• APPEL AUX ENSEIGNANTS : Commémorons TOUS les génocides ! Exemples Indien, Noir, Arménien, Aborigène.. Discours Chirac. Carlyle liquidé !

     
     
    Jeudi 13 mars 2008

     

     




    Bonjour,

    Shoah ! On ne parle plus que de cela. Shoah des Juifs. Comme s'il n'y avait qu'eux qui avaient été victimes d'un génocide !  C'est une manière de travestir la réalité. J'ai toujours défendu le pluralisme, et rejeté le communautarisme. Les Juifs n'ont pas le monopole de la mémoire, même s'il n'y a qu'eux dont on parle. Des génocides, tous plus atroces les uns que les autres, il y en a eus au cours de l'Histoire. TOUS sont à dénoncer. Aucun n'a plus de valeur que les autres, aucun ne doit confisquer le devoir de mémoire au détriment des autres.

    Nous ne pouvons pas tolérer que seule la Shoah des Juifs soit commémorée, parce que le Président de la République, aujourd'hui,  instrumentalise la question au service de ses amis. Parce qu'il veut la favoriser. Or, une commémoration parcellaire, identitaire, ségrégative des autres - en quelque sorte -, est dangereuse. Toutes les vies se valent, il n'y a pas de génocide supérieur aux autres.

    Le favoritisme n'est jamais sain, il engendre frustrations et rancoeurs. La Révolution de 1789 a aboli les pivilèges, ils ne doivent pas réapparaître. Sous aucun prétexte.

    Dans cette parution, il y a une liste, non exhaustive, des génocides. Nous la devons au site Républicain Lesogres.infos, ainsi que de nombreuses illustrations. 

    Amis lecteurs, au moment où l'on va obliger le monde enseignant à commémorer la Shoah des Juifs, au seul bénéfice de cette population, moi j'appelle les professeurs, chargés de la transmission du savoir, à refuser d'être sélectifs et à élargir ce devoir de mémoire à tous.

     
    http://www.culture-amerindiens.com/

    Je leur demande de faire circuler cet appel. Et à exiger qu'on commémore en même temps tous les génocides - il n'y en a pas de plus dramatiques que d'autres, de plus importants, de plus dévastateurs. Sinon, en tête du  palmarès figurerait la Shoah des Tsiganes, puisque la moitié d'entre eux a été exterminée dans l'oubli le plus total. Pour ma part, comme j'ai pu, moi l'amie des Gitans, j'ai réparé cette injustice en écrivant récemment un article sur cette abominable page d'Histoire.

    Amis enseignants, il faut exiger une journée par an et pour chaque école, afin de perpétuer le souvenir de TOUS les génocides ! Et auprès d'adolescents plutôt qu'auprès de trop jeunes enfants : Ils sont plus mûrs, plus forts. 

    D'une oreille, je suis en train d'écouter le reportage d'Envoyé Spécial sur les Aborigènes en cours de disparition - la faute revient là encore à la "civilisation" importée par les Blancs, les Occidentaux - nous tous. Et en l'occurrence, dans ce cas précis pas de Shoah,  mais un "kidnapping de masse" - les enfants arrachés à leurs familles pour être "civilisés", blanchis  de force. Une forme de génocide pour détruire la culture d'un peuple. C'est intolérable. Mon blog dénonce l'intolérable, justement.


    baniiereforumez8.gif
    http://www.culture-amerindiens.com/


    Le mieux, je crois, est de confier au Corps Enseignant le soin d'exiger du gouvernement une juste reconnaissance de TOUS les génocides, ethniques, géographiques, culturels, raciaux.... c'est à dire, en fait, de demander une journée de commémoration de tous les génocides. Ce serait hautement formateur, et cela ne génèrerait aucune frustration. 

    Ce serait faire une oeuvre de paix. De paix sociale, par exemple.

    La paix sociale est un bien précieux. 

    Nous pouvons tous y contribuer en commémorant toutes les souffrances, toutes les injustices, équitablement. Pour que plus jamais ne recommencent les mêmes atrocités, à l'heure où justement certains, comme Rockefeller, l'un des maîtres du monde, n'hésite pas à évoquer 95% de la population en surnombre. Et où un ministre israélien envisage une  Shoah du peuple Palestinien, pourtant nullement responsable des souffrances des Juifs au cours de l'Histoire.

    Le pire est devant nous.  Je n'hésite pas à le dire : En secret, une mafia mondiale prépare le grand nettoyage d' une partie de l'humanité, en excédent. L'eugénisme à grande échelle !  Par des guerres prétenduement de civilisation, par l'arme alimentaire, par des vaccins suspectés de stériliser, etc...  Pour son seul profit ! Et là, il ne s'agira plus d'exterminer cinq ou six millions d'individus, mais plutôt cinq milliards. C'est pourquoi il faut sensibiliser les générations de demain à la question  génocidaire dans son ensemble, aux risques encourus, et au devoir de résistance à toute tentative de sélection des populations - arabe, noire, pauvre, handicapée, trop âgée, superflue, inutile, coûteuse, etc...

