutile de s’encombrer de chiffres : le « politologue » de Sciences-Po prétend connaître les attentes et les « angoisses » des Français dans leur ensemble. Ainsi, selon lui, la « réforme des universités » et celle sur les « droits de succession » répondent à « cette angoisse des Français sur l’intergénérationnel », « c’est-à-dire des Français qu’ont intériorisé la crise pour eux mais qui se disent pour nos enfants, il faut que ça s’améliore. » Et de préciser : « Je crois qu’il y a là, je crois qu’il y a là … quelque chose de très symbolique, et qui répond aux angoisses des Français tels qu’ils se sont exprimés pendant des mois et des mois dans la campagne de l’élection présidentielle. » « Les Français […] se sont exprimés » ? N’est-ce pas plutôt les sondomanes du CEVIPOF (et d’ailleurs) qui se sont exprimés en faisant croire que leur parole reflétait l’opinion des Français ?

    La preuve par les mandarins

    Vous êtes encore sceptique ? Les intellectuels médiatiques présents sur le plateau de « C dans l’air » se chargent de vous convaincre en vous montrant leur propre bonne volonté et en se donnant en exemple, ce qui est d’autant plus aisé qu’eux-mêmes ne sont pas menacés par les réformes en cours, ou que l’application des mesures qu’ils proposent ne leur coûtera rien tout en leur apportant un surcroît de bonne conscience.

    Ainsi, René Silvestre qui, pour prouver qu’il n’est pas élitiste, propose de faire payer 500 euros de frais d’inscription à tous les étudiants, explique, avec tout le mépris de classe dont il est capable : « Je trouve scandaleux politiquement et socialement qu’on ne fasse pas payer mon fils, si vous voulez ! C’est scandaleux ! C’est scandaleux ! Alors (inaudible : « c’est proprement » ?) scandaleux, et… et parce que qui paye ? Et bien c’est… Monsieur et Madame Michu qui n’y a pas droit pour des tas de raisons d’ailleurs. Hein, y a pas… Y a pas droit socialement ! » Vous avez bien lu : au lieu de permettre aux enfants de « Monsieur et Madame Michu » d’accéder comme les autres aux études supérieures, il suffit de se contenter de dispenser leur parents de payer les études des « riches » (ou supposés tels, des origines sociales aisées n’empêchant la précarité) au motif qu’il n’ y ont « pas droit socialement », sans que cette « interdiction » pose en soi problème.

    Promu par Thierry Guerrier au rang de « sociologue », le patron de presse René Silvestre ne craint pas de déclarer plus tard dans l’émission : « Mais un autre problème beaucoup plus important et politiquement très important ! Parce qu’on oublie… Pourquoi on fait pas payer les universités ? Selon un grand principe qui est Jules Ferry : l’école est gratuite et obligatoire ! C’est ça, Jules Ferry ! Et laïque. Mais, l’Université, enfin l’enseignement supérieur à ma connaissance n’est pas obligatoire. Donc déjà y a un problème. Pourquoi serait-il gratuit ? Mais le deuxième problème c’est que qui paye ? Alors là le problème est grave ! On parlait tout à l’heure de… les riches, les pauvres, etc. Mais aujourd’hui, qui paye l’enseignement supérieur français ? C’est l’ensemble des Français ! Avec entres autres la TVA ! On nous a beaucoup parlé de la TVA sociale, et bien y a une TVA universitaire ou une TVA de l’enseignement supérieur qui finance l’enseignement supérieur de qui ? De 30% d’une population qui est composée essentiellement je dirais pas de « riches » comme dit… Joffrin, mais quand même de classes aisées puisque on sait très bien que dans l’enseignement supérieur universités comprises il y a très peu de fils d’ouvriers, une petite classe moyenne, et plutôt des gens aisés. Donc en définitive c’est l’ensemble de Français plutôt de classe moyenne qui paie pour une classe plutôt riche. Donc faire payer des droits d’inscription serait justice sociale !  » [6].

