• PETITION POUR UNE PRESSE LIBRE - Signez !

     
     
    Samedi 13 octobre 2007

    Chers amis,

    Je vous incite vivement, vous qui êtes attachés à l'indépendance des Médias, à la Liberté, à la Démocratie, à signer cette pétition. C'est le visage de la France d'aujourd'hui et de demain que vous dessinez par cet acte. A vos clics !  Je vous embrasse, vôtre Eva

    J'ai trouvé à l'instant cette pétition sur http://sego-dom.over-blog.com

    Pétition pour une presse libre

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    Intersyndicale des Journalistes

    Proposition pour une presse libre

    Signez la pétition
    et faites circuler l’adresse du
    site.

      Les syndicats avancent les propositions de modification législatives suivantes : CHAQUE TITRE (écrit, audiovisuel, multimédia) devra disposer d’une équipe rédactionnelle permanente et autonome composée de journalistes professionnels au sens de l’article L 761-2 du Code du travail (dans sa version actuelle).Le recours à des journalistes non permanents (CDD ou pigistes) ne sera autorisé que dans le cas de remplacements prévus par la législation en vigueur ou pour renforcer la qualité d’expertise de la rédaction dans un domaine particulier. LA LOI FERA OBLIGATION à l’éditeur de remettre chaque année aux institutions représentatives du personnel, en même temps que ses comptes annuels, la composition de cette équipe rédactionnelle en y faisant apparaître le nombre de journalistes précaires et de correspondants locaux de presse. En cas de non-respect de tout ou partie de ces dispositions, les diverses aides publiques dont bénéficie l’entreprise de presse fautive seront suspendues. QUELLE QUE SOIT la forme juridique du titre, quelle que soit la forme juridique de l’équipe rédactionnelle, cette dernière sera obligatoirement consultée par la direction sur tout changement de politique éditoriale ou rédactionnelle. CETTE ÉQUIPE RÉDACTIONNELLE sera également obligatoirement consultée par l’employeur avant et lors de la nomination du responsable de la rédaction, quel que soit l’intitulé de sa fonction (directeur de l’information, directeur de la rédaction, rédacteur en chef…). Celui-ci devra présenter son projet éditorial à l’équipe rédactionnelle, qui pourra s’opposer à sa nomination ou à son projet. PAR LA SUITE, si la gravité de la situation l’exige, l’équipe rédactionnelle pourra prendre l’initiative d’un scrutin de défiance. La rédaction aura la faculté de saisir le comité d’entreprise. Celui-ci pourra agir dans le cadre d’un droit d’alerte aménagé et spécifique. Là encore, en cas de non-respect de tout ou partie de ces dispositions, les diverses aides publiques dont bénéficie l’entreprise de presse fautive seront suspendues jusqu’à ce que cesse ce manquement. Cette sanction sera publiée et diffusée par l’entreprise de presse.
    En outre, sans prétendre apporter aujourd’hui de réponse au débat relatif au statut des entreprises de presse, nous rappelons qu’à tout le moins ces entreprises ont, du fait de leur activité, une responsabilité sociale particulière.
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    Il découle de celle-ci que ces entreprises doivent être soumises à des obligations accrues de transparence :
    ELLES DEVRONT PUBLIER et diffuser chaque année toutes les informations relatives à la composition de leur capital et de leurs organes dirigeants, l’identité et la part d’actions de chacun des actionnaires, personnes physiques ou morales. Elles devront porter ces informations à la connaissance du public. CETTE OBLIGATION DE PUBLICATION et de diffusion devra également s’appliquer dès qu’un changement est intervenu dans le statut, l’organigramme ou la composition du capital de la société éditrice et/ou propriétaire. LES NOMS DES PRINCIPAUX DIRIGEANTS et des principaux actionnaires (plus de 15 % du capital) devront également être mentionnés dans chaque numéro de la publication concernée.

    ------------------------------
    Je vous joins en complément cet article sur la complaisance des Médias envers Sarkozy : http://www.acrimed.org . D'actualité !