    Amis enseignants, je compte sur vous pour prendre le relais et pour exiger une commémoration équitable. Elle aura, déjà, le mérite de nous épargner une surenchère de mémoires et de commérations. Et donc, de contribuer à la paix sociale, ce bien précieux entre tous. 

    Eva

    MERCI  AUX  BLOGUEURS  DE  RELAYER  
    CET  APPEL !


    Abonnez-vous à ma prose, elle est salubre ! Et recommandez ce blog !


    Depuis quelques jours, je prépare un article sur la cause des Indiens. Il sortira prochainement.



    Dernième mn :  Le Fonds CARLYLE Capital Corporation va être liquidé ! 

    http://www.latribune.fr/info/ID5A37778BCFD5C351C125740B003039B1


    -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



    La "Shoah" des Tsiganes
    http://r-sistons.over-blog.com/article-16710775.html



    Mes deux autres blogs : 

    _________________________________________


    - http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/
             

     


    odettebriquet

     


    - http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/


    applaus.gif 


    _____________________________________________________________________________________



    Quelques génocides parmi d'autres ,

    L' ARMENIEN


    Couverture du livre : Le Génocide des Arméniens


    Entre 1915 et 1916, ce sont près de 1 500 000 Arméniens ottomans qui perdent la vie. Parmi les innombrables violences perpétrées au cours de la Première Guerre mondiale, leur extermination constitue l’épisode le plus sanglant touchant des populations civiles.



    En 1915 et 1916 le gouvernement Jeune Turc a organisé et accompli le massacre de masse des Arméniens de Turquie, principalement en Anatolie. Cette extermination planifiée constitue un génocide. Nous fournissons dans cette section une bibliographie des liens vers les sites fournissant études et documents sur le génocide des Arméniens.


    Contre la négation du génocide

    Dès le début de son accomplissement, le génocide a fait l’objet d’une négation organisée qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui. L’État turc refuse toujours de reconnaître la réalité du génocide et organise à l’échelle mondiale un négationnisme qui va de la propagande la plus grossière à des formes « savantes » très perverses. Il s’agit d’un discours qui fonctionne selon les même modalités que la négation du génocide des Juifs. Voici des ressources qui permettent de décoder la rhétorique négationniste turque.


    La négation du génocide arménien sur Internet

    L’Internet est depuis 15 ans l’un des vecteurs principaux de la négation du génocide des Arméniens. Cette étude, parue dans le numéro 177-178 (janvier-août 2003) de la Revue d’Histoire de la Shoah, fait l’historique et dresse un état des lieux de cette négation « branchée ». La situation est catastrophique.








    ________________________________________________________________________________


    LA TRAITE  DES  NOIRS



    Il arrivait que l'on fût obligé d'alléger le navire au cours d'un tempête; alors on jetait pardessus-bord un certain nombre des passagers . Dans les temps où la traite étant interdite par certaines nations, des croiseurs repéraient en pleine mer des négriers. Alors toute la cargaison pouvait être jetée par-dessus bord pour effacer toute trace du crime.
    Une fois arrivés en Amérique, commence alors pour les captifs une vie de souffrance à creuser le terre sous les fouets et livrés à la cruauté de leurs maîtres sans aucun recours. On imagine les tortures infligées à ces hommes, l'exploitation de la femme noire par son maître. Toutes ces turpitudes sont commises par des hommes qui se disent chrétiens.
    Petit à petit, les principes du christianisme chez des individus hors de l'institution, vont prendre le dessus et l'esclavage qui atteint plus le bourreau que sa victime dans sa dignité humaine, commencera à soulever la réprobation. 
    Malgré les timides protestations de l'église catholique dans les premiers temps, l'acte moral fondateur de cet odieux trafic date de 1493. Cette année-là, le pape, disposa des nouvelles terres découvertes en attribuant à l'Espagne la souveraineté des terres découvertes par Christophe Colomb, ainsi que celles de toutes les terres qui pourraient être découvertes. 

    Le pape disposait ainsi du monde non chrétien à sa guise . 

    Le clergé trouvait dans la Bible, traditions et légitimation de cette pratique si contraire à l'enseignement du Christ. Selon une ligne fictive tirée du nord au sud par le méridien de la grande Canarie, près de la côte occidentale de l'Afrique, il donna l'Occident à l'Espagne et l'Orient au Portugal.
    Les autres nations de l'Europe ne reconnurent pas la validité de cette donation, non pas sur le principe du droit international ou de la morale, mais parce qu'elle n'en avaient pas une part. L'Eglise catholique donc, sous l'autorité du pape, autorisa la conquête et la destruction de peuples innocents et de leur civilisations.



    http://rencontreweb.com/histoire/traiteorigine2.htm


    Dans certaines situations particulières, des personnes ont allégé le sort misérable de ces esclaves du fait de l'existence au fond de chacun d'une conscience morale. Il y a aussi des métissages inévitables et inattendus qui ont créé parfois les premiers liens naturels!