    Quant au modèle de financement qu’il convient de retenir, c’est celui des « grandes écoles de gestion » (Silvestre) et de « Sciences-Po » (Guerrier) – deux types d’écoles que nos « élites » connaissent bien – que les entreprises financent en partie. Pour Laurent Joffrin, rien de « choquant » à cela, du moment qu’ « il y a une sorte de muraille de Chine entre les bailleurs de fonds et puis l’organisation de l’élite de l’enseignement, dès lors qu’on a définit un projet global. »

    Et le même de tancer les profs : « je voyais le reportage sur la Grande-Bretagne alors on souriait entre nous en disant mais les profs sont jugés comme d’autres catégories. Moi ça ne me choque pas. Dans ma profession de journaliste quand on fait un mauvais article … c’est un problème. Le rédacteur en chef il le corrige, ou bien il demande qu’il soit refait. Et puis si les articles sont toujours, toujours mauvais, ça finit par poser un vrai problème. Je ne vois pas pourquoi les professeurs seraient abstraits de ce genre de jugements. » Heureusement pour lui, Joffrin est son propre rédacteur en chef… Et de citer de nouveau Sciences-Po en exemple : « Moi j’ai enseigné par exemple à l’Institut d’Etudes Politiques, que Perrineau connaît bien. Enfin j’étais maître de conférences. À la fin de l’année, on faisait passer un questionnaire chez mes étudiants et ils me mettaient une note. Ca ne m’a jamais choqué, moi je trouve ça normal. » D’autant plus normal et facile à accepter qu’à notre connaissance l’avis des élèves n’a, en pratique, aucune incidence sur le contenu des cours ou sur la composition du corps enseignant.

    Et Pascal Perrineau d’ajouter que dans « le système anglais que l’on voyait tout à l’heure il y a une autorité administrative totalement indépendante qui évalue à la fois l’enseignement et qui évalue la recherche, et qui met comme disait notre jeune collègue allemande tout à l’heure, "la pression" ! La pression en effet sur les enseignants et les chercheurs ! Mais c’est tout de même assez normal, hein qu’on mette la pression. » CQFD ! [7]

    Convaincus d’être d’excellents professeurs, Jacques Marseille et Pascal Perrineau attendent tous deux avec impatience la mise en place d’un système d’évaluation des enseignants, afin de gagner plus sans travailler plus. Laissons-les à leurs rêves…

    - Marseille : - Non ce qui serait moderne ce n’est pas d’évaluer les universités sur les pourcentages de reçus aux examens c’est sur le pourcentage de leurs étudiants qui ont une formation par la suite et qui trouvent un métier par la suite. C’est ça qui serait moderne.
    - Guerrier : - Et évaluer les profs vous dites hein.
    - Marseille ( ?) : - Bien sûr ! Mais absolument !
    - Guerrier : - Alors on change de sujet, une autre question SMS…
    - Perrineau : - Et ensuite rémunérés de manière différente. Vous savez le système britannique, pour un même poste selon que vous êtes dans une… une université de pointe ou non le salaire peut varier de un à trois !
    - Guerrier (outré ?) : - Alors qu’en France tous les profs d’Université ont les mêmes salaires !

    La preuve par les absents

    Certains ayant l’outrecuidance de critiquer – voire de refuser – ces thèses mal argumentées, il convient de désamorcer toute velléité protestataire en jetant le discrédit sur l’adversaire. Chose d’autant plus aisée qu’aucun « contestataire » n’est présent sur le plateau : Laurent Joffrin, sommé d’y représenter la voix de la « gauche », étant d’accord sur presque tout avec ses comparses de droite, et allant même parfois au-delà de leurs propres espérances en matière de « réformisme » [8]. Car s’il est une chose qui fait horreur aux gardiens du consensus, c’est bien les mouvements sociaux !

    Pour tenter de discréditer les absents, tous les moyens sont bons. On peut par exemple, comme Jacques Marseille, toujours souriant, prendre un malin plaisir à souligner le manque de représentativité des syndicats français tout en ayant l’air de s’en désoler, « parce qu’ils ne représentent que 8% de la population… des populations salariées. Et que c’est 5% dans le secteur privé. C’est-à-dire que, en France, il y a un million quatre-vingts mille syndiqués – je rappelle d’ailleurs qu’y a un million huit cent quatre-vingt mille patrons, si on fait l’équilibre. » [9] On peut aussi, toujours dans la même veine et avec le même personnage, noter malignement que les syndicats volent l’argent public : « Vous avez en France des syndicats qui sont peu représentatifs et qui ne vivent que de l’argent public en plus ! Ils n’ont aucune ressource propre. Donc … C’est quand même un peu gênant, quoi, pour faire des négociations. » Mensonge éhonté, mais qu’importe ! [10]…