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    Rugby : La Coupe est pleine (avec une vidéo)
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    Peu nous importe ici que l’on aime ou que l’on déteste le rugby : ce n’est pas notre affaire. Nous ne nous livrerons ni à l’adulation des foules de supporters (plus ou moins occasionnels…), façon TF1, ni au mépris hautain qu’elles inspirent à de prétendues « élites », façon Charlie hebdo. En revanche, la critique des médias et celles du sport mercantilisé, de son instrumentalisation politique et de ses débordements chauvins sont indissociables : la plupart des médias vivent de la marchandisation du sport, cautionnent les mises en scène politiques dont les compétitions sont le prétexte et soutiennent sans retenue les constructions spectaculaires d’une « identité française » forgée dans des simulacres de guerre.

    Avec la Coupe du Monde de rugby, nous avons été amplement servis. Il suffit de mentionner quelques symptômes (et de consulter une vidéo).


    Des éditorialistes en crampons

    A la veille de tous les matches de l’équipe de France, la quasi totalité des médias sont devenus sportifs. Et pas seulement L’Equipe et la presse populaire. La plupart des éditorialistes de la presse écrite, spécialistes de tout, se sont dotés d’une compétence supplémentaire : le rugby. Des principaux quotidiens de la presse régionale à Libération, ce fut un déluge d’emphase pontifiante et de considérations édifiantes sur les enjeux sportifs, économiques et moraux des matches livrés par les Français.

    Deux exemples, parmi des dizaines d’autres :

    - Le matin du match opposant l’équipe de France à celle de Nouvelle-Zélande (6 octobre 2007), Francis Rousselot, pour Libération, s’extasie : « (...) Les Blacks donc - pardon les Neo-Zélandais, comme dit Bernard Laporte -, c’est pour tout de suite maintenant. On ne peut rien y faire et c’est comme ça. Mais la bonne nouvelle, c’est que la ferveur est toujours là. La douche argentine a donné la gueule de bois mais n’a pas gâché la fête. La Coupe du monde est un succès, Nike a vendu 500 000 maillots bleus en moins de quatre semaines et 30 0000 Français seront à Cardiff pour entretenir le rêve . »

    - Après la victoire « historique » (forcément…), le 8 octobre, Hervé Cannet, dans La Nouvelle République du Centre-Ouest, se prend à rêver plus encore : « Grâce à la rébellion de Cardiff, c’est aujourd’hui le rugby qui devient le porteur de cet espoir d’un 14 juillet en plein automne . "Allez les petits" : le vieux cri de Roger Couderc redevient une réalité. Tout un peuple va pousser en mêlée. Samedi, au stade de France, par exemple. Ou au-delà. Car les doutes ne sont plus guère de mise : "On ira tous au paradis" chantent les supporters. Ce " On " ne concerne pas seulement les quinze acteurs sur le terrain. Au moment où les mots faillite, rigueur, chômage viennent assombrir l’ambiance, vibrer pour les exploits tricolores sert à merveille d’exutoire. Les tombeurs des Blacks évitent de trop broyer du noir. Le pouvoir n’en tirera peut-être pas des sondages plus favorables mais l’impact économique sera, lui, loin d’être dérisoire. La relance grâce aux Bleus ? Relance, mais voilà bien un terme emprunté au rugby. » Et après la défaite devant l’équipe d’Angleterre ?

    Exception à la règle, Francis Brochet, dans Le Progrès du 6 octobre douchait - avant le match…, - l’enthousiasme médiatique pour les prouesses médiatiques : « Grande braderie sur la Coupe du monde de rugby. Elle n’est pas finie qu’on solde déjà polos et tee-shirts, tandis que les villes hôtes font leurs (mauvais) comptes... La promesse était pourtant mirifique. Question de valeurs, nous disait-on : face au vilain foot, le rugby allait vendre sa pureté, son collectif et son respect de l’adversaire... Raté. On a eu la Chabalmania, sorte de Star’Ac de l’ovale. Puis le slogan chauvin d’un parrain ("Aux armes citoyens"). Et toujours le boniment ridicule des VRP de la télé, vraie gagnante de la Coupe avec ses audiences-record. Et le rugby ? Un ramasse-pub, un spectacle hors-sport, comme il existe des cultures hors-sol. Demain, TF1 nous vendra tout pareil du base-ball ou du roller-ball, avec le même "Kit du supporteur"... Allez, rendez-vous ce soir devant le poste, sans le son. Et demain au stade. »

    Sarkozy demi d’ouverture ?