    Le douloureux chemin de la libération -

    Les premiers qui ont refusé cette institution, sont les Quakers d'Amérique du Nord qui dès 1751 renoncèrent à toute forme d'esclavage pour les membres de leur secte. La traite fut défendue  en 1778 par l'Etat de Virginie et en 1780, 1787 et 1788 par la Pennsylvanie, le Massachusetts et le Connecticut. En Europe il y avait déjà aussi des mouvements de réprobation de la traite. Depuis longtemps il était de principe, en France, qu'un esclave devenait libre en touchant le sol du pays: le même droit fut reconnu en 1772 par l'Angleterre aux esclaves de ses colonies. En 1788, un jeune député anglais, William Wilberforce, a créé la «Société pour l'abolition de la traite» avec le soutien de son ami, le Premier ministre William Pitt. Cette société abolitionniste  fit souvent retentir le parlement de ses pétitions en faveur des esclaves. L'année suivante, Pitt présenta à la Chambre des communes une motion pour l'abolition de la traite. Cette motion fut repoussée.

    En France, en 1789, à la veille de la Révolution, l'abbé Henri Grégoire et Brissot l'imitent en créant la «Société des Amis des Noirs».
    Parmi les abolitionnistes, on peut citer  Condorcet, Clavière, Grégoire, Lafayette et Mirabeau; ils  furent les membres les plus actifs de la nouvelle association. En 1792, le roi de Danemark, par son ordonnance du 16 mars, décréta l'abolition de la traite dans ses colonies à partir de 1803. Moins de deux ans après, le 4 février 1794, la Convention, sur proposition de Levasseur de la Sarthe, décrétait l'abolition même de l'esclavage dans toutes les colonies françaises. Malheureusement, le Consulat rétablit l'ordre ancien des choses. Cette mesure échoua à Saint-Domingue et fut la cause inutile de beaucoup de sang versé. Quelques années plus tard, l'Angleterre reprit l'initiative dans la voie de réformes qui devait aboutir à l'abolition de l'esclavage des noirs.
    Le 25 mars 1807, le parlement proclama l'abolition de l'esclavage des noirs. Le 25 mars, c'est l'abolition de la traite et en 1814, Louis XVIII conclut avec l'Angleterre un traité répressif de la traite avec cette réserve que la France pouvait la continuer encore pendant 5 ans, sous prétexte d'approvisionner ses colonies qui n'avaient pas pu se pourvoir d'esclaves pendant la guerre. A son retour de l'île d'Elbe, Napoléon supprima le traite sans restriction le 29 mars 1815, et Louis XVIII renouvela l'abolition sous réserve et pour toujours ( ordonnance royale du 8 janvier 1817, loi du 15 avril 1818). Cette loi  de 1818 prononçait la confiscation des navires pris faisant la traite et l'interdiction de leurs capitaines. Une croisière fut établie sur la côte d'Afrique, à l'effet de poursuivre les négriers. Enfin, la loi du 25 avril 1826 porta la peine du bannissement contre tout individu qui coopérerait à la traite


    lesogres.infos



    Déjà, les Etats-Unis, par un bill de 1820 et l'Angleterre, par un acte du parlement du 31 mars 1824, avaient déclaré que désormais la traite serait considérée comme un acte de piraterie et punie de mort.
     Malgré toutes ces lois, et quoique tous les peuples maritimes d'Europe se fussent réunis pour interdire absolument le trafic infâme des noirs, ce commerce continuait sur les côtes occidentales et orientales de l'Afrique, et les marchands d'esclaves trouvaient des débouchés lucratifs dans les colonies espagnoles et portugaises et même dans les états du Sud de la Confédération américaine où les autorités complices fermaient les yeux sur ce hideux commerce. C'est alors que des sociétés abolitionnistes proposèrent le système du "droit de visite" réciproque, en vertu duquel les croiseurs de chaque nation pouvaient visiter les navires marchands des autres pays pour s'assurer qu'ils ne se livraient pas à la traite.  Le gouvernement anglais adopta cette idée avec empressement et s'efforça de la faire adopter par les autres nations. Les  Etats-Unis repoussèrent le droit de visite...

    La vérité est que les croisières françaises et anglaises n'avaient pas pu venir à bout de la contrebande qui continuait sous le pavillon des Etat-Unis. Ce trafic exécrable va donc continuer . Le 14 mai 1833, le parlement britannique adopta une loi d'émancipation générale des noirs et accorda à leurs propriétaires une indemnité de 500 millions de francs. Alors les 670 000  esclaves des colonies anglaises voient tomber leurs chaînes.

    La France attendra la révolution de 1848 pour faire proclamer la mesure de l'abolition de l'esclavage. Le 27 avril un décret du gouvernement provisoire rend la liberté aux 260 000 esclaves des colonies françaises. Mais l'esclavage va subsister encore dans les colonies espagnoles, portugaises, au Brésil et dans une partie de la confédération américaine. C'est là que les conditions seront les plus dures et le plus immorales. Ils voudront étendre cette pratique honteuse au reste de la confédération. On sait qu'à la suite de la guerre de Sécession, l'esclavage fut enfin aboli aux Etats-Unis.

