• Désinformation, prélude au régime totalitaire

     
     
    Jeudi 11 octobre 2007

     

    balcon3-copie-1.JPG Bonjour chers lecteurs,

     Mon article, aujourd'hui, sera prolongé par trois contributions sur la dépendance des Médias aux politiques; la presse, la radio, et surtout la télévision, sont les meilleurs alliés de Sarkozy qui, je n'hésite pas à le dire, leur doit son élection. Il leur devra aussi sa probable réelection, malgré l'impopularité croissante des mesures qu'il va mettre en oeuvre. Il suffira, le moment venu, juste avant les échéances, de sortir quelques lois populaires ou habiles pour que soient oubliés, par la magie du traitement de l'information, tous les changements opérés en France au nom d'une mondialisation carnassière impitoyable pour les plus faibles.

    Si nous ne réagissons pas rapidement, de manière radicale et spectaculaire,
    nous pouvons définitivement dire adieu à la DEMOCRATIE, engloutie par un pouvoir fort aux mains d'un seul homme tout-puissant, d' une information totalement contrôlée, et d' un parti unique bâti sur les décombres de tous les autres, FN, Centre et P.S. Ce n'est pas de la science-fiction, c'est la triste réalité.

    Les journalistes ont compris le danger. Ils se mobilisent, toutes tendances confondues;  Leur union, et leur combativité, seront leurs meilleurs atouts pour rendre à la France l'esprit de liberté auquel elle est tellement attachée.

    Des manifestations sont prévues pour alerter l'opinion et tenter de faire reculer le pouvoir fascisant sarkozien, le 5 novembre, puis le 30 novembre (Journée des Médias sans Sarkozy, j'en ai déjà parlé). D'autres suivront. J'appelle tous les journalistes attachés à la démocratie à entreprendre des actions spectaculaires pour frapper l'opinion, seules susceptibles d'avoir un impact. Et par exemple, comme je l'ai déjà suggéré, manifester avec des baîllons sur la bouche. Ce sont des images qui interpelleront plus que tous les discours, et qui seront particulièrement éloquentes si des caméras de télévision les retransmettent normalement, sans être censurées par les chefs de service aux ordres - on ne les connaît que trop, et par exemple pour FR2 Madame la Directrice de l'Information , si souvent stigmatisée pour sa déférence obséquieuse face à M. Sarkozy. Honte à tous ces professionnels de l'information qui n'en sont plus, j'estime qu'ils ne méritent pas leur carte de presse. Ce sont de vulgaires courtisans. Ne leur faisons jamais confiance. Voulez-vous un exemple ? Quand M. SARKOZY s'est retrouvé en face de le Directrice de l'Information lors de la Campagne électorale, il n'était jamais interrompu. Ce n'était pas le cas de Mme SEGOLENE ROYAL, qui non contente d'avoir l'UMP contre elle et certains socialistes plus préoccupés de leur égo que de la victoire de leur camp, s'est constamment heurtée aux médias contrôlés par le Ministre de l'Intérieur. Sa défaite, compte tenu du contexte particulièrement difficile qui était le sien puisqu'elle n'a cessé d'être en butte à toutes les attaques possibles, prend me semble-t-il des airs de victoire.

    Quoiqu'il en soit, si nous n'agissons pas d'une manière résolue et frappante, nous pouvons dire adieu à la démocratie qui, je  crois l'avoir dit dans le premier article de mon blog, "Appel à résister", dépend d'abord d'une presse libre. Je proposais d'ailleurs plusieurs types d'action.

    La menace est grave : Réagissons, résistons, si nous ne voulons pas nous retrouver définitivement dans un Etat réellement totalitaire. Il y a urgence !


    Votre Eva, mobilisée pour le retour à une démocratie normale, pour la victoire d'une certaine idée de la France. Et c'est une journaliste qui vous parle. 

    N'oubliez pas de vous abonner à mon blog (newsletters, gratuit) et de le recommander. Il faut le soutenir, c'est un acte de résistance à l'intolérable qu'on nous prépare.


     

     

     

    Nous publions ci-dessous une tribune des syndicats de journalistes SNJ, SNJ-CGT, SGJ-FO, SPC CFE-CGC, USJ-CFDT, CFTC, datée du mercredi 11 Juillet 2007 (Acrimed)

     

    Une information malade c’est une démocratie en danger. Parce qu’une presse libre et pluraliste constitue un des piliers fondamentaux de la démocratie, les syndicats de journalistes ont décidé d’unir leurs forces pour défendre son indépendance vis-à-vis de tous les pouvoirs.