    Relais à ce point complaisant des opérations de communication de Sarkozy qu’on se demande parfois si elles n’ont pas remplacé ses chargés de communication, nombre des chefferies éditoriales n’ont reculé devant aucun reportage ou mise en images de la présence du chef de l’Etat dans son rôle de premier supporter. A un point jamais égalé, à l’occasion de compétitions sportives, avec les Présidents de la République précédents.

    Un seul exemple. Le Journal du Dimanche (JDD) du 7 septembre consacre, outre la « Une », 4 pages à « l’exploit ». Près de deux pages sont dédiées aux performances de Nicolas Sarkozy et de ses amis.

    Premier article (deux tiers de la page 4) : « Par la très grande porte », sur-titré : « Bernard Laporte. L’exploit du XV de France prépare idéalement son avenir politique ». Illustration ? Une photo d’une accolade entre Nicolas et Bernard avec cette légende : « Bernard Laporte félicité pas Nicolas Sarkozy dès la fin du match sur le terrain du Millenium ».

    Deuxième article (plus de la moitié de la page 5), un titre en forme de citation « Que du bonheur ! » Le surtitre informe sur l’auteur de cette exclamation : « Supporter. Nicolas Sarkozy était avec les Bleus jusque dans les vestiaires » . Et pour illustrer cette folle audace, une photo de Nicolas Sarkozy aux côtés de deux rugbymen torse nu, avec cette légende : « Nicolas Sarkozy refait le match avec Cédric Heymans et David Marty ». Enfin, en guise d’illustration (toujours page 5) d’un article intitulé « Nuit de fête dans toute la France », une photo de Rachida Dati devant Nicolas et Bernard, légendée : « Fou rire d’après la victoire pour Rachida Dati, Nicolas Sarkozy, Christophe Dominici et Bernard Laporte ». Et après la défaite devant l’équipe d’Angleterre ?

    Le rugby en première ligne des JT

    Dans les JT, la compétition a régulièrement relégué le « reste » de l’information en fin d’édition. Ainsi, le jour du match France - Nouvelle-Zélande, le journal de 13h de France 2 annonce la couleur : « Alors, première information de la matinée, c’est la fin du suspens pour le feuilleton des maillots. Les All Blacks joueront finalement en gris et noir, et les Français en bleu et blanc. Mais là n’est pas l’essentiel … » Là n’est pas l’essentiel en effet, puisque sept des quinze minutes dédiées à l’information sont consacrées au match du soir. Le lendemain de la glorieuse victoire, l’émotion gagne la rédaction de France 2 qui consacre près de quinze minutes de son journal au match et à ses à-côtés. Ensuite, les quelques minutes restantes sont consacrées au Typhon en Asie et à la nuit blanche parisienne… Le soir, toujours la tête dans les étoiles, le journal consacre dix-huit minutes et trente secondes au match de la veille… pour ceux qui avaient raté le match.

    Ce même 7 octobre, TF1 consacre près de 18 minutes de son journal de 13h à l’événement. Car comme le dit Claire Chazal : «  La principale actualité de ce dimanche, c’est bien sûr la victoire des rugbymen français qui ont réalisé un exploit hier soir en battant la Nouvelle-Zélande […] après un match acharné ». Claire Chazal trouve tout « évident » et naturel, à commencer par les choix éditoriaux de la chaîne [1].

    Le pack des responsables de la rédaction de France 2 reste moins performant que celui de TF1. Mais le 8 octobre, David Pujadas (20h, France 2) consacre près de 9 minutes de son journal télévisé (sur 33 minutes) au rugby. Après avoir annoncé les titres, il prévient « D’abord donc le rugby... encore le rugby ? Oui, encore le rugby car depuis samedi soir , la fièvre est semble-t-il en train de gagner la France ... Les vainqueurs des All Blacks sont revenus tout à l’heure du Pays de Galles... et cette arrivée a tourné à la cohue... Des salariés avaient pris leur pause... Des supporters avertis au dernier moment avaient fait le déplacement... » [2]

    Un JT « historique » !

    Dans les journaux télévisés de TF1 , l’ « événement » – La Coupe du Monde – , débité en autant de petits « événements » – chaque match de l’équipe de France – atteint nécessairement une dimension « historique » puisque… TF1 a acquis (pour 80 millions d’euros…) l’exclusivité des droits de retransmission. La chaîne du groupe Bouygues informe ainsi sur elle-même en informant sur les événements et met l’information au service de la promotion de ses programmes et de la marque TF1. On pourrait même imaginer un JT de TF1 qui serait intégralement consacré aux autres émissions diffusées par TF1 et une hiérarchie des titres du JT établie en fonction des scores d’audience obtenus par chacune d’elle.