    Le 9 avril 1865, le général Lee capitule et rend les armes à son adversaire nordiste, le général Grant, à la bataille d'Appomatox. 4 millions d'esclaves noirs sont enfin libérés. Mais il leur faudra encore beaucoup de temps pour commencer à se débarrasser du mépris et de l'exclusion. En 2005, il y a beaucoup de descendants de ces anciens esclaves aux plus hautes fonctions dans toute la société des Etats-Unis (..)

    Le 13 mai 1888, le Brésil est le dernier pays occidental qui mettra fin à l'esclavage. On doit cela à la princesse Isabel qui profita d'un voyage de son père empereur Dom Pedro II pour faire adopter "la loi d'or" loi Aurea

    L’esclavage a été officiellement aboli en Arabie Saoudite en 1962 ! Il ne l'est pas dans les faits pour "les employés étrangers".

    ____________________________________________________________________________________


    http://Lesogres.infos

    Ainsi, pour tout un continent, pour le Peuple Noir, va véritablement démarrer une descente aux enfers et l’une des plus grandes tragédies de l’histoire de l’humanité : la traite et l’esclavage négriers. 

    Quatre siècles durant, le capitalisme s’est largement édifié sur la traite d’êtres humains et s’est pétri avec le sang, la sueur et les larmes d’esclaves nègres.
     
    (les ogres.infos
    http://lesogres.info/article.php3?id_article=2033 )


    LA  TELE  DE  LA  HONTE !

     

    Cliquez sur chaque chaîne pour voir ses programmes du 10 mai, journée de commémoration de la Traite française des Noirs Crime contre l’Humanité.

     

     

     



    lesogres.infos


     ___________________________________________________________________________________


    LISTE non exhaustive de GENOCIDES




    L’Association plaide pour le principe d’impartialité historique : Elle fait écho à la mémoire de toutes les victimes des génocides et déportations, des totalitarismes et de toutes les formes d’exploitation de l’homme par l’homme.



    http://lesogres.info/article.php3?id_article=311

    outre le massacre des Amérindiens, 

     

    -  La déportation des africains

     

    -  le massacre des Arméniens (environ un million et demi) par les Turcs en 1915-1916,

     

    -  l’anéantissement de la population de Nankin par les occupants japonais en 1937-1938,

     

    -  la "Shoah" ou "l’Holocauste" concernant les Juifs européens (quelque cinq à six millions) victimes des nazis en 1941-1945,

     

    -  le massacre de millions d’Indiens musulmans et hindous au moment de la sécession de l’Inde en 1947-1948,

     

    -  le massacre de la population cambodgienne par les Khmers rouges en 1975-1978,

     

    -  le massacre de la communauté tutsie par les Hutus au Rwanda en 1994. 





    http://lesogres.info/article.php3?id_article=2033

     

    On rapporte aussi les massacres à caractère génocidaire tels que :

     

    -  l’extermination par la famine de quelque dix millions de paysans ukrainiens par le régime communiste en 1932-1933,

     

    -  le massacre de quelque vingt millions de Chinois lors de la révolution culturelle des années 60... etc.

    http://lesogres.info/rubrique.php3?id_rubrique=7


    Longue tradition esclavagiste et génocidaire de l'Europe

    http://lesogres.info/article.php3?id_article=2479




    _____________________________________________________________________________________



    ALLOCUTION   DE  M. JACQUES  CHIRAC - 12.5.2006


    http://lesogres.info/article.php3?id_article=2027

    Président de la République,

     

    à l’occasion de la première journée commémorative en métropole du souvenir de l’esclavage et de son abolition.

     

    Jardin du Luxembourg - mercredi 10 mai 2006

     

    Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Messieurs les ministres, Mesdames et Messieurs les parlementaires, Mesdames, Messieurs,

     

    Ici même, au Sénat, le 10 mai 2001, à l’unanimité, la représentation nationale a solennellement qualifié la traite et l’esclavage de crime contre l’humanité. La France a ouvert la voie aux autres nations : mémoire et justice devaient être rendues à ces millions et ces millions de victimes anonymes de l’esclavage. Aujourd’hui, 10 mai 2006, la France célèbre la première journée consacrée en métropole à la mémoire de la Traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

     

    La Traite occidentale, du début du XVIème jusqu’au milieu du XIXème siècle, ne fut ni la première, ni la seule manifestation de la traite négrière, qui s’est étendue sur plus d’un millénaire. Et elle a nécessité, c’est vrai, des complicités multiples, jusque dans les pays d’origine des esclaves.

     

    Mais, par le caractère systématique qu’elle a revêtu, par son extension géographique, la Traite occidentale a exercé une influence sur l’évolution de tout notre monde. Le commerce triangulaire a été une entreprise de déshumanisation qui a duré plusieurs siècles, et à l’échelle de plusieurs continents. Une tragédie, qui a vu la déportation en masse d’hommes, de femmes, d’enfants, arrachés à leur terre, aux leurs, et convoyés comme des animaux.