    On peut enfin, comme Thierry Guerrier, se moquer des échecs électoraux de certains partis de « gauche » (ici, des Verts et du Parti communiste), ou comme Laurent Joffrin insister sur leur inutilité, par une fine analyse politique : « Je pense que la division… historique du mouvement ouvrier n’a plus lieu d’être dès lors que l’U.R.S.S. a disparu c’est-à-dire il y a un certain temps déjà, et que donc le congrès de Tours ayant consacré une scission entre socialistes et communistes à cause des conditions posées par Lénine – vous voyez que ça remonte à longtemps. Je pense qu’il y a plus besoin de ça et que le parti communiste ne sert à rien ! Et qu’on ferait mieux… qu’’il ferait mieux de fusionner avec le parti socialiste : comme ça y aura un peu plus d’ouvriers au parti socialiste, ça lui ferait pas de mal. Et… donc voilà, voilà ma thèse sur le mouvement …sur la gauche française ! »

    Dès lors, il ne reste plus qu’une chose à faire : haro sur les mouvements sociaux ! Et en particulier sur les mouvements étudiants, qui terrorisent Silvestre et pour lesquels il affiche le plus grand mépris :

    - Silvestre : - Si y a un domaine où c’est totalement incontrôlable, c’est les étudiants. Parce que le dialogue avec les étudiants – il existe aujourd’hui, il a existé d’ailleurs avant !
    - Guerrier :- Il a reçu toutes les centrales syndicales étudiantes [11].
    - Silvestre : - Ah il les a reçues, il les invite même à bouffer, donc c’est pour vous dire ! (Guerrier ricane) Ils sont très contents. Ils vont peut-être …
    - Guerrier : - C’est pas interdit, hein !
    - Silvestre : - … Peut-être que Bruno Julliard va s’acheter un costard... J’en sais rien mais bon. Quoi qu’il en soit, … Je veux dire, c’est très bien ! Il y a le dialogue. Et il y a même le compromis puisqu’il a lâché les deux choses que demandaient les syndicats on y reviendra tout à l’heure. Mais… C’est pas les syndicats… C’est pas l’UNEF qui fait les manifs, hein.
    - Guerrier : - Ah bon.
    - Silvestre : - Ah non !… Ils ne les contrôlent pas non plus. Sinon ça se saurait ! Les manifs elles démarrent toujours par … l’extrême-gauche qui…
    - Guerrier (qui est journaliste, il faut le rappeler) : - Oui mais elles sont entretenues par des responsables syndicaux quand même, on sait bien que tout ça…
    - Silvestre : - Ah non ! Elle est rattrapée ! Elle est rattrapée ! Elle est rattrapée ! La CGT, la CFDT, les syndicats je dirais… classiques peuvent arrêter un mouvement, le contrôler, le rattraper, pas dans le milieu étudiant sinon encore une fois ça se saurait ! Tous les mouvements qui se sont développés en milieu les étudiant, les autres ont suivi les mouvements et…
    - Guerrier : - Bon ça c’est une marmite après on va y revenir mais …
    - Silvestre : - Regardez l’an dernier au CPE c’est parti de Rennes, de l’université de Rennes II, complètement incontrôlé !
    - Guerrier : - Attendez. On va revenir aux étudiants parce que on a l’impression que la culture du compromis n’est pas possible dans ce secteur…
    - Silvestre (en même temps) : - Je ne dis pas que ça va se passer. Je ne dis pas que ce n’est pas possible, mais je dis qu’il faut faire attention. D’ailleurs la Cinquième République depuis De Gaulle on sait très bien que… Tous les gouvernements ont été mis en danger uniquement par les mouvements étudiants et sur l’école. Uniquement, hein ! Trois millions de chômeurs ça ne vous a jamais viré un ministre du travail…
    - Guerrier : - Culture…
    - Silvestre : - …10000 morts avec la canicule, il n’y a pas eu un ministre de la santé viré, par contre les mouvements étudiants et les mouvements sur l’école ont été les seuls qui en ont viré.

    ... Et Thierry Guerrier de s’écrier : « c’est 95 qu’on ne veut pas revoir, hein, c’est décembre 95 ! » « On » ?