    Le comble a été atteint le 13 octobre lors du JT précédent la retransmission du match opposant l’équipe de France et l’équipe d’Angleterre. Un JT de 30 mn, dont 27 mn sur la Coupe du Monde de Rugby (et un résumé de la victoire de l’équipe de France de foot). A 27’03 : « le reste de l’actualité tout de même » (Claire Chazal) avec l’annonce des trois titres qui sont « développés » en 3 mn.

    Malgré la défaite de l’équipe de France, TF1 ne désarme pas. Au JT de 13h le lendemain de la défaite nationale, 13’40" sur la « déception » (et la joie des Anglais, quand même…) sur 18’40’’ d’« informations ». Et à 20h, 15’ sur 30.

    Sur France 2, à 13 h, sur 15’ consacrées aux informations proprement dites (avant « votre magazine »), 9’20’’ ont été consacrées au rugby (et très secondairement au foot). Au JT de 20h, 15’20’’ sur les mêmes sujets avant « le reste de l’actualité » pour une durée totale de 38’. Sobriété du service public !

    Comme l’écrit tristement France soir au lendemain de la défaite : « Alors que la vague Coupe du Monde commençait à bien déferler sur tout le pays, c’est un dur retour à la froide réalité pour tous les passionnés de l’ovalie. » [3]

    « Le Rugby, quand on l’aime, on ne compte pas. ». On peut aimer ou ne pas détester le rugby, et cependant savoir compter ce qui reste au « reste de l’actualité »…


    Avec des documents et transcriptions de Nadine Floury, Jamel Lakhal et Denis Perais. As de la vidéo : Ricar.



    _________________________________________________

    [1] Extraits de ces « évidences », le 7 octobre à 13 heures : « La principale actualité de ce dimanche , c’est bien sûr la victoire des rugbymen français […] Nous reviendrons évidemment sur les meilleurs moments du match, sur l’ambiance à Cardiff, les réactions des joueurs. Et nous parlerons aussi du futur adversaire de la France, ce sera l’Angleterre. Et toute la presse naturellement salue ce matin cet exploit des Bleus […] Hier soir sur la pelouse du Millenium Stadium il fallait savourer et apprécier. Un quart d’heure pendant lequel les hommes de Bernard Laporte ont mesuré leur bonheur. Hier soir les joueurs de l’équipe de France étaient heureux, ils n’étaient pas les seuls. Evidemment ils n’étaient pas les seuls car un peu partout en France des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour fêter l’exploit des rugbymen français. La fête a duré toute la nuit. Toute la France était en bleu hier soir […]. »

    [2] Sur France 2, lors du JT de 13h du 9 octobre, Elise Lucet, après avoir présenté le sommaire, enchaîne : « Mais on vous donne d’abord des nouvelles des Bleus. L’équipe de France de rugby a pris ses nouveaux quartiers à Paris et les joueurs ont retrouvé Marcoussis ce matin. Au programme : entraînement intensif avant le match de samedi contre l’Angleterre... Alors que tout le monde attend avec impatience la composition de l’équipe demain. »

    [3] France soir du lundi 15 octobre 2007. Titres et extraits. A la « Une » : « La gueule de bois ». Commentaires : « L’échec est amer ». « En s’inclinant face aux Anglais, les Bleus ont déçu l’espoir qu’ils avaient fait naître dans le pays. » Des traîtres ? Autre titre : « La triste fin d’une époque » (sic). Commentaires : « Le rêve est brisé à jamais, l’élan coupé sous le pied. La France ne gagnera pas “ sa ” coupe du monde, la sixième de son histoire, organisée pourtant à domicile et servie sur un plateau. Il y a des défaites amères qu’on aimerait bien effacer. Celle-là, écoeurante, restera gravée à vie pour les raisons que l’on sait […] » Autre titre : « Une sacrée gueule de bois ». Commentaires : «  Echouant au pied de la finale, la France, hier, était encore groggy, toute sonnée par l’immense poids de la défaite, oscillant entre écoeurement et fatalisme. […] Le XV de France pleure sur son rêve qui passe. En l’espace d’une soirée, les héros de Cardiff sont redevenus de simples hommes. Ordinaires et impuissants. »

     

     


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