     

    En ravalant les esclaves au rang de "biens meubles", le Code noir, promulgué en France en 1685, leur déniait la qualité d’homme. La légende biblique elle-même fut pervertie, pour légitimer ce trafic odieux : certains prétendirent que les Noirs descendaient de Cham, maudit par son père Noé. Et voilà comment l’on essaya de justifier l’infâme et l’injustifiable.

     

    Ne nous y trompons pas : aujourd’hui encore, cette tragédie a des échos. En Occident notamment, elle a donné corps aux thèses racistes les plus insupportables, en contradiction absolue avec les idées des Lumières. En privant l’Afrique d’un sang vigoureux, elle a épuisé ce continent. Et, aujourd’hui encore, des formes d’esclavage et de travail forcé subsistent dans le monde, contre lesquelles nous devons plus que jamais nous mobiliser.

     

    Dans ce drame, pourtant, sont nés de nouveaux peuples, et une culture forte et originale (..)

     

    Et avec l’interprétation par Jacques MARTIAL de cet immense poète qu’est Aimé CÉSAIRE. Dans cet extrait du Cahier d’un retour au Pays natal, vous aurez noté que jamais le mot d’"esclavage" n’est prononcé. Et cette absence augmente encore la puissance de l’évocation. Elle fait surgir la réalité dans la béance même de ce qui n’est pas dit. Quel hommage à la noblesse de celles et de ceux à qui l’on a tout ôté, sauf l’essentiel : l’humanité.

     

    [NDLR : FAUX, on a ôté toute humanité aux victimes de l’époque, et cette idée perdure dans les esprits colons d’aujourd’hui qui voient toujours une infériorité dans la couleur "esclave", la couleur "Noir de peau"]

     

    Cette première journée à la mémoire de l’esclavage et de ses abolitions constitue une étape très importante pour notre pays. D’autant plus importante que, depuis toujours, l’Outre-Mer a partie liée avec la République et participe à la nature même de notre identité française.

     

    J’ai voulu que tous les pouvoirs publics se mobilisent à l’occasion de cette commémoration, pour signifier la participation de la nation tout entière à cette prise de conscience empreinte de gravité et de fraternité.

     

    Aujourd’hui auront lieu de très nombreuses manifestations publiques. Un hommage sera rendu aux grands hommes, inhumés au Panthéon, qui ont combattu l’esclavage : Toussaint LOUVERTURE, le commandant DELGRÈS, Victor SCHOELCHER. Dans les établissements scolaires, les enseignants organiseront un moment de réflexion et de recueillement dans leur classe. Les chaînes publiques de radio et de télévision proposeront une programmation spéciale [NDLR : FAUX. La presque totalité des chaines n’a RIEN FAIT le 10 mai, une seule émission "Noirs" qui était parfois très ambigüe]. Chaque préfet organisera dans son département une cérémonie en souvenir de l’esclavage. Et le Gouvernement français est représenté à Gorée, au Sénégal, un des lieux de départ de la Traite, Gorée qui a vu tant de souffrances et tant de déchirements.

     

    [NDLR : Pourquoi avoir mélé le Sénégal à cette commémoration NATIONALE ? Pourquoi les actus n’ont parlé que des événements à Bordeaux ou Nantes comme si c’était une problématique régionale ? Pourquoi AUCUNE INFORMATION DE MASSE SUR LES DEUX GRANDS RASSEMBLEMENTS A PARIS ? Les médias ont saboté le rassemblement populaire, ils n’ont relayé que la mise en scène élitiste du théâtre de marionnettes au jardin du Luxembourg.]

     

    Mesdames et Messieurs,

     

    Regarder tout notre passé en face, c’est une des clés de notre cohésion nationale. C’est une force supplémentaire pour notre avenir car c’est la marque de notre capacité à avancer, ensemble. Nous devons regarder ce passé sans concession, mais aussi sans rougir. Car la République est née avec le combat contre l’esclavage. 1794, 1848 : la République, c’est l’abolition.

     

    Nous sommes les héritiers de ces républicains. Nous pouvons être fiers de leur combat pour les droits de l’homme. Aujourd’hui encore, leur engagement nous oblige. Cette première commémoration n’est pas un aboutissement : c’est un début. C’est l’affirmation nécessaire d’une mémoire de l’esclavage partagée par tous les Français.

     

    Quelle que soit notre origine, nous sommes tous réunis par une identité majeure : l’amour de la France, la fierté de vivre ici, le sentiment de la communauté nationale, le respect des lois de la République.