     

    Depuis des mois, les syndicats dénoncent l’accumulation de faits alarmants qui représentent une menace fondamentale pour l’indépendance et le pluralisme de l’information en France.

    Dernier exemple emblématique, Les Echos et la Tribune sont transformés en enjeux d’une vaste partie de « Monopoly » entre les propriétaires des groupes de médias.

     

    Ces mêmes propriétaires affichent sans complexes leurs liens avec le pouvoir politique. Des émissions sont supprimées, des journalistes sont privés d’ondes ou de faisceaux hertziens sans que puisse être mis en cause leur travail : fournir une information indépendante de tous les pouvoirs quels qu’ils soient.

     

    D’autres sont soumis à des pressions plus ou moins subtiles pouvant aller jusqu’au chantage à l’emploi, dans un contexte de précarité galopante.

     

    La liberté de la presse en danger

     

    Rarement au cours des dernières décennies, la presse (écrite, audiovisuelle et multimédia) avait autant couru le risque de devenir le vecteur d’une pensée unique pourtant tant décriée par ceux-là mêmes qui nous gouvernent.

     

    Le statut collectif des journalistes, indispensable garant de leur indépendance, est fragilisé par une réécriture du code du travail pourtant annoncée comme devant être menée « à droit constant ».

     

    Instaurée en France par la loi du 29 juillet 1881, découlant des libertés d’expression et d’opinion inscrites dans notre Constitution, consacrée par la Cour européenne des droits de l’homme, la liberté de la presse se trouve, sinon mise à mal, à tout le moins en grand danger de l’être.

     

    Alors que de profondes mutations, tant technologiques qu’économiques et sociales, sont en marche ou annoncées, plus que jamais la nécessité d’une presse indépendante et de qualité se fait ressentir pour éclairer nos citoyens sur les choix qui engagent l’avenir de la société.

    Plus que jamais les journalistes doivent pouvoir être en mesure d’offrir à leurs lecteurs une information libre et plurielle sans laquelle le fonctionnement démocratique d’une nation serait menacé.

     

    Face à cette situation, et parce qu’ils sont statutairement et par vocation chargés de la défense des « intérêts matériels et moraux tant collectifs qu’individuels » [1] de leur profession, les syndicats de journalistes - SNJ, SNJ-CGT, SGJ-FO, SPC CFE-CGC, USJ-CFDT, CFTC - ont décidé d’unir leurs forces pour que soient réaffirmés et reconnus par la loi les principes qui président à l’exercice de ce métier.

     

    Ils interpellent les responsables politiques afin que soit garanti un cadre légal assurant le respect des règles déontologiques de leur profession, pour affranchir les journalistes de la contrainte du profit à n’importe quel prix, credo d’un système qui exige de fournir une information toujours plus aseptisée, et au final vide de tout sens critique.

     

    Ils militeront ensemble pour que les principes professionnels et éthiques deviennent juridiquement opposables, via le rattachement des chartes des droits et devoirs des journalistes à leur convention collective ; pour que l’indépendance des rédactions soit juridiquement reconnue et pour que l’intégralité de leur statut soit réinscrite dans la partie législative du Code du travail. Ce sont là les instruments juridiques indispensables pour garantir à la presse sa liberté et son indépendance.

     

    Initiatives fortes

     

    Sollicitée à plusieurs reprises pour un rendez-vous depuis la mi-mai, Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication n’a toujours pas reçu les représentants des 38 000 journalistes pour faire un tour d’horizon de la situation. Publiquement, les syndicats de journalistes renouvellent leur demande d’une rencontre urgente.

     

    Le citoyen (lecteur, auditeur, téléspectateur) a droit à des débats clairs et compréhensibles. Il a droit, pour se faire une opinion, comprendre et agir sur le monde qui l’entoure, à une information de qualité, vérifiée et mise en perspective.

     

    Une information libre et indépendante de tous les pouvoirs quels qu’ils soient, est la marque d’une démocratie qui se porte bien. Pour porter ces enjeux, les syndicats de journalistes lanceront des initiatives publiques d’envergure à l’automne à Paris et en régions.

     

    Mercredi 11 Juillet 2007

     

    SNJ, SNJ-CGT, SGJ-FO, SPC CFE-CGC, USJ-CFDT, CFTC

     

    Source : http://www.betapolitique.fr/spip.php?article1291

     

     

     

    article cité dans l'excellent blog dédié à Ségolène, mais d'informations politiques générales aussi, http://sego-dom.over-blog.com


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