    Mais heureusement, le « sociologue » de service, René Silvestre, nous rassure : « Mais on est dans une logique de compromis. Et ce qui est très intéressant c’est de voir qu’en ce moment les Français considèrent de plus en plus que l’espace de l’affrontement devient marginal et que l’espace du compromis doit être privilégié. Dans un sondage qui va sortir demain de la Sofres c’est très net le mouvement, la pédagogie du compromis, de la négociation… Alors parfois plus rapide, parfois plus longue – la négociation avec les syndicats jusqu’à la fin de l’année – est en train de passer dans l’opinion et les Français commencent à aimer une France qui substituerait le compromis à l’affrontement. C’est une nouveauté. Parce qu’on est plutôt dans une culture qui clive, dans une culture de l’affrontement, dans une culture des rodomontades où gauche et droite s’affrontent comme des petits coqs dans la cour [12]… Là il y a une nette évolution depuis un mois. » Enfin les Français vont devenir des Allemands comme les autres [13] ! Manière élégante d’enterrer le « débat » en réduisant, à l’instar de Marseille, toute contestation aux symptômes d’un « mal-être » qu’il convient se soigner à grands coups de mesures « psychologiques ».

    D’autres voix se sont-elles fait entendre ? Non. Auraient-elles été audibles ? Rien n’est moins sûr.

    Marie-Anne Boutoleau


    - Annexe : Du bon usage des SMS

    Comme il serait dommage de priver le citoyen-téléspectateur de l’honneur d’interroger lui-même les « lumières » en présence, l’émission a mis en place le système des « questions SMS », simulacre d’agora démocratique où le peuple peut interroger les « élites » qui prétendent « penser » pour lui. Ce procédé présente au moins un avantage : il permet tout d’abord d’éviter les questions pièges que pourraient poser à l’antenne des téléspectateurs indisciplinés. D’autre part, il participe du « racisme de l’intelligence » dont font généralement preuve les « élites » médiatiques à l’égard du peuple-enfant. C’est d’ailleurs une constante chez Guerrier : par les formules « je voudrais comprendre » ou « j’arrive pas à comprendre », il fait mine de se mettre à la place du téléspectateur supposé ignorant des « arguments » développés. Il est même tellement soucieux de donner la parole aux téléspectateurs, qu’il lui arrive de reformuler leurs questions s’il ne les juge pas assez explicites.

    Ainsi de cette question à destination de Joffrin : « "L’UNEF refuse-t-elle – c’est la question SMS – l’UNEF refuse-t-elle les réformes universitaires par conservatisme ou par divergence d’opinions politiques", c’est-à-dire par idéologie ? » Car tout « refus » des « réformes » est « idéologie », les « réformes » elles-mêmes étant forcément idéologiquement neutres… Une autre « question SMS » suscite l’étonnement de Guerrier, qui remarque, comme si ce n’était pas fait pour : « C’est… C’est… La question est dans la droite ligne de ce que vous venez de nous dire. »

    Quelques minutes plus tard, il a, à ce sujet, un échange croustillant avec Laurent Joffrin :
    - Joffrin : - Oui, je veux… Oui justement c’est une bonne question en fait, parce …
    - Guerrier : - Toutes les questions SMS sont bonnes.
    - Joffrin : - Elles sont toutes très bonnes, oui. (rires)
    - Guerrier : - Non, non ! Mais oui parce que parce que… C’est les questions qui se posent quand on nous écoute, quand on vous écoute.
    - Joffrin : - Si je dis le contraire ça va faire baisser l’audimat alors c’est emmerdant. (rires)
    - Guerrier : - Pas du tout, pas du tout.

    Flatter le peuple-téléspectateur sur la forme, tout en le méprisant sur le fond : voilà le principe même la « pédagogie » de « C dans l’air ».

     


    _________________________________________________

    [1] Ici Laurent Joffrin, officieusement promu porte-parole de la « gauche » et des « syndicats » par Guerrier.

    [2] Joffrin explique ainsi au cours de l’émission : « Il faut espérer effectivement que le gouvernement ne passe pas trop en force et qu‘il fasse celles des réformes pour lesquelles il a été mandaté, même si je les critique pour certaines, mais du point de vue de la méthode démocratique il vaut mieux que ça se passe comme ça c’est clair. »

    [3] Cela a si peu de sens que Silvestre dira précisément le contraire plus tard dans l’émission : soutenant que les étudiants sont en majorité d’origine « aisée » - et donc, sous-entendu, aisés eux-mêmes – et qu’il serait quand même normal qu’ils paient pour étudier…

    [4] Marseille est obsédé par les « vraies questions ». En un peu plus d’une heure d’émission, il prononce le terme « question » pas moins de vingt-neuf fois, dont huit occurrences de « la vraie question » et une de « la véritable question ».