     

    Le combat de la République pour l’égalité, l’unité, la fraternité, la liberté, c’est un combat plus que jamais actuel, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Pour que vive la République, il nous faut lutter sans relâche contre tout ce qui peut l’empoisonner. Les discriminations font perdre la foi républicaine à ceux qui en sont victimes. Les discriminations, le racisme, c’est la négation de tout ce que nous sommes, de tout ce qui nous avons construit, de tout ce qui nous fait vivre en tant que Nation.



    http://lesogres.info/article.php3?id_article=1960

     

    Pour vaincre les préjugés, il faut lutter contre l’ignorance, contre l’oubli. C’est aussi pour cela que nous avons besoin de cette journée en mémoire de l’esclavage. Pour que cet événement vive dans la durée, il faut maintenant l’incarner dans un lieu de mémoire, de travail, d’échange. Un lieu de recherche, de culture, de fraternité. C’est la mission que j’ai confiée au Professeur Edouard GLISSANT, chargé de préfigurer le futur Centre national consacré à la traite, à l’esclavage et à leurs abolitions.

     

    Il faut également à cette mémoire un lieu symbolique, porté par une œuvre forte. Ici même, au Jardin du Luxembourg, où la Haute Assemblée s’est prononcée le 10 mai 2001, prendra place une œuvre originale commémorant la Traite négrière, l’esclavage et leurs abolitions. Je demande au ministre de la culture d’organiser dans les meilleurs délais un concours public à cette fin.

     

    Mesdames et Messieurs,

     

    La France, c’est l’exigence. Exigence de mémoire, exigence de justice, exigence de vérité et de fraternité. C’est parce qu’elle a toujours porté ce message qu’elle occupe dans le monde une place singulière. Face à l’infamie de l’esclavage, la France a été au rendez-vous, la première. Ce combat, elle continuera à le mener, pour la mémoire et contre toutes les formes modernes de l’oubli ou de l’esclavage.

     

    C’est sa vocation et c’est sa grandeur.

     

    Et, au-delà de ce combat, à travers le souvenir de l’esclavage et de ses abolitions, c’est aussi la diversité française que nous célébrons aujourd’hui. Une diversité, ferment d’unité. Une diversité qui fait notre force et dont nous pouvons et devons être fiers.

     

    Jacques CHIRAC

     

    [NDLR : Bien que comportant quelques points criticables, ce discours est historique. Il dit des choses essentielles, en particulier dans les passages mis en gras. Il dit ce que de nombreux OGRES, et de nombreux autres, prêchent dans le désert médiatique depuis deux ans, ou bien plus. Cà n’est qu’un discours.. Il est regrettable que les actes n’aient pas suivi dès cette journée du 10 mai. On est encore loin du compte, même si ce 10 mai restera historique.]



    _____________________________________________________________________________________


    Les Aborigènes, Australiens natifs noirs, et le génocide anglais


    http://lesogres.info/article.php3?id_article=654


    Les  Aborigènes d’Australie, Noirs de peau, sont les premiers humains qui peuplèrent ce pays. (Le mot commun aborigène désignant plus généralement celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale.)

    Ils étaient environ 750 000 avant la colonisation, peut-être même plus. De nos jours, ils seraient un peu moins de 400 000, représentant 2 % de la population australienne.


     


    Depuis la restitution des terres de 1976, de nombreux aborigènes sont retournés vivre sur les lieux de vie de leurs ancêtres - homeland - dont ils avaient été chassés.

     

    Ces homelands selon eux, sont leur identité intrinsèque, lieu des origines, lieu de vie de leurs ancêtres et de leur groupe familial. Ils sont donc pour la plupart concentrés dans les régions septentrionales du pays. Beaucoup vivent dans des réserves appelées « communautés ». D’autres sont assimilés dans la population issue de l’immigration.

     

    De nos jours, beaucoup d’Aborigènes vivent dans les villes et grandes métropoles d’Australie. On les trouve aussi dans les zones rurales les plus reculées, souvent regroupés en communautés autour d’une ancienne mission d’évangélisation. Les Aborigènes ont obtenu le droit de vote en 1967. Il existe encore de grandes inégalités au niveau social et économique entre les Aborigènes et le reste de la population australienne. L’espérance de vie des Aborigènes est environ de 20 ans inférieure à la moyenne et l’alcoolisme est un problème majeur. La situation évolue lentement car il n’existe pas d’accord au niveau politique sur les causes profondes et les solutions à apporter.

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Aborig... 





    Avant l’arrivée des Anglais, les aborigènes occupaient le continent australien depuis au moins 24000 ans... En 1788, James Cook prend possession de l’Australie au nom du roi Georges III.

     

    Cette nouvelle terre est déclarée "terra nullius". Pour les Anglais, cela signifie que le peuple aborigène n’existait pas avant leur arrivée !

     

    http://faumar.lagoon.nc/rapport.htm

     

    Entre 1910 et 1970, plus de 100.000 enfants aborigènes ont été enlevés de leurs familles, de force ou sous la menace par la police ou les officiers de santé public.

     

    La plupart étaient âgés de moins de 5 ans. Il y avait rarement une enquête judiciaire. Etre aborigène suffisait.

     

    Ils sont connus sous le nom de générations volées.

     

    Que leur est-il arrivé ?

     

    -  La plupart ont été élevés dans les églises ou dans les institutions d’Etat. Quelques uns ont été placés dans des familles blanches ou adoptés par des parents blancs.
    -  Beaucoup ont souffert de maltraitance et d’abus sexuel. La nourriture et les conditions de vie étaient précaires.
    -  Ils ont reçu peu d’instruction et étaient voués aux plus basses tâches domestiques ou au travail la ferme.

     

    http://www.eniar.org/lang/fr/stolen.html

     

    Durban, Afrique du Sud - 31 Août - 7 septembre 2001

     

    Intervenant sur la question des discriminations dont sont victimes les peuples autochtones, le représentant de Sovereign Union of Aboriginal Peoples of Australia a dénoncé le Gouvernement australien pour n’avoir pas respecté les droits des peuples aborigènes et demandé que, en conformité avec la Convention de 1948 sur la répression du crime de génocide, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme désigne un rapporteur spécial sur le génocide des aborigènes en Australie.

     

    Il a rappelé que les peuples aborigènes ont fait l’objet de déplacements forcés et exigé que la Cour internationale de justice se prononce sur les droits de propriété des peuples autochtones sur leurs terres.

     

    Pour en savoir plus sur les aborigènes, voir :

     

    http://www.lousonna.ch/dossier/homm...


    ____________________________________________________________________________________




    http://www.culture-amerindiens.com/article-537968.html

    Les étrangers à la peau claire, au visage velu - les Visages Pâles, les Blancs -, qui débarquèrent au XVIème siècle, furent reçus sans hostilité ni peur mais avec une énorme curiosité. Les Indiens allèrent vers eux, chargés de présents, les invitant dans leurs villages, dans l’esprit de partage et d’échanges culturels qui existaient entre les tribus. Ils ne les prirent pas pour des dieux, n’ayant jamais divinisé quoi ou qui que ce soit, et s’ils les trouvèrent sans doute agressifs, inadaptés au milieu, vivant un peu trop facilement à leurs dépens, fermés à toute communication, aveugles à la Beauté de la Nature, sourds à l’harmonie de l’Univers... ils ne laissèrent rien paraître de l’infériorité morale et culturelle qu’ils leur reconnurent, les recevant comme porteurs d’une culture différente, les acceptant dans leurs différences, des différences qui, nécessairement, avaient place et sens dans l’Univers.

     

    En revanche, les Blancs, à quelques rares exceptions près, les classèrent collectivement et globalement comme des sauvages, et niés, contre toute évidence, comme non-culture et comme non-humanité[28], voire affirmés comme bestialité.

     

    Ainsi, les Indiens furent confrontés à l’arrivée - l’ingérence - d’une force, jusque là inconnue d’eux, déstabilisatrice, destructrice de leur harmonie universelle : la civilisation occidentale dont les apparences furent d’une extrême variété : derniers féodaux, marchands, entrepreneurs, paysans, prolétaires, petits paysans, catholiques, protestants, libres penseurs, monarchistes, républicains de toutes tendances, bien-pensants et aventuriers, déportés, condamnés de droit commun ou politique, bagnards, révoltés, soldats, mercenaires... Espagnols, Français, Anglais, Hollandais, Russes..., des hommes - et des femmes - d’origines et de fortunes diverses, de convictions différentes, d’intérêts souvent opposés, mais tous identiques dans leur nouvelle nature de colons, leur incapacité à reconnaître le fait indien.

     

    Le décor était planté, la fin arrêtée : parce que les Indiens n’existaient pas pour les nations européennes, des transactions et traités furent conclus à propos de territoires que les Européens s’étaient déjà arrogés par droit de découverte, et répartis entre eux et dans lesquels les Indiens n’avaient désormais plus aucune place puisque strictement inutiles à leur logique de peuplement.





    .

    Dès le début du XVIème siècle, des relations commerciales s’étaient ouvertes sur les côtes canadiennes à la suite du contact entre pêcheurs de morue et Indiens de la côte et, à cette occasion, intervinrent les premiers échanges de fourrures. La traite des fourrures devint rapidement indépendante et d’importance supérieure à la pêche, donnant naissance, dès la fin du siècle, à des compagnies qui cherchaient à s’en assurer le monopole. La demande s’accrût, le castor s’épuisa sur la côte littorale, la traite se déplaça alors vers l’intérieur. Français et Hollandais installèrent des comptoirs et entrepôts sur le Saint-Laurent (1608) et l’Hudson (1614). Les Anglais succédèrent aux Hollandais et une compétition active s’engagea amenant au XVIIIème siècle les Français à pénétrer dans les plaines canadiennes.

     

    À cette époque d’autres fronts commerciaux existaient dans le sud des États-Unis où des trafiquants anglais achetaient peaux de cerfs et esclaves et dont l’expansion fut stoppée par l’installation des Français en Louisiane (1699). De la Louisiane au Canada en remontant les affluents du Mississippi, les Français gagnèrent l’Ouest où, dans les Plaines, depuis 1598, un commerce s’était développé entre les Apaches et les Espagnols du Nouveau-Mexique : contre chevaux et marchandises, les Apaches fournissaient peaux de bisons et esclaves, terrorisant les tribus sans défense de l’est des Plaines ; aussi, les tribus indiennes des Plaines accueillirent-elles favorablement les Français comptant sur eux pour obtenir les armes modernes dont ils avaient besoin pour se défendre contre les razzias apaches commandités par les Espagnols, ce que les Français firent.