    [5] Les termes « symbole(s) » et « symbolique » reviennent pas moins de sept fois pendant la première demi-heure d’émission, dans les bouches de Joffrin (deux fois), Perrineau (deux fois), Marseille (une fois), Silvestre (une fois) et Guerrier (une fois) : un bel exemple de pluralisme ! De plus, pour Perrineau et Silvestre, le(s) « symbole(s) » est/sont « important(s) », et pour le premier, il y a même dans les « réformes » gouvernementales et en particulier celle concernant les droits de succession « quelque chose de très symbolique ».

    [6] En gras, ici comme dans la suite : souligné par nous. On a bien noté au passage « ensemble des Français » = « plutôt de classe moyenne »  : sic ! Concernant l’origine sociale des étudiants, le syndicat SUD-Etudiant note dans sa brochure 2004-2005 : « on compte seulement 13% d’enfants d’ouvrier-es en première année, qui ne sont plus que 5% en troisième cycle » (voir sur le site de SUD-Etudiant). Quand on sait que cet « écrémage » est en partie dû au coût des études (en particulier longues) et au fait que les étudiants les plus modestes sont contraints de travailler pour financer leurs études (ce qui entraîne chez eux un taux d’échec aux examens bien plus important que dans le reste de la population estudiantine), on mesure le caractère odieux des « propositions » de Silvestre et de Marseille, pour qui au contraire ce qui se passe à l’étranger, les droits d’inscription en France ne sont pas « décents ». Au sujet de la difficulté à concilier études et vie professionnelle, lire le rapport de l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) sur la précarité et la pauvreté en milieu étudiant dirigé par C. CRIGNON et datant de 2003, p.14-15, sur le site de l’OVE.

    [7] Le reportage diffusé pendant l’émission sur l’ « autonomie » des universités montre pourtant les limites et les effets pervers de cette « autonomie ». Le commentaire explique : « d’ailleurs, les universités sont des entreprises. Les professeurs sont recrutés par des chasseurs de têtes. […] Les professeurs ont la pression dans une culture du résultat où l’étudiant est d’abord un client ». Une professeure allemande y déclare même que les profs sont soumis à des « exercices » pour les évaluer qui lui rappelle « franchement les exercices d’autocritique dans les systèmes communistes ». Selon elle, on ne donne que des bonnes et des très bonnes notes aux « clients ». Qu’à cela ne tienne, nos chantres de la privatisation des universités françaises réussissent le tour de force de retourner cela en points positifs.

    [8] S’il lui arrive de contester la volonté gouvernementale de favoriser les « riches » par son « paquet fiscal », Joffrin, quand il ne joue pas au conseiller stratégique du gouvernement, soutient en revanche contre Marseille que l’« autonomie des universités » est souhaitable pour favoriser une meilleure « gestion », alors que Marseille nie qu’il existe un lien de cause à effet entre les deux choses. Il se défend d’autre part à plusieurs reprises de vouloir donner raison aux syndicats, étudiants notamment.

    [9] La comparaison – et non « l’équilibre » - exige que l’on compare ce qui est comparable : autrement dit, le taux de syndicalisation chez les salariés et chez les patrons, ou le nombre de salariés et le nombre de patrons (ce qui aurait permis à Marseille de constater qu’à l’échelle de la population française, les premiers étaient plus « représentatifs » que les seconds).

    [10] Ce que dit Marseille est en effet mensonger, car les syndicats ont aussi des ressources provenant des cotisations de leurs adhérents ou de dons divers. Mais cela n’a aucune importance.

    [11] « Il » ? Nicolas Sarkozy serait-il à ce point omnipotent que ses zélateurs ne prennent même plus la peine de citer son nom quand ils parlent de Ses actions ?

    [12] Plus loin, ce sont les syndicats du CNRS qui se « dressent sur leurs ergots », dixit Thierry Guerrier.

    [13] Thierry Guerrier a en effet répliqué à cette remarque : « Je voudrais comprendre. Est-ce qu’on est en train d’inventer une culture du compromis à la française ou est-ce qu’on est en train de plaquer la culture du compromis à l’allemande par exemple ? »

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