     

    Vers le milieu du XVIIIème siècle, les Russes, poursuivant leur expansion depuis la Sibérie, s’étendirent en Alaska où ils établirent des postes de traite sur la côte sud et au XIXème siècle.;





    http://www.culture-amerindiens.com/article-1686337.html

     

    Avec l’épuisement des loutres de mer au XIXème siècle, les Indiens de la Côte Atlantique durent se transformer en trafiquants auprès des Indiens de l’intérieur. À l’intérieur, après l’élimination des Français, deux compagnies anglaises rivales se formèrent ; les postes se multiplièrent dans l’Ouest canadien entre 1780 et 1821, date à laquelle les compagnies fusionnèrent. A cette date, le commerce avait déjà franchi les Rocheuses et atteignait l’Arizona et la Californie. Après l’achat de la Louisiane à la France en 1803, les Américains intervinrent à leur tour en s’intéressant au bison au point de pratiquement faire disparaître l’espèce.

     

     En 1800, en Amérique du Nord, il n’y avait pratiquement plus de peuples indiens, sauf les plus septentrionaux des Eskimos, qui échappaient encore à l’influence directe ou indirecte de la traite !

     

    La traite que les Occidentaux engagèrent avec les Indiens et que, en fait, ils leur imposèrent, détruisit partiellement ou totalement l’indépendance économique des Indiens, épuisa leurs ressources et fit disparaître une partie importante de leur savoir et de leurs techniques. Les rapports compétitifs qu’elle établit entre les tribus et la généralisation de l’alcool comme monnaie d’échange furent des facteurs de démoralisation des tribus, de dégénérescence physiologique et psychologique des individus et des groupes et, enfin, le terreau essentiel de l’apparition des guerres tribales.

     

    Mais les Blancs ne se contentèrent pas d’apporter l’alcool, les fusils, la concurrence commerciale et les guerres intestines ; ils importèrent des facteurs d’épidémies - variole, rougeole, grippe, typhoïde, tuberculose, choléra, pestes... - qui, jusqu’alors avaient été totalement absentes d’Amérique du Nord : ce second apport fut un véritable désastre démographique pour les Indiens.

     

    Jusqu’en 1650, ces épidémies décimèrent jusqu’à 90% de la population des tribus mais elles restaient limitées localement du fait de l’isolement dont pouvait encore bénéficier les tribus n’étant alors pas encore entrées en contact avec les Blancs et de la relative lenteur de l’expansion de ces derniers ! Mais, à partir de 1650, les épidémies se sont progressivement étendues à l’ensemble de l’Amérique du Nord avec des fréquences très régulières et une ampleur considérable.

     

    Ces épidémies n’ont pas été seulement un désastre démographie relevant du génocide ; elles ont eu de graves et irrémédiables conséquences, de nature ethnocidaire : des familles, des clans, des confréries disparaissaient et, avec eux, des identités individuelles et collectives, des fonctions sociales, des savoir-faire, des connaissances, le lien social, la mémoire collective, la continuité de la lignée ancestrale.... De surcroît, elles heurtaient les convictions indiennes : qu’en était-il de l’harmonie avec l’univers ? La fierté et la dureté de la force indienne ? L’Indien ne croyait plus en lui-même parce qu’il ne se reconnaissait plus dans l’Univers où il avait toujours eu sa place et son sens mais que les Blancs anéantissaient : des destructions d’objets collectifs, des pathologies mentales et des vagues de suicides ont régulièrement suivi ces épidémies.

     

    Économiquement, la traite va entraîner l’Indien dans un déséquilibre sans fin. La production prend de plus en plus de temps alors que le gibier se raréfie, les activités traditionnelles sont délaissées, ce qui amène une spécialisation - et une division du travail inconnue jusqu’alors - et a pour conséquence une fragilité économique plus grande. Le problème du rendement rendu plus aigu par la réduction de la population et le manque d’entraide amène la nécessité de recourir aux armes et aux outils européens, qui, de plus en plus chers, obligent à produire plus et à raréfier davantage encore les ressources naturelles.

     

    L’Indien qui a perdu son rapport aux objets du monde se retrouve démuni ; l’hostilité augmente. Les cultures uniformisées n’ont plus rien à échanger, les tribus se referment sur elles-mêmes, s’appauvrissent ; en rupture avec la sagesse traditionnelle des Anciens, de nouveaux Chefs apparaissent et soumettent les tribus à des rapports de dépendance, de domination. La criminalité, liée à l’appât du gain et, surtout, à l’alcoolisme, augmente surtout là où l’influence coloniale est la plus forte. .../...


    Couple de Karajá (Amazonie)

    wikipedia


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :